Ivicy- 44 pts

Bon retour à toi, pour cette deuxième vague, où tes 7 textes et leurs commentaires rapportent 44 points de garde.
Comme ton premier texte te fait franchir le cap des 700 points, tes prochaines textes passent sur le 2e système de notation.
Tu remportes également deux bonus de vague à un point chacun.


Ton total de points de garde est de 724.

Aimyyy - 30 pts

Tu nous offres sur cette vague 2 texte, répondant aux ordres 4 et 5. Chacun te rapporte 15 points, avec son commentaire, pour un total de 30 points.

Ton total de points de garde et perso est de 155.

Shimy - 30 pts

Tu nous offres sur cette vague 2 texte, répondant aux ordres 4 et 5. Chacun te rapporte 15 points, avec son commentaire, pour un total de 30 points.

Ton total de points de garde et perso est de 80.

Aveury - 135 pts

Tu nous proposes 4 textes répondant à chaque fois aux 3 ordres. Avec ses commentaires et le bonus de vague, tu remporte 135 points supplémentaire pour ta garde !

Ton total de points de garde et perso est de 595.

Kate-lynn - 60 pts

Tu nous a proposé 3 textes. Un d'eux répond aux 3 ordres d'un coup et te rapporte 30 points avec le commentaire. Les deux autres répondent aux ordre 4 et 6, et te rapportent aussi 30 points ensemble, avec leurs commentaires.

Bravo ! Ton total de points de garde et perso est de 60.

Khidra - 100 pts

Voici 3 textes qui répondent aux 3 ordres + un pour l'ordre 5. Ensemble et avec leurs commentaires, tu remportes donc 100 points tout rond !

Ton total de points de garde et perso est de 145.

Lunaih - 30 pts

Bienvenue à toi sous les Ordres du Soleil !
Tu nous offres pour cette vague un texte répondant aux 3 ordres. Avec son commentaire, il rapporte 30 points à ta garde !

Lulyah - 30 pts

Bravo Lulyah pour ce texte réunissant les 3 ordres et te rapportent 30 points !

Ton total de points de garde et perso est de 135.

Istalri - 15 pts

Ton texte répondant à l'ordre 4 ainsi que son commentaire, rapporte 15 points à ta garde !

Ton total de points de garde et perso est de 45.

Serenata - 30 pts

Ton texte répondant aux 3 ordres ainsi que son commentaire, rapporte 30 points à ta garde !

Florianne - 30 pts

Bravo pour ce texte qui répond aux 3 ordres de la 2e vague ! Avec ton commentaire, il te rapporte 30 points !

Ton total de points de garde et perso est de 60.

Spoiler (Cliquez pour afficher)

Un matin de juillet, Aveury et Nevra décidèrent de partir explorer les criques secrètes de la côte de Jade. Armés d’une vieille barque en bois, d’un panier de pique-nique, et d’un curieux coquillage qu’Aveury avait trouvé la veille sur le rivage, ils embarquèrent avec enthousiasme.

Le ciel était clair, le vent léger. Leur destination était réputée pour son calme et ses eaux turquoise. Mais après quelques minutes, les vents tournèrent, et un courant invisible sembla les aspirer. Ils ramèrent avec acharnement, mais leur barque glissait dans une direction inconnue. Après des heures à dériver, ils accostèrent sur une rive qu’ils n’avaient jamais vue. La végétation était dense, presque sauvage. Nevra s’avança et, au pied d’un arbre, il trouva une bouteille ancienne scellée avec de la cire. À l’intérieur, une lettre les interpellait :
"À celui ou celle qui trouve ce message, sachez que le coquillage que vous portez est la clef d’un chemin oublié. Suivez les murmures qu’il laisse dans le vent, et vous trouverez le lieu que votre cœur cherche vraiment."
Le coquillage, jusque-là silencieux, sembla vibrer légèrement dans les mains d’Aveury. Intrigués, ils suivirent la vibration du coquillage qui serpenta à travers la forêt, menant à un petit sanctuaire au bord de l’eau. Là, ils comprirent que leur destination initiale n’était qu’un prétexte : c’était ici que leur aventure devait commencer.

Là, près du temple, se tenait un cercle de pierres anciennes, une jeune femme apparu… Elle ressemblait trait pour trait à Aveury. Même regard vif, même tâche de rousseur. Pourtant, son expression était différente : plus sereine.

— “C’est impossible…” murmura la vraie Aveury

-  “Et pourtant, me voilà,” répondit l’autre. “Je suis celle que tu pourrais devenir… si tu écoutes.”

Elles parlèrent longuement sous les rayons du soleil, assises parmi les hautes herbes et les papillons. L’autre version d’Aveury lui montra des souvenirs qu’elle n’avait pas encore vécus : prendre des décisions qu’elle repoussait depuis trop longtemps. Et puis, comme le soleil atteignait son zénith, la seconde Aveury sourit doucement et s’effaça, ne laissant derrière elle que le coquillage.

Et depuis ce jour, la barque d’Aveury et Nevra reste attachée à la rive, comme si elle savait que le véritable voyage ne se mesurait pas en kilomètres, mais en mystères dévoilés.

ordre 5, 591 mots

Attention: ce texte évoque les thèmes du deuil et de la maladie
tant bien que mal, mais je préfère prevenir

Istalrì déteste cette maison.

C’est la seule chose à laquelle elle arrive à penser pendant qu’elle fouille de fond en comble le bâtiment. Elle est à la recherche de ses vieilles dagues d’entraînement, pour son neveu, son frère étant incapable de remettre la main sur les siennes. Elle a beau fouiller partout depuis une demi-heure, l’Étoilée est plus concentrée à éviter que les souvenirs renfermé par cet endroit ne la submerge plutôt qu’à la recherche en elle-même. Et plus elle reste ici, plus les souvenirs reviennent.

Ça lui arrive souvent le matin, en se réveillant, de se demander si elle ne ferait pas mieux de boire une potion d’oubli, histoire de la soulagée de dizaine d’années de souvenirs, bien consciente qu’elle en est en fait bien incapable. Mais l’Oubli semble parfois si doux et cette foutue maison n’est qu’un amas de vieux souvenirs qui lui rappellent amèrement un temps où elle était infiniment plus heureuse. Parfois, Istalrì se dit qu’elle la brûlerait bien, qu’elle regarderait avec grand plaisir le foyer de ses souvenirs s’enflammer puis disparaître. Mais ça aussi, elle en incapable.

L’Étoilée pousse un soupir: « allez, je fais un dernier placards, et si je trouve rien, Varas n’aura pas d’autre solution que de retrouver ses foutues dagues. »

En se mettant sur la pointe des pieds, Istalrì arrive à attraper une boîte en hauteur et la descendre. Dedans elle trouve enfin ses dagues -il était temps- mais aussi une enveloppe, qui n’a rien à faire là. Intriguée, la gardienne la prend et l’ouvre. Dedans il y a une lettre , quelques coquillages et une petite clé. Évidemment, tout de suite ses souvenirs remontent: Istalrì se souvient de la plage de Laacrys, de Yalumë, de son rire quand il pique les coquillages dans sa tresse. Du Soleil qui réchauffait leurs peaux, mais qui paraissait toujours terne face au sourire de son mari.
La constellée se mord l’intérieur de la joue pour revenir au présent.

Étrangement la clé ne lui rappelle rien. L’Obsidienne ouvre donc la lettre en se demandant si elle contient quelques réponses.

Immédiatement, elle reconnaît l’écriture, celle de son époux. Les yeux vairons de la gardienne trouve une date, relativement proche d’une autre, fatidique, où le couple découvre la maladie du guerrier, et où ils apprennent que le temps leur est compté.
L’étoilée parcourt rapidement la lettre, où son époux lui donne rendez-vous sur la corniche, à l’endroit où ils ont échangé leurs vœux de mariage.

Istalrì quitte la maison aux souvenirs dans la précipitation, passe le portails de la cité de Laacrys sous les regards surpris de ses habitants, monte jusqu’à la falaise et court jusqu'à un joli petit mur de pierre blanche qui borde le précipice. D’ici on a la meilleure vue sur la cité.
Mais l’Obsidienne ne s’y attarde pas, elle cherche dans le muret quelque chose, jusqu’à trouver un soleil -symbole si cher à son époux- gravé dans l’une des pierres. Istalrì la soulève lentement et voit juste derrière une jolie boîte en acier fermée par un petit cadenas doré. La clé y entre parfaitement et actionne le mécanisme. Le cadena s’ouvre et dans la boîte il y a un carnet. Istalrì le feuillette et découvre un journal, tenu inlassablement depuis le jour où la maladie de Yalumë a été découverte jusqu’à sa mort.

Istalrì serre fort le carnet contre elle, bien consciente qu’il s’agit du dernier cadeau de son époux et tandis que ses larmes coulent, elle remercie silencieusement son frère de ne pas l’avoir laissé brûler sa maison.

commentaires

Lulyah:
Quel plaisir de te lire! Ton texte était vraiment fluide et j’ai beaucoup aimé en apprendre petit à petit plus sur Aglad (et Cobalt). La poupée semble prête à tout pour le retrouver (meme si du roi que je sais sur lui je ne suis pas sure que ça plaise beaucoup à Cobalt, après le temps est compté vu qui l’a capturé…) j’espère qu’Aglad retrouvera vite son fiancé.

Aveury:

Khidra x2:

Kate-Lynn:

Ordre 6 : Un rêve d'été

Nokoribi observait les arbres de la forêt elfique où elle avait grandis autour d'elle. Elle regardait avec confusion les maisons qu'elle avait toujours connu petite, même celle de Maindo, l'Elfe qui l'avait recueillis quand elle venait de sortir de l'œuf.

Cependant, la Dragonne savait très bien que ce village n'était plus, ou tout du moins plus exactement ainsi. Le feu, qu'elle avait causé, suite à l'attaque du village et à la perte de Shizen, avait laissé des traces indélébiles...

Était-elle en train de rêver alors ? Elle ne voyait en tout cas pas d'autres options pour que cela soit réel... Nokoribi se retrouva donc à arpenter ce village, avant qu'elle ne se souvienne de quelque chose. Il y avait cette petite clairière non loin du village, à l'abri des regards.

Elle avait l'habitude de s'y rendre pour être seule, il fallait dire qu'elle n'était pas très sociable étant jeune et que, le fait qu'elle cache qui elle était vraiment, une Dragonne, n'aidait pas. Heureusement, ses oreilles d'Elfe, héritage génétique d'une ancienne hybridation dans sa famille, lui avait permis de passer inaperçue comme une simple Elfe.

Sans surprise, arrivant dans la petite clairière, elle s'y vit assise, adossée à un arbre. Vu la longueur de ses cheveux et sa taille, elle devait être autour des 15 ou 16 ans sûrement ? Et en vue de la robe traditionnelle qu'elle portait, Nokoribi se rendit compte que ce devait être le jour du festival du solstice estival.

C'était toujours un jour de fête, où tous se réjouissaient de l'arrivée de l'été en faisant des offrandes aux esprits de la forêt. Les croyances et les traditions avaient toujours occupés une place importante dans la vie du village, et encore aujourd'hui Nokoribi avaient une pensée pour ces traditions en les perpétuant alors au QG d'Eel.

Nokoribi allait s'approcher, voulant essayer d'interagir avec cette version plus jeune d'elle-même. Il y avait tellement de choses qu'elle aurait aimé pouvoir se dire à cet époque. De ne pas s'en vouloir pour ce qui allait arriver, d'accepter plus facilement de laisser les autres lui venir en aide quand elle en avait besoin, ...

Mais avant qu'elle puisse s'approcher, elle vit un autre jeune Elfe sortir des fourrés : Shizen. Bien qu'elle ne comprit pas ce qu'il murmura à la Nokoribi du passé, elle vit très instinctivement celle-ci sourire avant qu'elle ne se lève pour suivre Shizen, main dans la main.

Il avait été le seul à vraiment réussir à se rapprocher d'elle à l'époque, en plus de Maindo évidemment. Elle ne sait pas ce qu'elle aurait fait à l'époque sans eux...

Avant qu'elle ne puisse les suivre cependant, les contours de la forêt autour d'elle s'étaient estompés avant qu'elle ne rouvre les yeux, dans son lit au QG de la Garde d'Eel... Elle ne rêvait pas souvent de sa vie au village elfique, plus trop désormais en tout cas, mais ce rêve là lui avait en tout cas laissé un agréable souvenir...

Commentaires

Istalrì : J'ai beaucoup aimé l'histoire de Istalrì même si l'histoire avec son époux est assez triste. L'attention dans les détails est tres bien écrite.

Aveury : J'aime beaucoup le fait de voir Nevra dans ton petit OS ! L'histoire est vraiment sympa à lire et je me demande quels souvenirs exactement Aveury a vu avec cette autre elle...

Mission SS : Une apparence angéliquement sanglante

Olympe se promenait au bord du fleuve. L’air, redevenu respirable après la guerre, portait encore un soupçon de soufre, mais la cendre avait fini par retomber, et les cris d’agonie s’étaient tus, remplacés par un silence pesant. La jeune fille sautillait dans la boue en sifflotant une mélodie. Sa robe blanche, qui lui arrivait aux genoux, était souillée, maculée de terre — sûrement de la boue.

Ses longs cheveux rouges, jadis tressés avec soin par sa servante, flottaient désormais librement derrière elle, fouettant l’air à chaque pas. Son visage, aussi pâle que la lune, était couvert de suie, et quelques égratignures encore visibles sur ses joues commençaient tout juste à cicatriser. Malgré son jeune âge, on devinait aisément qu’elle avait, elle aussi, pris part à la bataille.

Elle s'avança dans l’eau, grimpant sur une petite barque abandonnée, se laissant porter par le courant. Assise, elle ignorait où l'embarcation allait l’emmener, mais elle s’y rendait sans crainte. Le long du trajet, elle contemplait les vestiges de la guerre. Ce paysage autrefois rempli de vie et de rires n'était plus qu’une terre morte. Dans le ciel gris, chargé d’électricité, des corbeaux et des vautours tournaient lentement. Même ceux qui n’avaient pas assisté à la bataille pouvaient sentir, dans l’air lourd, qu’un événement terrible avait eu lieu.

Olympe observait ce décor avec ennui. Le coude appuyé sur le genou, le menton dans la paume de sa main, elle poussa un long soupir de lassitude. Elle sursauta néanmoins lorsque la barque heurta violemment la rive, s’y retrouvant coincée.

Un froncement de sourcils barra brièvement son front, mais il s’effaça aussitôt qu’un éclat au fond de l’eau attira son attention. Un coquillage d’un bleu éclatant, comme le ciel lors d’un été sans fin, reposait là. Olympe descendit dans l’eau, qui lui monta jusqu’aux cuisses, et s’empara du coquillage, se trempant entièrement au passage. Sa robe, alourdie, se débarrassa ainsi de la boue. Elle glissa précieusement sa trouvaille dans une poche et remonta dans la barque pour reprendre sa route.

Elle se dit qu’elle avait bien fait de monter dans cette embarcation : sans elle, elle n’aurait jamais trouvé un si beau trésor. Repérant une pagaie coincée entre les doigts d’un homme flottant non loin, elle la saisit sans émotion et l’utilisa pour se repousser au centre du fleuve. Puis, abandonnant la rame sans un regard, elle recommença à siffler.

La fillette aux cheveux rouges se pencha ensuite au-dessus de la barque pour jouer avec l’eau, qui prenait désormais des teintes rouge sombre. Elle en rit doucement : comme mes cheveux, se dit-elle. Elle scruta son reflet et fit une petite moue. En effleurant les griffures sur ses joues, celles-ci disparurent aussitôt. Ce garde brutal avait bien failli lui laisser des marques indélébiles.

Ses yeux noirs, aussi profonds que l’onyx, la fixaient dans l’eau. Elle retroussa les lèvres en un sourire, dévoilant ses canines aiguisées, sur lesquelles elle passa lentement la langue. Elle fut interrompue dans son observation par un rugissement féroce qui résonna dans le ciel, suivi d’un battement d’ailes et d’un bruit sourd.

Elle leva les yeux et aperçut un immense dragon noir aux reflets bordeaux. Entre ses crocs, on devinait ce qui semblait être des restes humains. Il la fixait, ondulant de la tête comme un serpent.

Olympe soupira, puis fit pencher la barque de son poids pour la faire heurter la rive, là où se trouvait l’énorme bête. Elle mit pied à terre à regret, déçue que sa balade prenne déjà fin. Elle aurait aimé voguer encore, loin.

La petite fille s’approcha du dragon, marchant parmi les cadavres. L’animal baissa la tête vers elle, posant son énorme museau contre elle avec une tendresse insoupçonnée. Elle lui caressa la mâchoire en souriant :

— Je suis fière de toi, Klorkon. Tu n’as pas fait de quartier. Mais la prochaine fois, pense à boire un peu d’eau après… ces festins. L’odeur va être infecte. Oh… qu’est-ce que c’est ?

Son regard se posa sur une clé dorée brillante, accrochée à ce qui avait sans doute été, avant que Klorkon n’en fasse son goûter, une femme. Elle tira la clé d’entre les crocs du dragon et la rangea dans sa poche, sous l’œil attentif de la bête ailée.

— On chargera quelqu’un de découvrir ce qu’elle ouvre. Bon… Je suppose que tu es là pour me ramener au campement. Tout le monde a remarqué mon absence, c’est ça ?

Le dragon cligna lentement de l’œil, émettant un grondement proche d’un ronronnement.

— Oui. Ils attendent leur impératrice pour décider du sort des prisonniers. Beaucoup de vos conseillers se sont inquiétés en vous voyant plonger dans la bataille. Et puis, vous avez disparu… il ne restait que vos chaussures. Certains avaient déjà rédigé les lettres annonçant votre mort.

Olympe haussa un sourcil en escaladant la patte du dragon, prenant place dans la selle à la base de son cou.

— Ils pensaient que j’étais morte de la main de ces…

Son regard se posa avec mépris sur les corps éparpillés autour d’elle.

— … de ces misérables. Je vais leur rappeler qui est Olympe Van Skirft. Et quand nous arriverons au camp, tu pourras croquer quelques-uns de leurs chefs, pour le plaisir.

Un sourire cruel se dessina sur ses lèvres. Sa robe, désormais sèche, avait troqué sa blancheur pour le rouge sombre du sang ennemi. Ceux qui avaient douté d’elle, de sa puissance, n’étaient plus que poussière… ou amuse-gueules pour dragon. On ne sous-estime pas impunément l’orgueil d’un vampire vieux de plus de trois siècles… surtout quand il chevauche un dragon.

Mission d'ordre 5 : Des mots imposés

Chou était une jeune lilliputienne qui adorait vadrouiller. Elle était installée dans le creux d’un tronc de chêne, son arbre favori. Les feuilles étaient larges et permettaient de fabriquer tout un tas de choses diverses et variées. Elle avait déjà un petit parapluie, une cape et des chaussons en feuilles de chêne. Leur épaisseur et leur étanchéité en faisaient aussi de bonnes rustines face à l’eau, mélangées avec un peu de résine de pin. Dans les sillons de l'écorce, naviguaient régulièrement des insectes de tous horizons. Les cloportes étaient les plus aimables. Depuis qu’elle s’était installée dans ce chêne, ces petits insectes passaient toujours lui faire un coucou et s’amuser dans les poils d’animaux qu’elle gardait pour isoler son habitation lors des nuits fraîches. Elle leur offrait un peu de sirop de nectar qu’elle concoctait elle-même pour les remercier de leur compagnie. C’était toujours un plaisir pour elle de les accueillir, contrairement aux papillons. Un jour, attirés par l’odeur du nectar, deux d’entre eux s’étaient invités et avaient goulûment bu tout le sirop, quelle impolitesse !
Depuis, Chou avait installé un rideau en rameaux de saule pleureur pour éviter les invités indésirables.

* Allez, c’est l’heure ! dit-elle d’un ton déterminé.

Chou attrapa une nappe qu’elle avait tissée avec des brins d’herbe et commença à empaqueter ses affaires. Comme à chaque automne, elle libérait sa place pour les écureuils qui venaient faire leur nid avant l’hiver. C’était toujours difficile de ne partir qu’avec l’essentiel, mais elle ne pouvait pas tout porter ! Elle devrait laisser sa vaisselle creusée dans des glands, se passer de son fauteuil moelleux en champignon et dire au revoir à son lit de mousse si douillet. Avec elle partiraient ses chaussons, une boule de poils qu’elle feutrera en couverture, quelques vivres, ses morceaux de roches phosphorescentes, tous ses outils de bricolage et sa maigre garde-robe -dont sa jolie robe de pétales, juste au cas où-.

Avant de refermer sa nappe en baluchon, elle porta sa main sur son petit pendentif. Elle l’ouvrit. À l’intérieur, une photo d’elle avec ses parents et une courte lettre d’encouragements qu’ils lui avaient écrite avant qu’elle ne quitte la maison. Elle eut un instant de nostalgie et versa une petite larme. Ils lui manquaient, mais elle devait continuer sa route. Elle sourit tendrement, referma le pendentif et le porta à son cœur ; elle les reverrait bientôt, mais pas tout de suite. Elle sécha ses joues, ferma vivement son baluchon et l’accrocha sur son dos avec une cordelette en bandoulière. Avant de partir, elle se retourna une dernière fois pour dire au revoir à son abri.

Elle attrapa son planeur, une de ces graines hélicoptère d’érable, pour descendre du chêne. Elle serra une corde autour de sa taille et s’élança en dehors du creux de l’arbre. Les premiers instants, elle aperçut ses amis à carapace et leur fit de grands signes d’adieux, et le vent commença à emporter Chou, la faisant tournoyer dans les airs. D’abord un tour, puis deux, puis quinze… à l’atterrissage, Chou tituba, le cerveau complètement retourné par cette descente, avant de s’étaler de tout son long par terre.

* Il faudra revoir la méthode de transport, déclara-t-elle en se tenant la tête.

Elle se releva puis partit en direction d’un petit cours d’eau. Elle dévoila son embarcation, une coquille de bucarde, qu’elle avait cachée sous du lierre au pied d’un arbre, et s’attela à le remettre en état. Elle remonta habilement le gouvernail et la barre ensemble, resserrant quelques écrous de pommes de pin avec sa clé en bois, emboîtant des chevilles avec son marteau, et hop, à l’eau !
Chou embarqua dans son coquillage flottant et ouvrit la voile. Un souffle s’y engouffra et emporta l’embarcation. Comme à chaque saison, elle partait vers l’inconnu, au gré des vents et des courants, sans jamais oublier de suivre son intuition et surtout, son cœur.

Quelques commentaires

Khidra, quel suspense, cette fin intrigue pas mal sur ce que sera l'avenir d'Aldin mais c'est aussi un bon moyen de finir une petite nouvelle, en laissant l'imagination du lecteur interpréter librement. C'était un petit texte sympa à lire.
-Edit bas, pareil pour ton texte avec Nevra, ce suspense c’est à la fois frustrant et stimulant !

Lulyah, j'aime beaucoup le contraste de l'esthétique délicat de ta poupée de porcelaine avec son caractère et sa part d'ombre. Elle fait preuve de beaucoup de sang-froid et de résolution, Cobalt a de la chance de l'avoir !
-Aussi, merci beaucoup pour tes commentaires ! C'est marrant que tu parles du dormeur du val, j'ai repris l'expression "trou de verdure" dans mon texte sur le cryslam pour parler de la clairière ! Et en effet maintenant que tu le dis, ça dégage la même ambiance avec Vilfrid !
Pour le second texte, en effet j'ai tout de suite pensé à Detroit quand j'ai lu la mission "une autre version de soi-même", je me suis dit "à quoi ça ressemblerait une famille dont l'androïde est rejeté.e?", je m'en suis donc inspirée, peut-être un peu trop quand je vois toutes les similitudes que tu as relevées (je ne me rappelais cependant pas qu'Alice aussi avait une boîte à secret) ahaha J'ai beaucoup aimé écrire ce texte, laisser des indices çà et là, essayer d'utiliser des mots à double sens pour un androïde (comme mémoriser tous les noms, imiter des gestes, typical android), le rendre le plus glauque possible ahahah contente que cette ambiance t'ait plu !
Ahahah je garde ton conseil dans un coin de ma tête, peut-être que la troisième vague m'inspirera pour en dévoiler un peu plus sur Liri !

Aimyyy, ton premier texte est super intrigant ! Il faudrait que je relise les précédents pour remettre en ordre toutes les choses que l'on sait déjà sur Aimylis, mais cette histoire de réincarnation pleine de mystère est très prenante !
Pour ton second texte, comme pour Lulyah, le contraste entre le physique d'Olympe et sa nature intérieure est saisissant !

Istalrì, un texte assez court mais fort en émotion. Le deuil est légèrement abordé, sans trop rentrer dans les détails mais on ressent quand même la force de la situation, les mots que tu as choisi sont très justes. C'est un beau texte.
-Edit bas, ton texte avec Ëwë était très agréable à lire, j’ai bien aimé le caractère de Ëwë et sa façon d’être, et ton interprétation de Koori me semble tout à fait adaptée !

Mission d'ordre SS : Apprendre à se connaître soi-même

Daten-Shi était rentrée de mission la veille, revenant de plusieurs jours de voyage pour accompagner une caravane de marchands estivaux. Elle sentait encore les courbatures du trajet, et aurait espérer pouvoir plus se reposer avant de repartir en mission. Mais il semblerait que Tora en avait décidé autrement car la Faelienne Daemonne avait été convoqué à la Salle du Cristal en debut de matinée.

N'ayant d'autres choix que de s'y rendre, elle avait donc rejoint la Brownie dans la-dite salle.

"- Daten-Shi, je t'attendais. Désolée de te faire repartir si tôt, je sais que tu viens à peine de rentrer...
- Ne t'en fais pas Tora, je survivrais. Pour quelle mission avais-tu besoin de moi ?
- Nous avons reçu une missive de l'alliance Ælorm dans le Nord. Ils nous ont demandé d'envoyer un Gardien récupérer une arme magique là-bas..."

Tora lui avait expliqué ensuite les détails avant de lui donner la lettre contenant divers renseignements ainsi qu'une carte avec son itinéraire. La Faelienne s'était donc retrouvée à embarquer dès le début de l'après-midi pour le Nord. L'arme magique en question se trouvait apparemment dans les ruines d'un petit village côtier, mais l'arme semblait repoussé tout ceux qui tentaient de s'en approcher. Tora l'avait donc envoyé dans l'espoir que, étant à moitié Daemonne, elle puisse s'approcher de l'arme et la récupérer.

Le voyage avait duré une bonne partie de l'après-midi, l'Obsidienne ne reposant pied à terre qu'au crépuscule. Là-bas, ressortant les instructions que Tora lui avait donné, elle suivit un petit sentier bordé de coquillages sur la plage avant de finalement arriver aux ruines du village côtier.

Alors qu'elle entrait dans le temple au centre des ruines, comme attiré par une force magnétique, elle se sentit chuter, avant d'atterrir brutalement sur ses pieds dans un nouveau décor. Elle ne le reconnut pas, il s'agissait d'un petit village qu'elle n'avait jamais vu. Alors qu'elle regardait autour d'elle, perdue, son regard tomba sur une ombre au bord d'une ruelle, apercevant alors quelques mèches noires et blanches qu'elle ne connaissait que trop bien...

Comme attiré une nouvelle fois par cette étrange force, elle avait rejoint l'ombre qui disparaissait dans la ruelle sombre. Lorsque l'ombre enleva la capuche masquant son visage, révélant une Daten-Shi qui semblait... Avoir eu une vie plus dure qu'elle. Elle semblait plus marquée par les épreuves de la vie.

La discussion entre les deux fût calme, lourde de silence en disant long et de non-dits sous-entendus. Cette "Daten-Shi" que la Faelienne rencontrait était bien elle... Elle si elle n'avait jamais rejoint la Garde d'Eel. Forcée de devenir mercenaire pour survivre dans un monde qu'elle ne connaissait pas, traquée par des Templiers lui en voulant pour être née avec du sang humain. Cette version d'elle-même avait fait d'autres choix, parfois tragiques, qui l'avait mené à cette vie solitaire dans l'ombre.

Alors que Daten-Shi s'apprêtait à poser une question à cette autre elle, tout disparut encore autour d'elle avant qu'elle ne réapparaisse dans le temple du village, à genoux avec une petite clé dans les mains. Elle avait encore du mal à comprendre ce qu'il venait de se passer mais elle savait que la fameuse arme magique qu'elle était venu chercher se trouvant entre ses mains... Et qu'elle lui avait permis d'en apprendre plus sur elle-même.

Commentaire

Kate-lyyn : L'idée d'écrire à propos d'une Liliputienne est très originale je trouve ! Ça donne vraiment une perspective toute autre à l'histoire. J'ai beaucoup aimé aussi le passage de la graine hélicoptère, mais c'est vrai qu'il faudra trouver une autre moyen de transport la prochaine fois... Peut-être un parachute avec quelques feuilles ?

Mission 3 ordres

Si quelqu’un avait dit à Erika ce qui l’attendait en acceptant l’invitation de Lance, elle ne les aurais pas cru.
Tout commença par une lettre glisser sous sa porte, signée de la main du dragon, lui demandant de le rejoindre à la plage pour une surprise.
Arrivé là-bas, le jeune homme la pris dans ses bras, lui révélant la fameuse surprise : une promenade en barque afin d’assister au spectacle des poissons libellules, pour finir sur une petite île proche de la côte afin d’admirer les étoiles.
Les deux tourtereaux ne perdirent pas une minute et commencèrent leur voyage. Après un moment à ramer, Lance stoppa la barque, la plage n’était presque plus dans leurs champs de vision, et incita l’Aengel à regarder l’eau de plus près. La danse débuta, les poissons virevoltent autour d’eux en parfaite synchronisation, la lumière de la lune reflétant sur leurs écailles donnant à ces derniers une allure majestueuse. Erika était époustouflée, un sourire béat sur ses lèvres, Lance la regarda avec tendresse.
Lorsque les poissons libellules eurent fini, le couple se regardèrent et échangèrent un doux baiser, savourant ce moment magique. Mère Nature ne semblait pas être de cet avis.
Une énorme bourrasque fit son entrée sur scène, prenant de cours le couple, la barque se mit à tanguer de par l’éveil de la mer dont les vagues se mirent à être plus violente les unes que les autres. Erika s’accrocha à Lance du mieux qu’elle pût, ce dernier essaya de penser à un plan pour se sortir de là. Une énorme vague vint s’abattre sur eux et trou noir.
À son réveil, Erika remarqua que la nuit a laissé place au soleil, son corps était allongé sur le sable. Elle se leva pour chercher son compagnon, situé à quelques mètres d'elle venant juste de se réveiller, elle l'aida à se lever et tout deux se mirent à observer les alentours.
Il s'agit d'une île des plus banales, une végétation épaisse et luxuriante d'allure imposante causant un sentiment d'être minuscule, n'ayant pas vu de présence faerie depuis qui sait combien de temps. Erika demanda à Lance s'il s'agit de l'île qu'il avait mentionné hier soir, il lui répondit que non, car il avait visité le lieu afin de trouver le meilleur emplacement pour le rendez-vous et cette île dégage une aura étrange.
N'étant pas sûr de la distance les séparant du QG, nos deux amis décidèrent que la meilleure option serait que Lance survole dans un premier temps l'île sous sa forme draconique pour avoir un meilleur accès des environs mais quelque chose n'allait pas... impossible pour Lance de se transformer. Une sorte de barrière l'empêche d'utiliser ses pouvoirs, de même pour Erika.

N'aimant pas la tournure que prenait la situation, le dragon de glace réfléchit, ils ne pouvaient ni inspecter l'île, ni déguerpir d'ici par les airs ; les seuls autres moyens seraient de construire un radeau et de s'aventurer directement dans la jungle pour avertir d'un potentiel danger. Peut-être qu'ils trouveront un quelconque indice leur permettant de comprendre où ils se trouvent.
S'enfonçant dans la faune, Erika et Lance se lançèrent dans leur expédition.

Rien ne semblait sortir de l'ordinaire aux premiers abords, ne serait-ce les animaux peuplant la jungle, qui prirent un malin plaisir à pourchasser nos deux héros jusqu'à sans lasser. La luminosité commencé à se cacher petit à petit derrière les feuillages mais assez pour entrevoir l'entrée d'une grotte juste devant eux.
Ne voulant rien risquer, le jeune homme fut le premier à entrer, une fois la voie libre il encouragea l'Aengel à le rejoindre.
À l'intérieur une simple table sur laquelle quelques pages, vieillies par le temps, étaient éparpillées. Regardant de plus près, Lance essaya de déchiffrer certaines notes qui pourraient leur être utile, Erika quant à elle, fouilla à proximité. Elle tomba sur un amas de feuilles de palmiers faisant office de lit, en s'approchant elle fut surprise de trouver une clé qui semble avoir été oublié à la va-vite, elle rangea cette dernière dans sa poche. Elle entendit son petit ami soupirer derrière elle, il avait compris où ils se trouvaient.
Lance lui conta l'histoire d'un bandit de renom qui avait amasser aux côtés de son équipage, un trésor somptueux, dont la rumeur courrait que la couronne de la reine des abysses était l'objet phare du butin. Ne voulant se le faire prendre, il décida de le cacher sur une île et par précaution, jeta un sort empêchant quiconque de localiser l'archipel ou d'utiliser leurs pouvoirs. Cela explique donc pourquoi ils n'ont pas réussi à user de leurs pouvoirs et la difficulté à se situer sur une carte.
Rebroussant chemin, l'inquiétude commença à ronger la jeune femme ce que remarqua son compagnon, lui serrant la main et lui promettant qu'ils trouveront une solution. Une fois la plage, ils mirent en place un plan. Étant donné que l'île est difficile à repérer sur une carte, s'en aller maintenant n'est pas une bonne idée, ils préparèrent donc un campement grâce à l'expérience de Lance et les quelques connaissances d'Erika lorsqu'elle vivait sur Terre. Ils ramassèrent des feuilles de palmiers, des branches et des lianes afin de créer la structure et le toit de leur refuge. Une fois fait, ils se séparèrent tout en restant à proximité pour récolter les fruits (Lance) et le bois pour le feu (Erika).
Retournant dans la vaste verdure, Erika ne trouva pas grand chose et décida d'avancer un peu plus, elle s'arrêta en entendant un ruissellement d'eau qu'elle n'avait pas entendu avant. Elle s'avança vers le bruit avec caution, arrivant à destination, une épaisse brume venant de la chute d'eau recouvrée le centre de celle-ci où elle pouvait entre apercevoir deux silhouettes ; avant de prendre la parole la brume s'estompa et ce qu'elle vit la figea sur place. Devant elle se trouvé Lance torse nu et à ses côtés... elle, en maillot de bain regardant le dragon d'un air amoureux bras dessus bras dessous. Elle secoua la tête pour vérifier si elle ne rêvait pas mais ils étaient toujours là, elle s'en alla à la hâte dans la direction opposée se disant à elle-même qu'elle avait dû attraper une insolation, que c'était l'île qui devait lui jouer des tours.
De retour au camp, Lance était déjà présent, il l'a regarda avec des yeux paniqués inspectant son corps pour une quelconque blessure, il n'arrêta que lorsqu'il était sur qu'elle allait bien. Elle ne lui parla pas de sa rencontre pour ne pas l'inquiéter encore plus.

Ils allumèrent le feu qui les gardera au chaud et coupèrent la nourriture en utilisant un coquillage comme couteau.

Quelques jours passèrent sans signe d'un navire de la Garde en vue, ils essayèrent de passer le temps comme ils le pouvaient, Erika finit par s'allonger sur le sable mourrant d'ennui. Elle sentit quelque chose dans sa poche et en sortit la clé, demandant à Lance s'il pense que cette clé pourrait mener au trésor, il l'examina et ne donna comme réponse qu'un haussement d'épaules.
Après quelques minutes de silence, Erika s'asseya d'un bond faisant sursauter l'homme à ses côtés, elle fît part de son idée : trouver le trésor. Lance trouva cette idée farfelue, ils n'ont aucune idée de si ce trésor existe vraiment et que se passerait-il s'ils décident de suivre ce plan et que la garde passent au même moment. Elle admetta que c'était mieux que de faire les cent pas et si jamais des membres de la garde les chercheraient pendant leur excursion, ils n'auraient qu'à accrocher un morceau de la robe d'Erika sur un bâton qu'ils planteraient dans le sable pour faire part de leurs présences.
Lance mis un moment avant de lui répondre et finit par accepter avec réticente. Ils s'occupèrent des préparatifs pour leur expédition, nourriture, outils fabriqués grâce aux matériaux à leur disposition tel que les coquillages et de l'eau récupérée via les nuages de pluie. Ils se dirigèrent dans un premier temps, à la grotte du premier jour afin de trouver une carte ou quoique ce soit qui puisse leur donner une piste, ils la fouillèrent de fond en comble, parcourèrent les notes à nouveau et ils se rendirent compte que étrangement certains mots semblaient restés lisible malgré les siècles passés ici, comme si un sort les garder intacts. Une fois qu'ils le réalisèrent ils se mirent à l'élucider tel un puzzle et bingo, ils trouvèrent des coordonnées menant vers le nord de l'île.
Les voilà se dirigeant vers une destination précise, escaladant des rochers, se frayant un chemin vers des zones restreintes jusqu'à arriver à ce qu'il semblerait être... un cul-de-sac. Exaspéré d'avoir fait tout ce chemin pour n'aboutir à rien, Lance s'asseya sur un rocher qui s'écroula sous son poids, l'emportant dans un tunnel souterrain sous le cri d'effroi d'Erika. Elle accourra à l'endroit où elle l'avait vu, appelant le dragon pour savoir s'il allait bien, après quelques secondes il lui répondit par l'affirmative, plus de peur que de mal. Il l'invita à descendre ce qu'elle fit après hésitation, glissant le tunnel tel un toboggan pour finir dans les bras de son compagnon qui l'attrapa sans problème.
Ils regardèrent autour d'eux, ils se trouvaient dans une carrière souterraine, les reflets de l'eau se réfléchissaient sur les murs rocheux, une lueur émanant du fond de la carrière attira leur attention, ils s'y dirigèrent prudemment actionnant par mégarde un piège, Lance tira la jeune femme hors de la trajectoire des flèches qui volèrent vers elle. Après cette frayeur, ils firent encore plus attention, arrivant à destination sans encombres.
Ce qu'ils virent les ébahis, des montagnes d'or et de pierres précieuses couvraient la salle entière avec en son centre un coffre en métal. Ils se regardèrent et la même pensée leur traversa l'esprit, prudemment ils s'approchèrent du coffre, Erika sortit la clé de sa poche et sous un calme précaire, la clé rentra dans la serrure sans soucis. Ne perdant pas une seconde, elle l'ouvrit et sous leurs yeux, se trouvaient l'objet le plus précieux qu'il ne leur ait jamais donné l'occasion de voir : une couronne majestueuse incrustée de perles et coquillages, une oeuvre d'art qui n'existait que pour être admirer.
Nos deux héros étaient comme en transe, tant la couronne semblait les hypnotisé tel le chant d'une sirène. Erika avança sa main pour la toucher et leur moment de plénitude prit fin. À l'instant où elle toucha la couronne, un tremblement se fit sentir dans la grotte, se réveillant de sa stupeur, Lance tira la main d'Erika avec lui et coururent jusqu'à la sortie. Arrivé au tunnel d'où ils venaient, il l'aida à monter et lui suivie le pas, ils réussirent à arriver à l'extérieur lorsque le tremblement pris fin; l'adrénaline redescendue ils se regardèrent et éclatèrent de rire.

Ayant eu leur lot d'action, le couple retournèrent sur la plage, en atteignant leur destination, ils remarquèrent un navire arborant le drapeau de la Garde d'Eel. Ils leur firent signes et voyant le navire se diriger vers eux ils s'enlaçèrent de joie.
Ils demandèrent aux gardes comment ils avaient réussi à trouver l'île malgré le sort de dissipation. Ils leur répondirent qu'ils n'ont eu aucun problème à trouver cette île comparé à une autre. Lance contempla leur réponse, peut-être que le sort s'est affaibli au fil des années.

Sur le chemin du retour, le dragon et l'Aengel virent l'île, sur laquelle ils viennent de vivre une expérience incroyable,s'éloigner petit à petit d'eux. Erika se rendit compte qu'elle avait son poing fermé depuis qui sait combien de temps, en l'ouvrant elle y trouva la clé, il semblerait que dans son élan elle ait prît la clé sans réfléchir. Lance ricana à la vue de celle-ci.

Elle avait beau ne pas être aussi précieuse que de l'or, le couple savait que cette simple clé avait tout autant de valeur à leur yeux, car elle était la preuve que ce qu'ils ont vécus était bien réel.

commentaires

Thimberly :
Au départ, j'étais aussi confuse que le personnage et puis en continuant la lecture, j'en suis venue à la conclusion (dis-moi si je me trompes) qu'il s'agissait de la vie après la mort. Quand les souvenirs insouciants de notre enfance, époque où on a été le plus heureux, jouent tel un film devant nos yeux.
Un texte écrit de manière très poétique bravo!

mission ordre 6, 937 mots

Istalrì était épuisée par sa journée, où elle avait aidé la garde à préparer le festival de l’été. Abyme, assis en face d’elle semblait dans le même état qu’elle, alors que sa deuxième apprentie, Ëwë tournait activement autour de la table sans s’arrêter de parler. Parfois, Istalrì regrettait presque que les fantômes ne puissent pas manger: ça ferait taire pour un moment la centaure et leur ferait un peu de répit -quoique Ëwë est du style à parler la bouche pleine-.
Bref, un dîner comme un autre pour les trois Obsidiens.
Soudain, quelqu'un vient briser leur rituel du soir en s’asseyant à leur table. Istalrì la reconnaît, il s’agit de Koori une nouvelle membre de l’Absynthe dont l’avenir dans la garde est plus que prometteur. Les deux gardiennes ne sont parlées qu’une seule fois, et l’Obsidienne doute que ses apprentis soient beaucoup plus proches de la kistune qu’elle, et la Gardienne se questionne sur l'arrivée de l’Absynthe à leur table. Enfin le fait est qu’à peine Koori s’est installée à leur table qu’elle se tourne vers l’esprit vengeur -qui s’est arrêtée de parler pour un court instant- et prend la parole.

« C'est toi Ëwë? »

L’intéressée dresse ses oreilles au-dessus de sa tête, une lueur de curiosité s'allumant dans les yeux. « Oui, c’est moi, pourquoi? »

« J’ai entendu parler de toi. Je m’appelle Koori et je suis une spécialiste des illusions. Eeet tu vois ça fait un moment que je voulais tester si mes illusions fonctionnait sur les morts, et tu es un esprit vengeur. Alors je voulais savoir si tu voulais bien me servir de cobaye ? » L’Absynthe regarde la centaure avec beaucoup d’intérêt, un grand sourire plaqué sur les lèvres.

« Oui pourquoi pas! » répond la centaure   « Je suis sûre que ça ferait un super entraînement » et Ëwë ne refusait jamais un petit entraînement.

« Ok » répond la kistune, « demain 11h sur la plage? »

« Parfait »

Et le repas dérive sur une autre discussion.

…

Le lendemain, Ëwë attend impatiemment au lieu du rendez-vous. Abyme et Istalrì sont assis dans le sable et discutent tranquillement. Ils ont tous les deux tenu à venir. Ils n’ont pas bien longtemps à attendre avant que Koori n’arrive, son bâton à la main, tout sourire.

« Alors t’es prête? »

« Et comment! »

« Établissons des règles: je gagnes si tu n’arrive pas à sortir de l’illusion en 10 min et toi si tu arrive à en sortir avant. »

« Ok, c’est parti! » la cervi-centaure se met en position de combat bien prête à en découdre, quand Koori, Abyme et Istalrì disparaissent soudainement pour laisser place à un autre cervi-centaure. Celle-ci ressemble trait pour trait à Ëwë si ce n’est pour la couleur de ses yeux -vert au lieu de rouge- et pour la couleur de son poil -brun clair au lieu de blanc vif-. Ëwë remarque aussi que cette version d'elle-même est bien moins maigre qu’elle.
Ëwë toujours curieuse, dresse ses oreilles au-dessus de sa tête et fait la moue. Comme un reflet, l’autre fait de même.

« Dis, tu ne serais pas une version vivante de moi? » questionne la blanche.

« Et toi une version morte de moi. Stylé les cheveux qui flottent. »

« C’est clair » pensa Ëwë, sans pour autant le dire à voix haute.

Les deux centaures se détaillent du regard.

« Bon. » soupira la Ëwë fantôme. « C’est tout? »

« Quoi? Tu n’as pas de questions? » s’étonne la Ëwë brune. « Genre, comment on est morte? Est ce qu’on a souffert? À quoi ressemblait notre mère? »

« Je sais déjà tout ça et franchement non. Je me souviens de tout ce dont j’ai besoin »

« De quasiment rien alors. » la Ëwë vivante semble un peu perplexe, elle fronce les sourcils. Pour lui faire plaisir Ëwë tente une question:

« Alors, juste par curiosité, c’est quoi notre vrai nom? »

Curieuse Ëwë l’est sincèrement. Elle a choisi son nom quand elle a repris conscience après avoir longtemps errer en tant qu’esprit vengeur. Cependant elle sait bien au fond d’elle même qu’il ne s’agit pas de son vrai prénom, même si elle est persuadée de ne pas en être très loin.

« C’est *** ».

Ëwë regarde son vivant pleine de déception. Franchement, à quoi bon lui proposer de poser des questions si elle n'a pas le droit d’entendre les réponses?

« Ça y est, ça m’a soulé »

L’Obsidienne claque des doigts et quitte l’illusion et revient à la realité.
Koori l’y regarde avec une grande intensité mais on dirait qu’utiliser sa magie l’a épuisée. À côté d’elle Istalrì semble impassible et l’observe sans dire un mot, tandis qu’Abyme la regarde presque inquiet, les deux mains jointes serrées l’une contre l’autre. En remarquant que Ëwë est revenue parmi les « vivants », Koori semble un peu déçue et Ëwë sent qu’elle a gagné le défi.

« Alors qu’est ce que ça a donné de l’autre côté? » s’enquiert la kistune.

« Honnêtement, je ne suis pas sûre que tes illusions fonctionnent sur des fantômes. J’étais curieuse, je suis donc restée dans l’illusion, mais j’aurais pu revenir à la réalité quand je voulais. Désolée. »

« Pfff. Tant pis. En fait ça ne m’étonne même pas mais je voulais quand même tenter le coup. » soupira la kistune. «  mais merci de m’avoir servie de cobaye »

« Pas de soucis »

En regardant Koori s'éloigner, Ëwë tourne le regard vers Istalrì et Abyme tous les deux dans une grande discussion. Et Ëwë se demande ce qu'ils auraient fait à sa place, s' ils s’étaient retrouvés face à une version plus jeune d’eux même. Auraient-ils été déstabilisés? Auraient-ils profité de l’occasion?
Peut être qu’au final Ëwë était passée à côté de quelque chose.

commentaire

Thimberly:
C’est la première fois que je lis un texte redigé à la deuxième personne du singulier, et c’est plus agréable que ce que j’aurais pu penser. Je sais pas pourquoi ça me fait une peu penser aux exercices de relaxation(?). En tout cas je me suis sentie touchée.
edit : j’ai relu ton texte après m’être posée et je voulais juste insisté sur combien ce texte est touchant.
j’ai également lu le commentaire de Sarah sur ton texte et je me demande si elle n’a pas raison et que ton texte ne parlerait pas de la mort. J’avoue ne pas en être certaine à 100% mais je trouve que c’est une belle interprétation.

Shimy:
Je suis ravie de découvrir de nouveaux Ocs à chaque texte!
Aussi j’ai beaucoup aimé ton approche du double/sosie étant une grande fan des « what if » ou univers parallèle! En tout cas c’est sûr que cela doit être une rencontre marquante pour Daten-shi.  Bref j’ai beaucoup aimé te lire.

Sarah:
Sacré texte! J’ai pris beaucoup de plaisir à le lire.
Par contre le rendez vous en amoureux a failli mal finir ^^’ ( a plusieurs reprises en plus). Cependant c’est certain que ça fera de sacrés souvenir à Lance et Erika!

je finirais mes commentaires après la douche

Mission d'ordre SS : Un lac aux multiples facettes

L'été de cette année était particulièrement brumeux, Daten-Shi elle-même ne se souvenait pas avoir jamais vu autant de brume dans les montagnes où elle était née sur Terre... Et à sa connaissance aucun Faery ne pouvait ainsi créer de la brume pour expliquer que les Plaines d'Eel et les alentours en soient recouverts depuis maintenant plusieurs semaines.

Alors qu'elle sortait, dans l'espoir de se dégourdir  un peu les ailes et espérer avoir un rayon de soleil au-dessus de la brume, un Gardien vint l'interpeller. Il avait une lettre pour elle, qu'il s'empressa de lui donner avant de filer pour distribuer les autres missive qu'il avait.

Perplexe, la Faelienne avait ouvert la lettre pour trouver une indication à la fois simple et mystérieuse : "Viens au lac. Nous t'y attendons.". Le seul lac auquel Daten-Shi pouvait penser était celui se trouvant sur le chemin pour se répondre aux montagnes de Balenvia... Ou en tout cas, c'était le plus proche du QG et, en l'absence d'autres indications, elle décida donc de s'y rendre, curieuse. Heureusement pour elle, elle était de repos pour quelques jours après une longue mission et le trajet en barque lui permit au moins de se reposer un peu. Elle s'était déjà rendue plusieurs fois à ce lac, mais avec la brume tout semblait avoir un aspect plus... Flottant, presque irréel.

Une fois arrivée là-bas, elle ressortit la lettre, relisant les quelques mots écrits dessus. Tout ceci était étrange et, la brume étant toujours présente, Daten-Shi n'y voyait pas grand chose, trébuchant même sur les galets et les coquillages bordant les rives du lac. En faisant le tour des berges, elle finit par repérer un éclat doré par terre, se baissant alors pour ramasser ce qui semblait être une petite clé abîmée par la rouille.

Aussitôt ses doigts eurent frôlé la clé qu'elle sentit l'environnement autour d'elle se figeait, comme mis sur pause. Les vaguelettes sur le lac seraient stoppés et, du peu qu'elle en distinguait à travers la brume, même les Lapys dans le ciel semblaient figer en plein vol.

"- Tu as reçu notre lettre."

La voix qui lui parvint était, bien qu'inconnue, étrangement familière également. Lorsqu'elle se retourna alors pour faire face à son interlocuteur, elle fût surprise par la vision de plusieurs Faerys... Qui lui ressemblaient tous, comme des phases d'elle à différents âges et dans différents univers.

"- Nous sommes venus t'avertir. avait dit la "Daten-Shi" la plus proche, habillée d'une robe d'été.
- Il faut que tu fasses attention à l'ombre à tes côtés. avait dit une autre avec une tenue de combat.
- Tu ne dois pas te laisser manipuler. avait dit une autre qui semblait être une "Daten-Shi" du temps de sa vie sur Terre."

Les prises de paroles s'étaient enchaînés, se superposant, alors que Daten-Shi reculait d'un pas, prise d'une affreuse sensation d'étouffement. Il y avait trop de voix, trop de mises en garde, d'avertissements, de mentions de choses à la fois familières et inconnues. La tête lui en tournait, les voix se faisant de plus en plus étouffantes et pressantes. Les différentes versions d'elles-mêmes ne faisaient que se rapprocher, l'encerclant presque sans cesser de lui dire toujours plus de choses.

Et, alors que Daten-Shi reculait à nouveau, tombant en arrière dans le lac, elle eût l'impression de se réveiller brutalement d'un rêve en rouvrant les yeux, accroupis au bord de l'eau, la petite clé qu'elle avait touchée ayant maintenant disparus. Le temps semblait avoir repris son cours...

Commentaires

Thimberly : Je trouvais ça un peu perturbant au début d'avoir le "tu" pour le point de vue, mais finalement je trouve que cela renforce assez bien l'immersion ! J'aime beaucoup la fin, avec les souvenirs d'enfance. C'est vrai qu'on est insouciant quand on est petit...
Et merci pour le commentaire aussi

Des souvenirs enfouis

Perdue dans la Forêt des Murmures, Claudia pouvait au moins se dire qu'elle n'était pas seule... Tout du moins pas vraiment... À ses côtés se trouvait une jeune humaine, ses cheveux noirs et son regard turquoise similaire au sien. Claudia s'était reconnue, plus jeune, quand elle vivait encore sur Terre. Mais elle n'avait plus de souvenirs de cette période de sa vie, tout du moins plus des souvenirs de toute sa vie...

Aujourd'hui cependant, sous les rayons chaud du soleil d'été, Claudia ne savait guère trop ce qu'elle devait faire dans cette forêt. Elle avait reçu un étrange coquillage devant la porte de sa chambre au QG. En le portant à son oreille, ce n'était pas le bruit des vagues qu'elle avait entendu mais une voix, la sienne. Cette voix murmurait quelques mots en boucles : "Rejoins-moi. Tu te souviendras de ce que tu avais oublié.".

Il n'en avait pas fallait plus à la Gardienne de l'Ombre pour s'y rendre, poussé par la curiosité et le besoin de connaître la vérité. Elle avait alors suivis les instructions de la lettre qui avait été laissé avec le coquillage. Cela l'avait mené à une barque qui semblait presque l'attendre, simplement attachée à la berge sans personne autour.

Comme dans une transe, Claudia s'y était installée et avait laissé la barque la guider. Et voici comment elle s'était retrouvée dans cette étrange forêt avec cette "elle" plus jeune. Elle était censée trouver quelque chose, et elle sentait qu'elle approchait de la clé du problème, mais elle ne parvenait pas encore à la saisir.

"- Pourquoi est-ce toi que je vois ? avait demandé Claudia.
- Je ne suis que ton reflet, pourquoi demander à ton reflet pourquoi il est ainsi ?"

Claudia n'avait pas répondu, à chaque fois qu'elle posait une question elle recevait une réponse cryptique comme cette fois-ci. Elle ne comprenait pas ce qu'elle devait faire. Elles avaient encore marché ainsi quelques temps alors que la forêt prenait, étrangement, des allures plus terriennes.

Les paysages lui semblaient familiers, un endroit qu'elle aurait connu petite ? En tout cas sa double plus jeune avait finis par la quitter pour courir en avant... Se blottir dans les bras de deux adultes. Se figeant devant la scène, Claudia comprit qu'il s'agissait de ses parents, ils semblaient fêter quelque chose... ?

Cependant, avant qu'elle ne puisse s'avancer et essayer d'en savoir plus, le souvenir serait brouillé, avant de changer pour un souvenir qui semblait plus récent. Claudia se voyait galoper sur un cheval, dans une forêt. Les souvenirs s'enchaînèrent ainsi alors que Claudia revoyait des passages de sa vie terrienne.

Les souvenirs s'arrêtèrent cependant alors qu'elle se revoyait, blessée, mettre un pied dans un cercle de champignon en forêt. C'était quand elle venait d'être attaquée, avant d'arriver sur Eldarya. Cependant, même le destin qui semblait l'avoir mené jusqu'ici ne voulait pas qu'elle se remémore cette attaque semble-t-il, se contentant de lui montrer son arrivée sur Eldarya...

Et alors que Claudia aurait voulu protester, supplier la "elle" des souvenirs de lui montrer, elle fût brutalement éjectée de l'étrange forêt terrienne, se retrouvant à nouveau sur la barque où elle était arrivée...

Commentaire

Khidra : Je suis curieuse de savoir quels sont les pouvoirs de Khidra... En tout cas je trouve ça intéressant que le reflet soit celui de Nevra, même si je me demande quelle serait la suite de l'histoire... ?

Ordre 7 : Des émotions fluctuantes

Taiyo se rendait au Temple Feng-Huang pour y voir sa belle-famille. Les parents de San y habitaient toujours, même si sa fratrie faisait désormais partie de la Garde d’Eel aux côtés de San et elle. Mais parfois, les deux Gardiennes appréciaient de retourner là où la jeune hybride de l’Absynthe avait vécu petite. Cependant, à mesure qu’elles approchaient du temple, la météo semblait se dégrader de plus en plus alors qu’elle approchait.

Elles n’étaient encore que sur la Voie des Pèlerins que déjà le soleil du QG semblait avoir été oublié pour ne plus laisser qu’un ciel gris sombre et qu’une averse torrentielle. Taiyo et San étaient toutes les deux aussi perplexes l’une que l’autre, ne sachant pas ce qui pouvait causer un si brusque changement de météo alors qu’aucun nuage n'avait été visible à l’horizon avant qu’elles ne se rapprochent du QG. La pluie semblait être apparue d’un seul coup… Comme par magie.

Atteignant finalement, trempées, l’entrée du Temple Feng-Huang, Taiyo fût surprise de voir sa compagne accueillie avec des exclamations de stupeur. Ce n’était pas que Taiyo allait nier que la beauté de sa compagne et sa présence même étaient suffisantes pour surprendre les autres (oui, Taiyo était très amoureuses de San et évidemment totalement objective par rapport à elle), elle ne pouvait nier que les réactions des Feng-Huangs les accueillant semblaient malgré tout anormales.

Avant qu’elles ne puissent demander aux habitants du Temple pourquoi ils réagissaient tous ainsi, San remarqua deux Faerys se rapprochant… Il s’agissait de ses parents. Plus précisément, ici il était important de noter qu’il s’agissait de son père Feng-Huang et de sa mère Lorialet, et cette dernière semblait toute chamboulée de voir sa fille.

“- San ! Nous avons entendu dire que le QG de la Garde d’Eel avait été attaqué, nous étions sans nouvelles et morts d’inquiétude avec ton père !”

La compagne de Taiyo n’avait pas eu le temps de s’expliquer avant que sa mère ne l’enlace si fortement que la Kitsune doutait qu’il restâmes encore assez d’air dans ses poumons pour qu’elle lui réponde. Heureusement pour San, sa mère la relâcha rapidement, essuyant ses larmes.

“- Je vais bien maman, je suis venue avec Taiyo. Désolée de ne pas t’avoir écrit, je ne voulais pas t’inquiéter ainsi.
Ne me refais plus jamais ça, d’accord ?
Promis maman, ne t’inquiètes pas.”

Alors que la mère de San se calmait petit à petit grâce aux paroles rassurantes des deux Gardiennes, la pluie se calma également, finissant même par s’arrêter alors que le soleil perçait dorénavant les nuages au-dessus du Temple. Finalement, la rumeur disant que les émotions des Lorialets pouvaient influencer la météo semblaient être plus que ce qu’elle n’y paraissait…

Commentaire

Khidra : Je suis assez curieuse d'en savoir plus sur l'histoire de cette romance interdite... En tout cas j'ai beaucoup aimé ce petite texte, et les descriptions sont très bien faites également ^^

Mission regroupant les 3 ordres

Serenata regardait droit devant elle. Elle avait encore hérité d’une mission avec Lance, elle n’en pouvait plus. Elle n’avait pas envie de le supporter comme toujours, mais son aversion pour son chef avait légèrement diminuée, mais pas question de lui montrer. Elle soupira bruyamment, faisant se tourner son binôme

« Oui ?
-Rien j’aime pas le sable
-Je sais, c’est un peu pour ça que je t’ai prise, vu que je suis comme toi
-Argument stupide comme toujours
-Tu parle comme ça a ton chef ?
-ça te pose un problème.
-Tu ne changera jamais
-Je suis pas une glace vanille toute douce moi »

Lance se tourna, et la rouge esquissa un sourire carnassier. Elle faillit éclater de rire car pour une fois ils avaient échangé plus que deux mots, mais c’étaient toujours des mots aussi doux, surtout de son côté. La guerrière commençait a avoir vraiment chaud dans ce désert, mais cela elle n’allait pas le dire a voix haute. Et elle se doutait que le dragon de glace n’était pas non plus des plus à l’aise. Elle voyait bien les grosse gouttes de sueurs qui perlaient dans son cou. Elle grogna, comment pouvait-elle le regarder autant.

« Il fait trop chaud, même pour l’été
-On est dans un désert »
Oui mais c’est la nuit.
-Et ?
-Il est sensé faire froid ! »

Soudain une vent glaciale lui coupa la parole et de la neige se mit a tomber

« Ton horloge interne a du mal comprendre que c’était maintenant la nuit.
-Ne soit pas si sarcastique, ce n’est pas normal tout cela »

Serenata grommela. Il avait raison mais elle n’allait pas lui dire. Il lui fit signe alors de reculer. Elle comprit. Il allait se transformer. Elle se demandait alors pourquoi il ne l’avait pas fait avant. Elle vit alors le majestueux dragon apparaitre devant ses yeux. Elle faillit rougir mais elle chercha a rester stoïque. Il lui fit signe de monter sur son dos. Elle obtempéra.

Ils volaient depuis un moment dans la nuit d’hiver quand des échos de voix leur parvinrent. Ils n’arrivaient pas en comprendre la provenance. Le Dragon se pose en douceur. Serenata se mis en défense le temps qu’il reprenne forme humaine. Elle senti que c’était bon avant qu’il lui touche l’épaule. Ce qui n’était pas normal. Sans parler, avec un simple regard ils avancèrent dans le froid. Soudain tout s’arrêta et une chaleur torride leur coupa le souffle un court instant. Serenata pesta intérieurement, si de la magie entrée en compte elle allait encore se récolter des cicatrices, elle pouvait encaisser mais ça serait à Lance d’attaquer. Elle se doutait alors que c’était pour cela qu’il avait choisit de la prendre avec lui. Mais elle se demandait s’il n’y avait pas autre chose. Elle secoua la tête, quelle idée stupide. Soudain Lance la stoppa, par automatisme elle dégaina sa puissante hache et son bouclier. Elle observa alors la direction que lui pointait son chef. Trois silhouettes, encapuchonnées, autour d’un feu, des signe mystique a leur pieds. Il fallait donc foncer, effacer les signes et les attacher et surtout les bâillonner. Elle vit alors Lance reculer. Elle comprit, à elle la première attache sous celle nuit d’été torride. Alors qu’elle pensait ça, le blizzard se remit a souffle et la neige à tomber. Elle le regarda s’élever. Elle ferma les yeux, pris une profonde inspiration avant de s’élancer a pleine vitesse.
Elle poussa un sauvage cris de guerre en fondant sur le premier. Il n’eut pas le temps de réagir. Il se retrouva ma tête dans la neige inconscient. Me temps perturbée s’arrêta net et le dragon fondit eut le second. Qui rejoignit son acolyte au pays des songes. L’obsidienne se tourna vivement en sentant un danger. Une vague de pique de glace fondait sur elle. Elle leva le bouclier mais deux piques touchèrent son bras et sa jambe droite, elle grimaça mais encaissa sans bouger. Elle entendit alors un choc et vit le dernier au sol. Lance était redevenue humain en fondant sur lui et par son poids l’avait assommé. Serenata gloussa se qui fit lever la tête à l’homme. Il fut surpris. La rouge se calma aussitôt.

« Attachons-les. On prendra la route demain. Profitons de la dernière nuit d’été.
-Pardon ?
-Oui dernière nuit d’été chaude et apaisante.
-N’importe quoi »

Il eut un sourire amusé et commença a attaché les trois hommes. La femme se joignit a lui. Tout en effaçant les signes étrange dans le sable. Quand ils eurent fini, Lance s’installa devant leur feu, en proposant a boire a la jeune femme. Elle eut un léger sourire, il la prenait un peu trop par les sentiments là. Elle s’assit mais grimaçât. Elle allait encore avoir des cicatrices.

« Montre moi
-Laisse tomber
-C’est un ordre »

La jeune femme grimaça, car elle ne pouvait pas désobéir a une telle injonction. Elle retira son plastron et ses gantelets et remonta sa manche. Elle le vit alors à ses côtés, effleurant doucement la plaie. Sentant ses doigts sur son bras la rouge tourna vivement la tête pour qu’il ne la voit pas rouge. Il la soigna avec des gestes d’une douceur qui firent venir des papillons dans le ventre de la jeune femme. Comme si une barrière avait cédé quelques part.

« C’est bon »

Elle se tourna vers lui, ses yeux grenat se perdirent alors dans l’azur de ceux de son compagnon de route

Les commentaires vagues 3

Shimy54 : trés mignon ce petit texte de retrouvaille. J'aime l'idée de changement de temps avec les émotions c'est vraiment bien trouvé. J'adore la douceur qui se dégage du texte

Aimyyy texte 1 : trés intéressant ce pouvoir de Nevra. C'est vraiment bien trouvé pour changer le temps et ça donne un coté mystique au perso, ce que j'adore, ça change su simple vampire. Bravo
texte 2 : ce texte m'a fit sourire, même s'il est un peu tragique avec l'enlevement mais qui fini bien. Mais surtout que Saphira n'aime pas le sable et ma gardienne non plus hihi. Ton texte est vraiment bien construit. L'ambiance lourde et la et ce besoin de faire la lumière et se venger aussi. une bien jolie tension

Khidra: intéressant ce texte. cette magie fait peur mais j'aime comment tu met cela en avant et la conclusion. Il y a une tension trés sympa qui nous immerge dans le texte

Ordre 8 : Une mer de souvenirs

Mizu regardait les vagues s'écraser contre la roche depuis la falaise surplombant la mer. Elle avait profité d’un ciel nuageux pour sortir tranquillement sans avoir à s’inquiéter de brûlures avec le soleil, à cause de son albinisme. Cela faisait longtemps qu’elle n’était pas retournée nager dans l’océan, sa thalassophobie ne l’aidait pas, et Mizu préférait éviter de se remémorer cette vieille cicatrice...

Si elle s’était forcée à retourner nager pour essayer de vaincre cette phobie, elle n’avait jamais réussis à aller plus loin que quelques dizaines de mètres de la plage, dès qu’elle ne voyait plus le sable tapissant les fonds marins elles ne pouvaient plus avancer, comme figer. Elle ne pouvait s’empêcher de se dire que sa situation était cruellement ironique… Une Sirène qui ne peut pas nager et qui, en plus, craint le soleil…

Mizu se détourna finalement de la mer, laissant ses pensées, échos d’un passé dont elle ne voulait pas se souvenir, disparaître avec le bruit des vagues alors qu’elle s’éloignait. L’horloge du QG sonna à ce moment, annonçant le début des services à la cantine, prévenant également la Sirène qu’elle ne devrait pas s’éterniser : elle devait partir en mission en début d’après-midi ensuite.

Baignée dans l’odeur de la vanille que le vent balayait sur les Plaines d’Eel, Mizu prit donc le chemin du retour, Adurna, son Lapy, volant devant elle comme pour l'accompagner également.

Commentaires

Serenata : J'adore les discussions entre Lance et Serenata ! J'aimerais beaucoup en lire plus sur leur relation honnêtement, ton texte m'a rendue curieuse de savoir aussi l'évolution entre eux...

Khidra : J'adore tes descriptions, je les trouve très bien écrites :3. Je suis curieuse d'en savoir plus sur le premier combat contre Gashina et sur comment la Garde d'Eel va régler le problème de l'hiver sur Eel maintenant...

Spoiler (Cliquez pour afficher)

C’était censé être une nuit paisible. La dernière de l’été, douce et sucrée, avec dans l’air cette odeur de vanille mêlée à celle du sel marin. Mais depuis quelques semaines, le climat semblait... désorienté. Les vagues se formaient à l’envers, le soleil brillait à minuit, et parfois la pluie tombait depuis les racines des arbres.

On murmurait qu’un ancien enchantement avait été brisé, quelque chose lié au cœur de l’île, près du temple, là où se trouvait l’Horloge du Sable, une relique magique censée maintenir l’équilibre des saisons. Le sable à l’intérieur ne tombait pas, il flottait, vibrant au rythme des marées. Mais depuis quelques jours, l’horloge battait plus vite.

Céleste, apprentie mage, s’était rendue là-bas. Elle savait que le temps vacillait, que l’été s’étirait au-delà de ses limites. Le ciel était d’un bleu interminable, la nuit ne tombait plus, les fleurs fanaient sans raison, et le vent portait des échos d’époques mélangées. Autour du temple, le sol était couvert de sable brûlant, plus chaud que le soleil lui-même. Céleste avança, son cœur battant comme l’horloge déréglée. Elle entra dans la salle centrale, là où régnait l’horloge : le sable flottait dans un cylindre de verre fissuré, comme une cicatrice magique. Elle posa sa main dessus.

Un flash : elle vit tous les étés qu’elle avait vécus, toutes les nuits qu’elle avait laissé filer sans dire ce qu’il fallait. Et puis, elle vit celui qu’elle avait perdu. Arthur. Il lui souriait. Elle comprit.
La magie n’était pas cassée. Elle refusait simplement de tourner. Elle stagnait, dans cette nuit éternelle, parce que quelqu’un avait souhaité qu’un dernier été ne se termine jamais. Et ce souhait l’avait corrompu.

Céleste souffla dans le cylindre. Les grains de sable se remirent à tomber, lentement. L’horloge reprit son rythme, bancal mais vivant. Le ciel redevint obscur, le vent se calma. Le matin pouvait revenir. Mais au-dehors, plus rien n'était à sa place. Les oiseaux volaient en pleine nuit, et les souvenirs avaient du mal à retrouver leurs propriétaires, les échos d’un temps passé étaient toujours présents. Tout avait basculé — pas vers la fin, mais vers une autre forme.

Et Céleste sut qu’il faudrait du temps. Et peut-être… une autre magie. Celle des regrets.

Mes commentaires

Khidra, j'aime bien l'idée qu'Ewelein soit liée à jamais à Nevra à travers une cicatrice ♥ Mais beaucoup moins le fait qu'elle l'embrasse ^^' Pour moi il ne vont pas duuuu tout ensemble =x