Succès d'une rencontre diplomatique

Rien n’est plus éprouvant que l’arrogance humaine.

Une menace surpassant tout ce que son peuple connaissait et avait pu combattre avait été découverte par l’une de ses sœurs, cette dernière était morte quelques heures après avoir partagé son témoignage.  Les humains avaient déjà perdu des centaines des leurs, et malgré l’ennemi commun, ces pathétiques êtres insécures trouvaient le courage de nous regarder de haut. Les plus sages étaient terrifiés, mais voilà, rien n’est plus persistant que l’arrogance humaine.

Sentinelle n’a qu’à croiser leurs regards pour que des gémissements fasse vibrer les gorges de ces supposés nobles et guerriers.

De part ses rencontres plus nombreuses avec les peuples d’Eel, elle avait été choisie en tant que représente des sirènes titanides et des peuples et créatures marines. Elle n’était pas seule, mais clairement celle sur laquelle le poids de cette rencontre reposait.

Mais Sentinelle n’avait rien d’une diplomate, absolument rien, et tout ce qui traversait son esprit à cet instant était que le petit homme repoussant qui balbutiait sans cesse allait lui être bien plus agréable lorsque ses cordes vocales seront arrachées et que son sang sera entièrement versé sur son corps vide.

Elle n’avait rien enregistré de ses paroles déversées sans écoute ni respect, et s’il faisait ne serait-ce qu’une grimace de plus après avoir jeté un coup d’œil à ses épaules parées de coquillages mouvant, elle allait le décapiter de ses mains nues.



Le jour d’après, une femme ayant déjà rencontré une sirène titanide et qui apparemment leur devait sa vie fut appelée à remplacer le diplomate qui avait reçu la grâce d’une mort rapide. Apparemment son exécution et le fait que les sirènes n’avait pas réagit à leur propre brutalité mais était restées calmes et insensibles à la colère froide de celle qui s’était nommée Sentinelle était la preuve que leur désir de combattre la nouvelle menace était plus grand que leur haine des humains …

Lelyar est mon OC du moment, mais Chlorisnée est toujours une option!

Edit bas: Aaaaah j'adoooOOOOORE. Merci beaucoup @Artemis ton texte m'a fait sourire et donné envie de passer la journée là-bas, à marcher aux cotés de mon OC. Merci merci merci !



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Rokunn, jusqu'au 5 février initialement, jusqu'au 7 février avec un délai supplémentaire demandé en MP.

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Yéo ➜ 08/02/2022

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merci de ne pas la réserver, et réserver plutôt la gardienne au dessus
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Fugue

Le jeune adolescent était recroquevillé au pied d'un arbre, les bras serrant ses jambes, le front posés sur ses genoux. Secoués de sanglots, il ne remarque que trop tard celle qui s'approchait furtivement.

- Fous moi la paix ! Je veux être tranquille !

Il n'avait relevé la tête que pour foudroyer la femme du regard. Qu'une des compagnes de son père vienne lui faire la morale était l'une des dernières choses dont il avait besoin en ce moment. Mais la Renarde lui offrit un sourire compatissant en s'accroupissant près de lui.

- Je m'en doute bien, mon grand. Mais tu ne peux pas rester tout seul dans la nature. C'est dangereux. Et puis, ils ne vont pas tarder à te retrouver.

Le gamin fronça les sourcils, puis grommela :

- C'est qui, « ils » ?

- Les gardes que ton père a envoyé à ta recherche, expliqua calmement Adonis. Je suis peut-être plus rapide qu'eux, mais ça ne fait pas d'eux des incapables pour autant. Si tu restes ici, ils ne tarderont pas à te retrouver et à te ramener au palais.

Une plainte échappa au plus jeune.

- Je ne veux pas y retourner ! Je ne veux pas revoir papa ! Plus jamais !

Les larmes remontèrent à ses yeux alors que la femme se rapprochait pour passer une main douce dans ses cheveux.

- Je comprends, Astal. Et ne t'en fais. Je ne t'y ramènerais pas. Pas tant que tu ne le souhaites pas.

Le concerné releva un regard plein d'espoir et de reconnaissance.

- Vraiment ?

- Vraiment. Parole d'Amazone.

La rousse lui tendit son petit doigt, et Astal s'empressa d'y lier le sien. Il échangea même un regard complice avec Adonis. Mais leur petite bulle de paix éclata bien vite quand des éclats de voix leur parvinrent. La Renarde laissa échapper un grondement, qui fit tressaillir l'adolescent. Elle se reprit aussitôt en lui offrant un sourire d'excuse, puis lui tourna le dos avant de lancer :

- Monte sur mon dos. On sera plus rapide comme ça.

Le garçon s'empressa d'obéir, s'accrochant fermement à elle. Elle se redressa, huma l'air un instant puis s'élança dans la direction qu'elle avait choisi. Ne contenant plus sa curiosité, Astal ne put s'empêcher de lui murmurer au creux de l'oreille :

- Pourquoi tu fais ça ?

Malgré la vitesse de sa course, malgré l'enfant sur son dos, malgré le terrain inégal, Adonis lui répondit sans que sa voix ne laisse paraître quoi que ce soit, si ce n'est une amère déception :

- Je n'ai pas grand chose à dire sur les compagnes que se choisit Rohan. Néanmoins, j'avoue que je ne m'attendais pas à ce qu'il jette son dévolu sur la femme de son frère. M'enfin, ça, c'est un problème dont je parlerais avec lui. Pour l'instant, ma priorité, c'est ta sécurité.


477 mots

Edit down : Merci beaucoup pour ton texte, je l'aime beaucoup ! Et ne t'en fais pas pour le côté guimauve haha, c'est très agréable à lire ~
Je vais le garder précieusement <3


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@Nøra

Un peu

Du sang. C’était la seule chose dont Nevra avait réellement besoin ce soir. Allongé près de la sélénite sur leur lit conjugual, le vampire l’observait dormir.
Un pouls et une peau chaude à disposition s’offraient à lui tandis que sa moitié dormait paisiblement, inconsciente.

Non.

Moody ne méritait pas de se faire croquer sous les yeux de la lune, la saint Valentin approchait et elle devait être en forme pour les quelques galipettes qui se profilaient pour la semaine à venir.

Le vampire soupira alors avant de se faufiler sous les draps pour calmer ses ardeurs. Il n’échangerai rien au monde pour une nuit d’amour avec elle. Pas même un croc.

Soudain, une voix fébrile retentit dans le noir de leur chambre. C’était Moody qui lui tendait son cou :

« Nevra… Tu peux vas-y… Juste un peu. »

Be nice

— Sois gentille.
Moody leva les yeux au ciel. Les bras croisés sur sa poitrine, elle regardait Lance organiser ses parchemins sur la petite table en bois.
— Si je suis gentille, répliqua Moody, le travail sera mal fait.
— Si tu ne l'es pas, il y aura des conséquences.
Moody arqua un sourcil, un sourire amusé sur les lèvres. Elle savait bien où il voulait en venir ; elle ne pouvait effrayer l'ambassadeur d'une cité voisine sans conséquences.
Pourtant, elle préférait prendre ses paroles sous un autre angle, bien plus plaisant.
Elle se pencha au-dessus de la table, les mains à plat sur le bois qui grinça. Les yeux bleus du dragon effleurèrent son décolleté avant de rencontrer le regard de sa femme.
— Des conséquences ? susurra-t-elle. Je risque d'être punie ?
Avant qu'elle ne puisse réagir, la main gantée de Lance attrapa sa mâchoire pour la rapprocher de son visage. La table grinça de plus belle.
Moody frémit lorsqu'il passa un doigt sur sa lèvre.
— Sois une gentille fille, murmura-t-il tout contre sa peau, et tu auras une récompense.

Le monde depuis ses yeux

-Tu as le boulot le plus ennuyeux qui soit ! Se plaignit Karenn.

Intissar jeta à la vampire un coup d’œil amusé.

-Ah oui ?
-Oui, carrément !

La neige craquait sous leurs pas tandis qu’elles avançaient à la lisière d’un bois, sous un ciel bleu dépourvu du moindre nuage. Il faisait tiède pour une matinée d’hiver, notamment parce qu’il n’y avait pas un souffle de vent. Les cours d’eau n’en dégelaient pas pour autant, et rares étaient les créatures à oser mettre la truffe en dehors de leur abri.

-Ce qu’on s’ennuie ! Mais ce qu’on s’ennuie ! Geignit à nouveau Karenn.

Cette dernière avait été chargée d’accompagner Intissar afin de la protéger. De quoi ? Ça, personne n’avait bien voulu lui en parler. Certainement parce qu’il n’y avait aucun danger et que Chrome lui avait collé cette mission dans le seul but de se venger après leur dernière dispute. Intissar, qui travaillait d’ordinaire seule, se montrait extraordinairement patiente avec la vampire et ses plaintes incessantes. Mais ce que d’aucuns qualifiaient d’affreuse besogne ; marcher, attentive à tout, compiler des informations sur des sujets divers et variés, du plus anodin au plus pointu, puis s’en retourner pour les comparer aux précédents relevés, étudier les causes et conséquences pendant des heures… Cela, Intissar en raffolait. Car ses beaux yeux noirs en amande ne voyaient pas uniquement le décor ; ils captaient chaque détail.

Ils faisaient grouiller le vide, parler le silence.

Intissar s’agenouilla alors au bord d’une petite mare, ses voiles s’entassant autour d’elle. Elle ramena ses longs cheveux derrière ses oreilles puis tira un parchemin de sa ceinture.

-Oh, quoi ? Quoi ? Par l’Oracle, quoi ?! S’écria Karenn, à bout de nerfs.
-Là, répondit calmement Intissar. Les imperfections de la glace dessinent une fleur. C’est magnifique.

Et elle entreprit aussitôt d’immortaliser cette trouvaille d’un habile coup de crayon, tandis que les environs résonnaient du hurlement de la vampire.

Solitude

Après cette longue journée, le silence l'apaisait. Plus d'enfants à surveiller, plus d'adultes à aider, tout le monde dormait. Elle était enfin tranquille.

Déambulant dans les couloirs du temple Fenghuang, Moody en profitait pour admirer l'élégante architecture et la finesse des décorations. Pourtant, plus que jamais, la femme souffrait de sa solitude.

Son regard finit par traverser le couvert des arbres pour se porter jusqu'au ciel, jusqu'à la Lune. Ses hommes lui manquaient.

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@Nøra

Assumer ses responsabilités

Un long soupir échappa à Rohan. L'enfant installé sur ses genoux délaissa son livre à images pour relever le regard vers lui.

- Qu'est-ce qu'il y a ? murmura-t-iel, conscient qu'il n'était pas sensé parler lors d'une audience.

Le roi offrit un petit sourire à Myrthe avant d'expliquer :

- Je suis las de gérer tous ces problèmes, mon ange. Mais ne t'en fais pas, j'ai l'habitude.

Le.a petit.e Brownie haussa un sourcil, visiblement peu convaincu.e, alors que son père se reconcentrait sur les deux hommes qui attendaient face à lui. Le premier était un fermier, qui accusait l'autre de lui avoir volé une poule pour la manger. L'autre était un mendiant qui démentait fermement de s'être abaissé à un vol.

N'ayant aucun témoin à disposition, on attendait pourtant du souverain qu'il offre un jugement éclairé. Cependant, l'Elfe avait bien d'autres problèmes en tête, dont l'un d'entre eux se trouvait sur ses genoux. Adonis, quelques jours plus tôt, lui avait confié la garde de leurs enfants avant de se volatiliser, en se contentant d'une explication aussi succincte que mystérieuse. « Les Amazones sont en danger », avait-elle dit. Ainsi, le dirigeant d'Elgen se retrouvait à devoir veiller sur deux petites terreurs, comme si la charge d'un Royaume n'était pas suffisamment complexe.

Le claquement des portes, ouvertes brutalement, tira Rohan de ses pensées. Il fronça les sourcils, prêt à réprimander l'insolent qui entrait ainsi, mais s'adoucit en reconnaissant Rose, la jumelle de Myrthe. Celle-ci s'avança tête haute, le regard foudroyant, digne de sa mère du haut de ses cinq ans.

- J'ai la solution à votre problème, annonça-t-elle, sa queue de renard fouettant l'air.

Les principaux concernés se tournèrent vers elle, le roi se pencha en avant et même les gardes, ainsi que les serviteurs, tendirent l'oreille. Myrthe ne décolla pourtant pas le regard de ses images et dû même se mordre l'intérieur de la joue pour ne pas pouffer de rire. Iel savait déjà ce que sa sœur allait dire.

- C'est moi qui l'ai mangé, ton poulet, lança-t-elle fièrement au paysan.

Rohan se laissa aller dans son trône en roulant des yeux. Il ne lui restait plus qu'à prier pour qu'Adonis revienne vite.

Edit down : Waaaw, merci beaucoup Intissar, j'ai adoré ton texte ! Je vais le garder précieusement hehe <3


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@Nøra

Libre et dangereuse

Petite, Adonis pouvait passer des heures dans sa cachette préférée. Sous les escaliers de leur petite maison, un trou transperçait le mur en bois juste derrière le meuble qui grinçait. Assise là où les rats et les insectes grouillaient, Adonis s’abreuvait d’images et de récits de son peuple. Elle avait volé un livre dans la bibliothèque du village et les pages s’usaient à force d’être lues et relues.
Adonis trouvait belles les Amazones. Sur les illustrations, elles chevauchaient des montures énormes et majestueuses, les cheveux au vent et le menton haut. Elles étaient fougueuses et libre, farouches et dangereuses.
Adonis voulait leur ressembler.
Il n’y avait que dans ce coin de la maison, où ses parents ne pouvaient la trouver, qu’Adonis pouvait s’imaginer être l’une d’entre elles. Sa mère refusait d’en parler et son père ne faisait rien sans l’accord de sa femme. La petite fille avait appris à ne pas en parler devant eux. C’était un sujet interdit. Mais ce que ses lèvres ne disaient plus, son coeur continuait à le crier.
Elle ne s’était jamais débarrassée de ce rêve. Sous la moisissure et la poussière, les jambes serrées contre elle, Adonis rêvait. Elle s’y voyait ; sur sa monture, les cheveux gonflés par le vent, le coeur libre. Elle n’était qu’une enfant mais elle savait qu’elle serait comme les femmes sur les illustrations. Elle aussi sera une Amazone.

Certes non

Les deux jeunes femmes étaient là, assises à une distance respectueuse l’une de l’autre. Huang Hua avait convoqué Artemis en salle du conseil, à cause d’un léger incident survenu un peu plus tôt dans la journée. Elle avait écouté différents témoignages, dont celui de la fautive, et la phœnix lui expliquait désormais… eh, certaines choses. Patiente, à la fois autoritaire et maternelle, elle était cependant décontenancée par l’attitude de l’archère. Celle-ci se tenait parfaitement droite sur sa chaise, les jambes serrées, les mains sur les genoux… Aussi immobile qu’une statue. C’était à peine si elle battait des cils. Son visage était dépourvu de toute expression. Écoutait-elle seulement ? Huang Hua s’efforçait de ne pas laisser transparaître son malaise croissant, mais c’est avec un sourire crispé qu’elle acheva son gentil sermon. Alors Artemis lui accorda une moue contrariée. Simple désaccord de l’archère qui campait sur sa position, ou véritable incompréhension ? C’était difficile à dire.

-Cet homme m’a manqué de respect, argumenta-t-elle en retour, comme si ce fait n’avait pas déjà été établi.
-Je le sais bien, Artemis. Je l’ai parfaitement compris et je le regrette, répondit la phœnix avec autant de douceur que possible. Mais tu dois comprendre que lui planter une flèche dans le genou n’est pas une réplique appropriée.

Un silence. Si l’archère fronça nettement les sourcils, elle ne dégageait toutefois étrangement aucune colère. Elle baissa les yeux, comme s’il allait surgir des éclaircissements du sol. Il était évident qu’elle réfléchissait. Portant enfin à nouveau le regard sur sa supérieure, Artemis s’enquit avec une hésitation touchante et une franchise inquiétante, elle-même un peu surprise ;

-Deux flèches dans le genou ?…

Une technique peu conventionnelle

Un profond grondement s'échappait de la gorge de Miranda alors qu'elle tournait autour de Mathieu. Celui-ci, les yeux fixés sur elle, suivait prudemment ses mouvements sans jamais abaisser son épée, pour ne pas laisser de brèche dans sa garde.
Tous les deux connaissaient le style de combat de l'autre, ce qui ne rendait cet entraînement que plus intéressant.

Un frisson d'excitation parcourut la louve. L'humain le repéra et profita de cet instant de déconcentration pour se jeter sur elle. Vive comme une flamme, elle se déroba au dernier moment. Un petit ricanement lui échappa alors qu'elle enchaînait quelques pas de danse pour se mettre hors de portée de son adversaire. Le brun leva les yeux au ciel puis décida d'abandonner toute subtilité, sous le regard narquois de la rousse.

Alors qu'il se ramassait pour s'élancer, Miranda bondit la première, le prenant au dépourvu. Dans le même mouvement, elle changea de forme et une louve énorme atterrit sur l'humain, l'écrasant de tout son poids. Elle retroussa ses babines et claqua des dents, témoignant de sa victoire absolue. Mathieu soupira avant de couiner :

- Tu triches ! T'avais dit que tu te transformerais pas !

Un petit rire les interrompit, avant qu'une voix douce n'ajoute :

- Voyons, elle a raison d'utiliser tous les atouts à sa disposition. Bien que ce soit... une technique peu conventionnelle.

Les oreilles de la rousse s'aplatirent sur son crâne, alors qu'un atroce sentiment de honte l'envahissait. Après avoir lâché ce commentaire, Leiftan fit demi-tour pour rejoindre son propre partenaire d'entraînement. Si elle avait été sous forme humaine, Miranda aurait rougi jusqu'à imploser. De plus, en baissant le regard, elle croisa celui, hilare, de Mathieu.

Bon sang. Elle n'avait pas fini d'en entendre parler.

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La Sentence de l'Archange Déchue

Gardienne angélique trahie par les dieux, meurtrie par le son tragique de son auréole qui succomba à sa chute. Et pourtant genoux à terre, elle se relève à chaque fois.
Elle qui a contemplé l’humanité dans ses meilleurs comme dans ses plus sombres desseins et a choisi malgré tout de toujours croire en eux. Parmi les millions et les millions d'âmes qui errent en ce monde, il est tout ce qui compte. Cette étincelle qui illumine son regard d’un brun profond est vouée à s’éteindre. Redoutant de voir ce jour arriver, l’ange ne doit pas laisser s’échapper un seul instant à ses côtés avant qu’en un battement de cils, il disparaisse. 

Pour l’éternité, elle regarde, elle entend, elle protège.
L’archange en est désormais persuadée, les divinités ne feront pas preuve de clémence pour abréger son douloureux destin de solitude, sa sentence à déjà été prononcée, elle se nomme,

L’immortalité.