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Une goutte d’eau coulait le long du doigt de la sirène, jusqu’à atteindre l’extrémité de son ongle. Le liquide se transforma en des centaines de minuscules cristaux gelés. Moins d’une seconde plus tard, l’étrange flocon se détacha de son promontoire et vint s’éclater au sol, mélange d’eau et de glace.
Haven se laissa glisser dans la mer.
Jeune, très jeune, peut-être trop, dans un océan glacial, elle avait vu. Tel un doigt de givre, cherchant une proie à alpaguer avec une langueur folle mais hypnotisante, une stalactite se formait au dessous d’un iceberg. Elle avait laissé les courants décidé de sa destination, et s’approchant des fonds marins, devenue angulaire, affutée, elle avait fini par pointer un lieu précis. L’atteignant, s’y écrasant presque, d’un simple contact, l’index bleuâtre, s’écoulant de liquide marin, gelait tout ce qui se trouvait à sa portée. Roches, végétaux, animaux, tous se teintaient de blanc, dans ce linceul de glace qui les figeait éternellement.
Ennemi cruel, sans merci, naturel et divin.

La sirène avait fini par tourner autour, sans jamais s’approcher du sol, qui continuait de périr. Curieuse, cédant à une tentation inexpliquée, elle avait apposé deux mains sur le brinicle. Un courant glacé se répandit autour d’elle, tandis que la stalactite, désormais ordinaire, s’était brisée en milliers d’aiguilles.
Déité désagrégée au fond de l’océan.

Haven demeurait marquée par cette expérience qui avait aussi figé le temps. Les jours d’ennui, elle avait essayé de recréer par elle-même ce phénomène. Puis c’était devenu un véritable objectif. Régulièrement, elle s'entraînait en secret. Loin du quartier général, à l’abri total des regards.
Elle rêvait, qu’un jour, telle une élongation de son être, la glace se forme d’un simple ordre de son doigt. Alors elle voguerai, loin. Non pour étendre un empire glacé et y régner, mais pour se rendre là où l’eau bouillonne, où la lave des volcans franchit sans encombre n’importe quel obstacle, pour plonger dans l’océan, comme s’il était sien. Elle ferait face à l’incandescence, et à ce moment-là, verrait, qui de la glace ou du feu soumet l’autre. 

Le Méthamorphe

Bloor ? Bloor Bloor Bloor... Ah oui ! Je connais  ! C’est l’un des cuisiniers de Karuto je crois..! Je l’ai déjà aperçu une ou deux fois dans les jardins, en train de jouer de la flûte traversière de temps en temps ! Il ressemble pas forcément à un preux chevalier, mais vous le trouvez pas trop craquant avec sa bouille toute timide et ses oreilles toutes velues ?
M’enfin bon ! Je sais principalement qu’en cuisine, il travaille comme un forcené..! Il sert aussi vite qu’il peut les plats et évite toujours de faire attendre Karuto. ça lui évite de gros ennuis.
Et il me semble aussi qu’il est dans la garde obsidienne... Par contre, je sais pas trop comment il y est atterri, mais ça lui donne un air brave je trouve. Pour la petite anecdote, il me semble qu’il veuille rejoindre les absynthes... Sûrement pour les missions moins risquées ou quoi... Je suis pas sûre..!
Ah... et si ça vous intéresse aussi, il est assez timide si je puis dire. Un après-midi, alors que je l’avais aperçu en train de transporter quelques fioles, je suis allée le voir pour lui demander s’il avait besoin d’aide, histoire qu’il les amène tranquille à Mathieu... Mais vous auriez dû voir la tête qu’il a fait... De un, quand il me voyait arriver, et de deux, quand il a entendu le prénom de Mathieu se dessiner sur mes lèvres..! C’était dément, il a détalé comme un lapin ! Je me demande encore comment ça s’est passé cette histoire. Mais bon. passons.
En ce moment, il traîne un peu moins dans les jardins d’ailleurs, je crois qu’il est occupé avec une mission... Il a changé de vêtements et a un air moins décontracte et discret qu’habituellement... Alors je me suis dis que soit Purriry est passée par là, ou que soit Karuto veux en faire un serveur... qui sait ? Vous imaginez ? Personnellement, ça m’aurait bien tenté de le voir avec cinq plateaux sur les bras, l’air débordé, et en train de filer à travers toute la cantine..! Vous l’imaginez vous, la bouille qu’il pourrait avoir dans cette situation ? Ahah !
...Enfin bref... ça me donne une idée... Et si j’allais lui rendre visite à sa flûte et lui ce soir..? J’embarquerai Mathieu avec moi tiens.... Histoire de jouer les spectateurs !

Ça lui plaira à votre avis..?

~ Koori

Dissonance

Assise face au miroir, l’elfe se contemplait d’un air hébété. Pourquoi était-elle ainsi? Le regard fou et le sourire dément? Pourquoi ne pouvait-elle pas être comme les autres. Elle, douce fille de ses parents, chérie jusqu’à son plus grand âge. Un rire nerveux lui échappa. Elle changea son visage de position, la petite voix dans sa tête chantonnait une comptine.

Petit escargot porte sur son dos sa maisonnette
Et quand il pleut, il est tout heureux
Il sort sa tête

Les larmes glissèrent sur ses joues. Était-ce ça d’être heureux? Avoir des gouttes d’eau le long de son visage, caressant son sourire démentiel.

Non.

La blonde se saisit de sa tête, en proie à une nouvelle crise cognitive. Se balançant d’avant en arrière. Tout ira bien...

Danse de la tendresse

Le bas de sa robe volait autour d'elle, suivant le rythme endiablé des violons. La druidesse tournoyait avec un sourire amusé, se laissant rattraper d'un coup de main par le capitaine de l'Ombre. La brune se trouva à nouveau conte lui, main sur son épaule, elle se laissait volontiers guider par le Vampire au sourire éclatant. Son bras encerclait possessivement sa fine taille, logeant ses doigts sur le haut de ses fesses.

La jeune femme releva ses yeux améthystes vers lui, le sourire narquois au coin des lèvres. Il n'était pas croyable. A la moindre occasion qui se présentait, il lui rappelait rappelait combien elle était à lui. Et ce, pour l'éternité. Le rythme ralenti pour une danse plus douce, Edmia noua les bras autour de la nuque de Nevra, déposant son joli minois contre son torse.

Le couple s'enveloppa de leur bulle amoureuse, rien ni personne ne pourrait entraver ce moment. Edmia vint à fermer ses paupières dès lors que Nevra fourra son nez dans sa chevelure brune et ondulée.

le zozio

Le monde d’Eldarya respire de beauté et de vie. Chaque paysage renferme un écosystème unique, aussi fragile qu’envoutant. Les plaines du domaine de Déméter ne font pas exception. De petites rivières à la source inconnues traversent çà et là la plaine et entretiennent une faune haute en couleur. Effectivement, chaque plante est d’une couleur vive, allant du bleu azur au rose bonbon. On serait tenté de rester une éternité dans cette plaine et oublier ainsi que nous sommes soumis au temps. En réalité, le doux ruissellement de l’eau et l’apparente paisibilité des lieux ne sont présentes que pour mieux nous berner. A l’image des créatures de l’océan, la vivacité des couleurs est autant un piège qu’un avertissement. Rester plus d’une heure dans cette plaine c’est prendre le risque d’être contaminé par des spores soporifiques, empoisonné par une eau remontant des enfers.
Tout est fait pour que les aventuriers qui s’y égarent perdent la conscience d’eux même, qu’ils s’oublient en plus de perdre le chemin de retour. C’est un lieu qui nous aliène et nous amène vers un destin funeste : celui de joncher le sol de son squelette et de sa chair, ainsi que l’on déjà fait une multitude d’âmes piégées. De cette manière, la faune et la flore reste prospère, enfermée dans un cycle d’immortalité.
Mais il reste un dernier rempart à l’aliénation. Il reste un corbeau, un zozio de mauvais augure. Lorsque le délire commence à s’installer dans l’esprit du voyageur, arrive de nulle part cet être majestueux qui détone avec le paysage. Il approche l’infortuné en perdant en vol, nombre de ses plumes noires. C’est comme s’il en coutait aussi au zozio, de venir secourir un énième inconscient. Une fois à la porté de celui-ci, le corbeau se métamorphose en un semblant d’être humain, une forme d’où sorte des volutes de charbon et structurée par le présence de bijoux vieillis. Le zozio qui n’en ai plus un tend sa main osseuse et offre aux voyageurs la possibilité de sortir de son illusion. Mais malheureusement, cette main reste en général suspendue dans les airs. Voyant que l’inconscient ne souhaite pas revenir dans un monde où règne devoir et déception, l’ancien corbeau lève son bâton vers le ciel et disparaît, laissant derrière lui quelques plumes à l’âme en peine.

RAPPEL DE QUELQUES RÈGLES

➜ C'est une réservation à la fois par personne.

➜ À partir du moment où quelqu'un vous a réservé, il vous est interdit de supprimer votre réservation.
◈ Supprimer votre réservation alors que vous êtes vous-même réservé vous
pénalisera d'un mois d'interdiction de poster sur ce topic.

➜ Le délai pour rendre votre texte est de quatre jours.
◈ A la fin de ces quatre jours, vous recevrez un rappel, et trois jours de plus vous serons accordés
◈ Si après cette durée totale de sept jours votre texte n'est toujours pas rendu,
vous recevrez une interdiction de poster sur le topic pendant un mois.
◈ Vous avez une limite de trois rappels consécutifs. C'est-à-dire que si vous
utilisez 7 jours pour remplir trois réservations consécutives, vous n'aurez
que les 4 jours initiaux pour remplir la quatrième.
Veillez donc à ne pas en abuser.

➜ Il vous est possible de demander une prolongation de votre délai.
◈ Vous pouvez demander cette prolongation uniquement via message privé à l'un
des membres du staff en précisant le nombre de jours dont vous avez besoin.
Sans précision de votre part, votre prolongation sera de quatre jours.

Liste

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Si vous êtes dans cette liste, interdit pour vous de poster ici.
Si vous n'y êtes pas, mais remarquez que la gardienne qui a posté avant vous s'y trouve,
merci de ne pas la réserver, et réserver plutôt la gardienne au dessus
(si son pseudo n'est pas dans la liste, bien évidemment).

D'or et d'argent

Le soleil lui rendit l’éclat de son regard.

Les fils qu’elle tenait entre son pouce et son index brillaient sous le rayon lumineux qui venait de faire son apparition.

Un vrai trésor, lui avait-on assuré. D’une rareté extrême, mais incroyablement solide. D’ordinaire, ils sont utilisés pour orner les parures des reines et des rois…

Le marchand avait ancré son regard dans celui de Medusis avant de partir prestement, sans demander la moindre contrepartie. Son trésor, il lui avait laissé. Une offrande, par vénération ou par effroi ?

Un brin d’or, un brin d’argent, au travers du cha de l’aiguille. Un picotement familier sur sa peau. Est-ce qu’on lui en aurait toujours fait don en sachant l’utilisation qu’elle en ferait ? Une broderie, peut-être, mais en aucun cas pour une simple parure. Des reines et des rois, elle était bien au-dessus.

Point après point, les reflets disparaissaient sous la chair. Une grimace, un léger spasme lorsqu’elle allait trop loin.

Mais, une bénédiction, toujours plus profonde, contre le mauvais-oeil.
Bénédiction de ne pas être, elle aussi, de pierre.

Lunaire

Tac. Tac. Tac.

On pouvait entendre le bruit de ses hauts talons retentir dans les couloirs du QG.

Elle ne parlait, ou du moins très peu.
Certains la disait arrogante et d’autre mystérieuse.
Sa silhouette détonnait avec le décor, son port de tête rappelant ses origines.

Tout droit venue des enfers, il était difficile de comprendre comment elle s’était retrouvée à Eel. Les murmures se soulevaient à son passage, l’air d’une rengaine.

Elle alla se réfugier sur les rempart du QG, fixant la lune, l’air d’attendre une réponse de l’astre.

Elle n'était que de passage parmi les mortels.

Quand rentrera t-elle aux Enfers...

TW guerre du coup allusion au sang et à la mort

Soriäl attrapa une nouvelle flèche. Difficile de tenir correctement son arc avec ses mains moites. Le soleil lui tapait sur le visage et de la sueur brillait sur son front.

Le champ de bataille à ses pieds semblait n’en plus finir. À chaque ennemi à terre, un nouveau apparut comme par magie, plus endurant que le précédent.

Ses muscles la tiraillaient et ses cheveux lui obstruaient le visage. Le vent s’était levé depuis un moment déjà. Il emportait avec lui l’odeur du sang et de la terre.

En fermant une paupière, elle inspira. En avait-elle réellement envie ? Ces hommes et ces femmes à ses pieds ne lui avaient rien fait. Elle pourrait très bien leur tourner le dos et épargner leur vie. Quelques pas et elle n’avait plus à se fatiguer inutilement. Quelques pas de plus et elle serait libre.

Ses poings se resserrèrent autour de son arc. Un ricanement échappa de ses lèvres. Libre. Voilà un mot qu’elle ne connaissait plus depuis longtemps.

La flèche quitta ses doigts pour siffler dans les airs. Inutile de vérifier si elle avait atteint la cible. Soriäl ne ratait jamais.

Et tandis qu’elle attrapait machinalement une autre flèche, elle ferma les yeux. Peut-être que si elle espérait assez fort, tout cela se finirait vite. Elle n’était pas sûre de tenir jusqu’au bout.

La Chute
TW : Mention de sang et de blessure

Il chutait.

Dans un tourbillon de plumes blanches et d'un flot pourpre, il chutait.

La lance qui avait transpercé son torse l'attirait vers le sol, le privait de sa liberté, le soumettait à l'une des Forces de ce Monde à laquelle il avait toujours cru pouvoir échapper : la gravité.

Un hoquet le secoua. Une larme lui échappa. Ses ailes refusaient de lui obéir.

Il chutait.

Un Sacrifice, quelle idée. Pourtant, il ne regrettait rien.

Son Destin était accompli. Il ne s'était jamais senti aussi libre.

Il chutait.

Et son rire l'accompagnait.

Edit bas : Ooooh, merci beaucoup Rokunn, ton texte est super !


C  r  ê  t  e    d  e    s  a  b  l  e    à    p  e  r  t  e    d  e    v  u  e
R  e  g  a  r  d  s    e  n  t  r  e  l  a  c  é  s
É  t  e  r  n  i  t  é

@Nøra

Why ?

Ashkore était là, assit sur un rocher dans sa planque. Il semblait élaborer sa prochaine invasion du Quartier général tout en méditant.

Ten'Ra était là aussi. Il le regardait l'air pensif. Cela n'était pas vraiment dans ses habitudes. Il détestait être dans cet état et pourtant, il n'y avait que l'homme masqué pour lui faire ressentir de telles choses.

Ah, l'amour. C'est quelque chose que Ten'Ra connaissait mal. Il ne l'avait jamais expérimenter pour ainsi dire. Mais rien qu'à l'entente de ce mot, cette expérience lui semblait écœurante. Il la rejetait en bloc même si c'est qui l'avait fait suivre ce traître dans ses mauvaises actions.

Et pourtant, il était là. Il fixait Ashkore avec cette furieuse envie de l'embrasser.
Cette envie de le faire sortir de cette méditation tout bonnement débile.
Cette envie de lui dire "Aime moi putain."

Il avançait sans réfléchir, il allait regretter ce qu'il allait faire et le savait. Mais il l'avait fait.

<< J'ai fais mes repérages, je reviendrais demain soir pour t'apporter des rations. Et surtout, oublie ce que je viens de faire, sinon j'te tue. >> avait-il fini par dire avant de s'en aller prestement sous la mine déconfite d'Ashkore.

Il regrettait déjà.
Pourquoi avait-il fait ça ?

Vous pouvez répéter la question?

Le soleil lui caressait sa peau blanche, le bruit de l'eau qui s'échouait sur les rochers lui berçait son ouïe. Quant à sa vue, et bien, elle était éblouie par un aangel aux cheveux blonds. Leiftan avait troqué son éternel habit blanc pour quelque chose de plus léger et qui laissait libre cours à l'imagination débordante de la jeune ombre.

Yurikago détourna ses jolis yeux verts de leur contemplation pour essuyer le verre de ses lunettes. Il faisait déjà assez chaud comme ça, pourquoi chercher à augmenter la température avec un corps bâti comme un dieu. La brune se remémora sa sculpture athlétique, ses abdos dessinés finement, la finesse de ses épaules, ses mains autour de sa taille...

"Mouiller? Dit la voix douce de Leiftan à ses côtés."

Yurikago sursauta, esquivant légèrement l'homme qui effleurait sa main. Le blond pencha son visage innocent sur le côté, interrogateur.

"Et bien? Lui demanda-t-il."

Quelle était la question? Yurikago cligna plusieurs fois ses yeux avant de bredouiller:

"Oh... Euh... Tu peux répéter la question?
-Veux-tu aller te mouiller? Sourit-il. Tu sembles avoir chaud."