Örga

Se dressant telle une lionne, elle esquiva la dernière attaque déterminant enfin la disparition de l’armée avec qui elle se battait. L’agilité d’un serpent lui était dignement utile pour les contrer. Les einherjars n’étaient pas faciles à combattre. Mais cette femme redoutable était sans équivoque une éternelle sanguinaire et sans pitié pour ses victimes dont elle traînait le cadavre ensanglanté dans son placard.

Des frappes cinglants, des échanges sanglants, cette guerrière n’était pas que féroce, elle était redoutable. Son pouvoir des eaux et sa force martiale faisaient d’elle une forte guerrière. Se régénérant avec la seule goutte d’eau disponible sur le terrain, les combats s’enchaînant. Cette gardienne n’était pas une forte obsidienne pour rien, elle en était la cheffe. Cheffe qui dirigeait d’ailleurs avec une poigne de fer. Aucun de ses soldats arrivaient à tenir tête face à elle. Son armée était certes, des brutes épaisses, pesant presque à dix fois son poids et mesurant trois fois sa taille. Mais sa colère est telle qu’aucun n’osait la contredire. Même le jeune et silencieux apprenti âgé d’une quinzaine d’années n’osait pas lui adresser la parole. Intimidé par les gestes de cette horrible femme.

Après ces combats intenses, elle regagna le port avec son armée et retourna vers les terres d’Eel. En revenant de cette mission dangereuse, elle alla parler au chef qui était nouveau dans le métier : Yonuki Kaze. En effet, il venait de succéder à Tenazz Asval, l’ancien chef de l’Étincelante. Et pour la première fois, elle s’adressa poliment à une personne, comme si elle considérait Yonuki comme son égal. Mais ce jour-là, elle était venue lui annoncer une terrible nouvelle.

«  — Tu es sympa Yonuki, vraiment. Mais l’ennui est qu’il est trop tard maintenant. Ajouta la femme.

— Qu’est-ce que tu racontes Örga ? Tu as toujours aimé te battre telle une férocité de la nature. Je te connais depuis assez longtemps que je suis ici pour te permettre cela.

— J’en suis fort aise cher seigneur. Seulement, je n’ai plus assez de force pour me battre.

— Comme c’est inquiétant ! Toi ne plus avoir de force pour te battre ?

— Oui.

— Je suis rassuré. Tu ne peux me faire croire cela alors que tu as battu toute une armée hier en revenant.

— Ce n’est pas ce que tu crois ! Vraiment ! »


Alors qu’elle donna son dernier avis sur la question, la cheffe se toucha fermement le ventre et gémit de douleur. Elle ne se reconnaissait plus depuis des semaines. Des nausées, des maux de ventre, des maux de tête et une douleur insoutenable que même elle n’arrivait pas à canaliser. La demi-sirène était dans un état critique. Yonuki, alors inquiet, la tenait fermement afin que la cheffe ne puisse pas tomber.

Il la fit installer sur sa chaise. La mercenaire respira un bon coup.

« — Je pense que je suis enceinte. »

Yonuki était choqué.

« — Tu n’es pas sérieuse ?

— Si ! Malheureusement si !

— M-Mais voyons… Örga… Tu…

— Je quoi ? Je vais quitter l’Obsidienne, je n’ai pas le choix ! J’ai décidé de faire ma vie avec Ayrick ! J’en ai marre de ne faire que tuer des gens ! Cela ne m’amuse plus comme autrefois. Cela fait vingt ans que je suis ce poste de cheffe. J’ai beau être la meilleure, je m’en fous maintenant. J’ai envie de me poser et de fonder une famille.

— Mais… »

Yonuki était choqué. Il ne savait que faire. Comment une telle chose aussi affreuse peut lui arriver maintenant ? Alors que des tas de troupes se mettent à oppresser les populations. Que faire si il perdait le diamant qui a mis la garde au sommet ? Il ne pouvait pas se permettre de perdre Örga et il le savait. Mais pourtant, cette dernière semblait déterminée. Une lueur de rage qui électrisait le monde pouvait s’apercevoir très clairement et nettement dans ses pupilles. Son bras musclé se contracta tant elle serrait le poing. Yonuki n’avait pourtant pas le choix. Il devait entamer la procédure.

« — Je ne peux rien faire pour toi et tu le sais très bien ! C’est pour quoi, si tu veux partir de la garde, tu es dans ton droit le plus total. Mais hélas, tu sais bien ce que tu abandonnes. Et aussi, ce que nous devons abandonner. Tu es une perle rare Örga, ne l’oublie jamais ! »

Après une longue discussion sur la retraite de la demi-sirène, son départ était établie pour dans une semaine. La garde lui a souhaité un bon départ en faisant une grande fête la veille. Organisée, elle avait vidé sa chambre il y a de cela plusieurs jours.
Le jour où elle devait quitter les lieux, elle prit avec elle ses affaires, son mari, Ayrick et quitta le Quartier Général où elle y avait séjourné plus d’une vingtaine d’années.

Mais au moment de partir sur le shau’kobow, une main attrapa son poignet. Elle se retourna l’air agacé et cruel sur le visage mais se ravisa lorsqu’elle vit un jeune garçon au teint métissé et aux yeux dorés. Ses cheveux étaient aussi blancs que la neige. Il était assez grand pour sa quinzaine d’années. Il s’était énormément attachée à Örga qui avait été son mentor, mais il ne lui avait jamais dit par peur et par timidité.

« — Je m’excuse de vous déranger ainsi mais… Cela va être vide sans vous madame ! Vous m’avez appris tellement de chose ! Et à mon frère, Lance, vous allez lui manqué. Je… »

Sans plus tarder, il se jeta dans les bras de son mentor. Il l’avait tellement aimé sans s’en rendre compte. Pourtant, il ne semblait pas mesurer la gravité que son geste pouvait répercuter sur lui.

Lorsqu’il s’en rendit compte, il rougissait de honte et vit le regard sombre de la guerrière. De peur il recula d’un bond et émit d’un ton nerveux :

« — Oh pardon ! Je n’aurai jamais dû vous sauter dessus comme je l’ai fait… Je… »

Intimidé par l’ancienne générale, il prit ses jambes à son cou loin d’elle. Courant à travers la salle des portes pour rejoindre le quartier général. Au loin, on apercevait la silhouette du jeune homme s’éloigner à travers le décor.

Mais la mine assombrie de la demi-sirène aux cheveux azur se dissipa. Un léger sourire narquois envahit son visage. Juste avant de démarrer avec sa monture, elle dit tout bas :

« — Tu es un brave jeune garçon Valkyon. J’espère que mon enfant sera comme toi. »  

Spoiler (Cliquez pour afficher)

Un ange des ténèbres, une créature amorphe, mi humaine mi démon, hantait les couloirs de la garde d’Eel. Cette pauvre âme, à l’esprit torturé et au regard hagard n’avait pourtant pas un mauvais fond. Seulement la terreur qu’elle inspirait créait des rumeurs tantôt vraies, tantôt fausses, sur ses origines et son véritable devoir sur cette terre. Certains disaient qu’elles étaient autrefois un être humain, une personne avec des sentiments et des désirs un peu trop grands pour lesquels l’au-delà l’aurait condamné à cette apparence effroyable. D’autres préféraient l’imaginer en ange prophétique ayant pour but d’enchainer les âmes impures à son propre cœur afin de nettoyer le monde. Néanmoins les faits allaient plutôt contre ces théories. La créature nommée Erikaa ne semblait pas agir pour la justice mais uniquement pour son propre compte, faisant parfois plus de victime que la mission ne l’exigeait. Pour autant la garde préférait l’avoir dans son camp. Il arrivait à Nevra de la scruter de temps à autre, au travers d’un couloir ou près de la fontaine. Il lui trouvait un air déchirant, comme si son cœur semblait abriter un vide sans fond. Ainsi, la mort de ses adversaires symbolisait une manière comme une autre de le remplir.

Hurt me.

TW Violence/language grossier.

Alliaume était le chasseur. Djikan était la proie.
Le loup s'était débattu si longtemps pour essayer d'atteindre ce stupide lapin.
Celui qui lui avait absolument tout perdre.

Merci pour l'accueil.
Cette phrase faisait souvent écho dans son esprit.
Il se rappelait de cet énergue humaine, assassinant son père sans qu'il n'en comprenne la raison.
A chaque fois qu'il réussissait à approcher sa proie, il se sentait comme freiné. Pendant longtemps il n'avait jamais compris ce qui l'empêchait de parvenir à son but.

Sa rancœur l'aveuglait.Il ne comprenait pas ce qu'il ressentait.
Peut-être était-il le seul à se mettre des bâtons dans les roues ?

- Tu en veux encore ? Espèce de petite merde...

Alliaume était à ses genoux, débraillé. Son nez était cabossé et il saignait.
Il tirait la langue comme un clébard.
Le lapin lui tirait les chaînes qui lui entourait sa gorge chatiée.
Cette douleur qui le tiraillait.
Il aimait la ressentir autant qu'il détestait Djikan.

Et pourtant il en redemandait encore.
Haletant.

Il avait des sentiments pour sa proie.
Il ne pouvait se résoudre à l'exterminer même si il le voulait.

- Va au diable petite putain.

Ici

Avec la plus grande concentration, Thimberly banda ses muscles et la corde de l'arc, qu'elle amena jusqu'à sa joue pour y appuyer l'empenne de sa flèche. Elle prit le temps de viser, mais ses mains tremblèrent alors qu'elle laissait échapper son trait, qui se planta non loin du centre de sa cible. Mais ce n'était pas encore assez aux yeux de son enseignant.

- Recommence, lança Ezarel, impitoyable. Et tient toi plus droite.

Thimberly pinça les lèvres mais s'exécuta. Quand l'elfe lui avait promis de lui apprendre à tirer à l'arc, elle s'était attendue à quelque chose de plus...excitant ? Et se trouvait ainsi cruellement déçue. Cependant, trop fière pour ne laisser paraître quoi que ce soit, elle saisit une autre flèche de son carquois pour bander de nouveau son arc.

Alors qu'elle s'appliquait à viser, une main appuya contre son dos, la forçant à se redresser, tandis qu'un doigt impertinent se posait sur le haut de son crâne.

- Tu n'arrêtes pas de gigoter. Ce n'est pas comme ça que tu vas atteindre le cœur de ta cible.

Thimberly manqua de s'étrangler face à cette proximité soudaine, mais se remit vite de sa surprise pour se reconcentrer. Sa posture ajustée par Ezarel, elle ferma un œil, se concentra sur la partie jaune du blason et laissa enfin filer son trait.

- Oui !

Elle ne put retenir cette exclamation de joie quand sa flèche se planta au centre de la cible. Elle se retourna presque aussitôt vers Ezarel, au visage illuminé d'un fier sourire. Cependant, celui-ci se reprit très vite et lança, d'un ton ironique :

- Bravo, après 136 essais ratés, tu as réussi !

Thimberly leva les yeux au ciel, ne se formalisant pas de l'humour tranchant de l'elfe. Au contraire même, elle était ravie d'avoir pu, l'espace d'un instant, briser sa carapace. Qui sait, peut-être qu'un jour, il se permettrait de se dévoiler entièrement face à elle ?

Edit down : au contraire hehe, j'ai hâte de voir ce que tu me réserves :eyes:

Edit down 2 : AAAAAAAAAAHFSLFZEIFENFIENCEUF CUEBF (ouais, j'ai besoin d'évacuer), J'ADORE TON TEXTE ! Je fonds jpp, je comprends pas comment tu fais pour écrire Ten'Ra exactement comme je l'imagine mais en tout cas, c'est toujours un plaisir de te lire <3


C  r  ê  t  e    d  e    s  a  b  l  e    à    p  e  r  t  e    d  e    v  u  e
R  e  g  a  r  d  s    e  n  t  r  e  l  a  c  é  s
É  t  e  r  n  i  t  é

@Nøra

Love me.

Ten'Ra était à califourchon sur lui, sa dague effleurant doucement son cou. Il peinait à garder son sang froid tant la situation l'avait surpris.

- Tu ne perds pas le nord... murmurait Ashkore en observant du coin de l'œil l'arme blanche pointée sur lui.

Depuis leur dernière rencontre, l'homme masqué était quelque peu perturbé. Ce bref baiser sur ses lèvres l'avait fait vaciller.
Il avait besoin de mettre les choses au clair avec son jeune espion.

- Ferme là. qu'il crachait, tremblant.

Ashkore savait que même si le brownie avait réussi à prendre le dessus, il avait toujours une certaine dominance sur lui.
Ten'Ra était bien trop paniqué pour arriver à cacher ses émotions. Son interlocuteur le voyait.
Inévitablement, il avait baissé sa vigilance. Laissant à sa proie tout le loisir de s'échapper.

Soudainement, Ashkore avait saisi le visage de Ten'Ra entre sa main. Elle lui compressait les joues sous le regard incompris du renard.

- Qu'est-ce que tu as voulu me dire ce jour là hm ?

Ten'Ra ne comptait pas cracher le morceau. Mais l'homme masqué savait ce qu'il en retournait.

- Dois-je te rappeler que nous travaillons ensemble ?

Aime-moi un peu .
Aime-moi beaucoup .
Aime-moi passionnement.
Aime-moi.
A la folie

Ces mots lui tordaient l'estomac et le rendait presque fou.
Qu'allait-il faire de lui ? Le jeter comme une vieille loque ?

L'un comme l'autre ne voulait pas d'attache.
Surtout pas.
Mais ce baiser lui avait tourner la tête.
Ashkore se devait de lui rendre.
Lèvres contre lèvres.

- Si tu en veux d'autres, il faudra le mériter. J'espère que tu sais ce qu'il te reste à faire ?

Il lâchait l'emprise physique qu'il avait sur Ten'Ra avant de lui faire signe de partir.
Le renard obéissait, l'air interdit.
Il détestait être aussi faible.Mais l'amour qu'il avait pour lui le rongeait jusqu'à la moëlle.
Son cœur était en train de pourrir à la même vitesse qu'il perdait la raison.

Aime-moi à la folie.

Oops, j'ai glissé

Edit : Haha, texte go brr brr (je l'ai relu 4 fois mais je commence à fatiguer donc j'espère que y'a pas de bêtise dedans mdrrr)

The warmth of your arms

Rokunn ne s'était jamais senti aussi bien.

Calé contre le torse chaud de son Aengel, entouré de son bras musclé, il sentait son cœur battre contre sa joue. Enveloppé dans un cocon de bonheur, le demi-elfe aurait souhaité pouvoir figer le temps.

Mais dès que Leiftan ouvrirait les yeux, cet instant parfait volerait en éclat. L'Étincelant ne se préoccupait plus que d'une seule chose, il ne cessait de penser, de parler et de passer un temps fou avec elle. Même dans son regard, Rokunn avait l'impression de voir cette chose y traîner.

Les seuls moments de quiétude étaient des instants pareils, volés au cours des nuits, alors que l'Aengel dormait. Seulement, et seulement alors, appartenait-il totalement à Rokunn.

Ce dernier soupira en se blottissant un peu plus contre son aimé. Leiftan tressaillit, bougea un peu et resserra sa prise sur le prince, qui se laissa faire avec un plaisir non dissimulé. Il n'y avait plus personne à qui le cacher, de toute façon.

C'était pathétique.

I wish we could stay like this forever.

Pour le.a suivant.e, j'ai d'autres OC (très peu développés mais on fait avec ce qu'on a) sur mon profil si celui-ci ne t'inspire pas o/

Edit down : Aaaaaaaaah, merci beaucouuuup Noraangel ! Ton texte correspond super bien à Ten'Ra, j'en suis absolument fan <3


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@Nøra

Son motif

Ten'ra observe. Ten'ra chasse. Ten'ra traque.

Juché au sommet d'un arbre, il observe Leiftan, qui bouscule Érika avant de s'enfoncer plus profondément dans les bois, en direction du temple fenghuang. Perdre son sang froid n'était pas une chose courante chez le daemon : il était jaloux du fort sentiment d'affection qu'Érika éprouvait envers Valkyon.

Et Ten'ra n'aimait pas ça.

Une bonne partie des plans d'Ashkore repose sur les épaules du daemon : il est capital qu'il ne flanche pas pour des choses aussi futiles que des émotions infondées, une infatuation si infantile. Envers une vulgaire faelienne de surcroît.

Ten'ra se maudit de ne pas avoir été dans une meilleure position, de ne pas avoir gagné la confiance de la Garde aussi rapidement que l'avait fait Leiftan. Il aurait aimé être une pierre angulaire du plan que préparait Ashkore. Or, sa loyauté envers le dragon de glace faisait de lui ce qu'il est : un guerrier froid, silencieux, calculateur. Il n'a en tête que sa mission et rien d'autre.

On aurait pu croire que Ten'ra était dénué de toute émotion. Son mental ne flanchait pas, la pitié n'était pas chose familière chez lui. Sans aucun doute, il était un atout pour la Garde de l'Obsidienne. Sa minutie, son calme, sa tête froide était chose rare chez la faction des guerriers. Les combattants d'Eel avaient tendance à avoir la tête chaude, d'être impulsifs.

Ainsi, au sommet de ce grand peuplier, une part de Ten'ra est tentée d'encocher une flèche à son arc, de viser la nuque du daemon et de lui faire connaître ses dernières secondes. De faire en sorte qu'il n'y ait que lui-même...

... Présent pour Lance.

Envie palpable

Il n'avait suffit que d'un regard pour que l'ange déchu soit ainsi troublée. Ses magnifiques yeux bleus ne quittait pas les prunelles noisettes qui se tenait devant elle. Le sourire penaud, le jeune homme passa ses doigts dans ses cheveux d'un geste souple.

Nora baissa le regard sur le mouvement de ses muscles à ce simple geste. Mathieu pencha le visage sur le côté et osa avancer d'un pas. La blonde leva son faciès vers lui en pinçant ses lèvres, l'humain arqua un sourcil.

"Et maintenant? Lui demanda-t-il à voix basse."

Pourquoi baisser la voix quand nous sommes seuls dans les corridors?

"Est-ce que je peux faire un truc qui me tente depuis... Un moment. Dit-il sur le même ton, ayant repris de sa splendeur.
- Ne rends pas ça gênant Mathieu, lui dit Nora avec fermeté."

L'homme eut un rictus amusé au coin de ses lèvres, et contre toute attente, il plaqua la blonde contre le mur froid du couloir, se saisissant de son menton pour le relever et l'embrasser. Nora eut un hoquet de surprise mais ne le repoussa pas pour autant, l'invitant même à cette danse sensuelle qu'était un baiser langoureux, se collant davantage à lui.

L'envie était palpable. Mais le brun se retire. Haletants, ils se regardaient avec un sourire compris. Mathieu recula et lui adressa une révérence. L'ange rigola faiblement en posant ses doigts contre sa bouche pulpeuse. Elle n'arrivait plus à passer outre ses envies.

Qu'en penserait Nevra?

Sacrifice
TW : Mention de sang/blessure, mort sous-entendue et langage vaguement grossier

Il faisait partie des premiers à avoir atteint la salle du Cristal.

La scène était apocalyptique. Le plafond avait volé en éclats répandus sur le sol.
Miiko était étendue, inconsciente et ensanglantée. Elle avait dû subir la chute des Dragons de plein fouet.
Lance aussi était là, inerte. À croire qu'après tous ses crimes, il avait le droit au repos.
Valkyon gisait dans une mare de sang. À la plaie béante qui perçait son abdomen, il n'était pas difficile de comprendre ce qu'il lui était arrivé.

Et le Cristal flottait dans les airs, plus scintillant que jamais. Plus petit, aussi, et entouré d'un étrange bouclier.

Mais les préoccupations des Gardiens n'étaient pas là. Ils évacuaient Miiko, tentaient de soigner Valkyon, enchaînaient Lance, hurlaient des ordres incompréhensibles et essayaient de faire sens de ce chaos.

Rokunn, lui, restait figé, le regard fixé sur le Cristal.

Erika n'était nulle part en vue. Leiftan non plus.

Ce foutu Cristal.

Rokunn ne connaissait que trop bien les silhouettes des deux Aengels pour ne pas les reconnaître, flottant au cœur de ce caillou géant.

Que cette pétasse d'humaine se soit sacrifiée était évident. C'était la seule chose pour laquelle elle était douée. Mais que Leiftan l'ait suivie dans cette folie...

Rokunn avait l'impression qu'on lui arrachait le cœur, qu'on le brûlait, le piétinait, le poignardait. Le goût amer de la trahison avait établi domicile sur son palais. Une soudaine envie de vomir le prit, et il se plia en deux pour rendre le peu qu'il avait réussi à avaler plus tôt dans la journée.

Et le pire, dans tout ça ? Il n'était même pas surpris.

Edit down : OFgneifbzofrfbeioebfiurbgeizonciegiobeo, je me remets pas de ce texte trop accurate sur eux, sors de ma tête deux secondes stp bg


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@Nøra

Rokunn

Leif’,

Voilà plusieurs mois maintenant que tu as disparu.
«Disparu».
Non. Tu m’as abandonné.
Après ton dé#### sacrifice, la vie au sein du refuge (en fait, la vie tout simplement) est devenue étouffante, pénible. Quand une seule de mes pensées vient vers toi, je me mets subitement à suffoquer, à pleurer. Et la nuit, ce sont mes cris qui m’arrachent la poitrine et m’empêchent de trouver un sommeil salvateur.

Je n’en peux plus.

Parfois je me surprends à te chercher dans tout le quartier général, essayant en vain de trouver ce beau visage vertueux qui était le tien. J’ai l’impression que les doucereuses effluves de ton parfum taquinent encore mes narines et que ta voix angélique résonne constamment dans les couloirs vides.

Pourquoi?

Les autres disent que ton sacrifice nous a sauvés. Pas moi.
Tu m’as condamné.
Cette douleur incessante qui brûle dans mon cœur, ces lendemains moroses où tout semble gris et froid autour de moi. Finalement, c’est comme si j'étais déjà mort. Mais tu n’es pas là. Cela fait des mois et je n’arrive toujours pas à l’accepter, si tu savais! Je voudrais pouvoir faire face, te rendre fier, te prouver ma force, je t’#### tellement!

Je prie souvent.
Je prie pour te retrouver un jour. Les autres essaient de m’enlever ça. Mais ils ne comprennent pas que l’espoir de ton retour est tout ce qu’il me reste. Si j’ouvre les yeux au matin, c’est dans l’espérance de me replonger dans ton regard verdelet et passionné, et de contempler ton visage épris de moi.

Reviens-moi.

Rokunn


L’elfe, le teint blême et les yeux brillants de larmes, scelle la lettre avant de quitter ses appartements. Il se dirige vers la chambre de l’aengel d’un pas aveuli et y pénètre dans un souffle meurtri. La main tremblante, Rokunn dépose la lettre sur le guéridon près du lit. Des souvenirs de lui folâtrant ici en compagnie du blondin ressurgissent dans son esprit et le font vaciller. L’efle se repose, assis sur le rebord du matelas, avant de se sauver et de refermer la porte derrière lui, laissant à nouveau l’ancienne chambre de l’aengel dans le silence.

RAPPEL DE QUELQUES RÈGLES

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◈ Supprimer votre réservation alors que vous êtes vous-même réservé vous
pénalisera d'un mois d'interdiction de poster sur ce topic.

➜ Le délai pour rendre votre texte est de quatre jours.
◈ A la fin de ces quatre jours, vous recevrez un rappel, et trois jours de plus vous serons accordés
◈ Si après cette durée totale de sept jours votre texte n'est toujours pas rendu,
vous recevrez une interdiction de poster sur le topic pendant un mois.
◈ Vous avez une limite de trois rappels consécutifs. C'est-à-dire que si vous
utilisez 7 jours pour remplir trois réservations consécutives, vous n'aurez
que les 4 jours initiaux pour remplir la quatrième.
Veillez donc à ne pas en abuser.

➜ Il vous est possible de demander une prolongation de votre délai.
◈ Vous pouvez demander cette prolongation uniquement via message privé à l'un
des membres du staff en précisant le nombre de jours dont vous avez besoin.
Sans précision de votre part, votre prolongation sera de quatre jours.

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Si vous êtes dans cette liste, interdit pour vous de poster ici.
Si vous n'y êtes pas, mais remarquez que la gardienne qui a posté avant vous s'y trouve,
merci de ne pas la réserver, et réserver plutôt la gardienne au dessus
(si son pseudo n'est pas dans la liste, bien évidemment).