Des avis différents

Sa main manucurée caressant son ventre rond, Moody fixait intensément son grand lit royal. Où deux tenues reposaient, elle réfléchissait à laquelle serait le mieux adaptée pour aujourd’hui. C’était une réelle mission de faire ce choix.

- « Nevra voudra forcément la plus sexy.. » elle fit une petite moue, concentrée. « Lance lui, la plus discrète.. » murmura-t-elle, plongée dans un dilemme.

La porte de sa chambre s’ouvrît, laissant apercevoir ses deux maris encore en tenue de travail. Nevra fut le premier à s’approcher de la lunienne, il se glissa derrière la jeune femme tel l’ombre qu’il était. Puis déposa délicatement ses lèvres sur le cou de sa femme, sa main à présent par dessus celle de Moody. Ses cheveux de jais chatouillait l’épiderme pâle de son amante.

Elle sourit tendrement, le regard toujours posé sur ses vêtements. Nevra comprit sa réflexion.

- « Choisi celle de droite.. » murmura-t-il d’une voix lente et séductrice avant de se détacher pour s’engouffrer au fond de la pièce et récupérer ses dossiers.

Elle avait eu raison, le vampire désirait la plus provocatrice…
Patientant sagement, Lance s’approcha à son tour près de sa bien aimée, lui se positionna à ses côtés, son bras s’enroula autour de sa taille pour ainsi l’approcher près lui et capturer ses lèvres pulpeuses. Curieux, le dragon de glace observa ce qui posait tant problème à Moody.

- « Celle de gauche. » cette proposition sonna plus comme un ordre aux oreilles de la lunienne.
- « Alors j’ai un vampire qui veut la tenue noir moulante en cuir et un dragon qui veut le kimono gris qui ressemble limite à un drap. Que faire ? » dit-elle, un ton d’ironie dans la voix.
- « J’ai comme argument que ce n’est pas parce que tu es enceinte que tu ne peux pas te mettre en valeur avec cette tenue attrayante. » ajouta Nevra en s’approchant des deux autres, un sourire narquois sur son visage dépourvu de cache œil.

À la droite de Moody, le vampire marqua aussi son territoire en plaçant par dessus le bras de Lance, le sien pour rapprocher la femme enceinte près de lui.

- « Justement, le kimono, lui, est simple à retirer.. et puis savoir que plusieurs personnes auront la possibilité de voir tes magnifiques atouts me dérange fortement. » sa poigne se resserra légèrement sur les hanches de sa copine.
- « Pourquoi ne pas rendre les gens envieux ? Je ne changerai pas d’avis, celle de droite. »

La tension entre les deux mâle montait et Moody le remarqua rapidement. Elle plaça la paume de ses mains sur chacun des torses se tenant à ses côtés pour les apaiser.

- « Bla, bla, bla… vous n’avez pas un travail à gérer vous ? Je choisirai la tenue que JE veux.. à ce que je sache je ne vous ai pas demandé votre avis. Allez filez, vous aurez la surprise. » elle déposa un doux baiser d’abord à Lance puis Nevra avant de légèrement les pousser en arrière.

Le deux maris se regardèrent, surpris puis en haussant les épaules il capitulèrent pour repartir à leurs tâches principales.

- « Néanmoins, Lance a raison, une chose facile à enlever ! » s’exprimât Nevra à voix haute près de la porte.

Have Mercy - Chlöe

À ma place

La brise chaude du matin danse avec les voilages du balcon dans une paresse sensuelle. Étendues sur le lit, deux silhouettes reposent, enlacées entre les draps de soie. Encore ivre de sommeil, Nevra ne parvient pas à retenir le sourire qui s’épanouit sur ses lèvres. Respirant l’odeur envoûtante de sa compagne, une vague de souvenirs doux-amer remonte à la surface de sa conscience encore en sommeil. Resserrant sa prise sur Moody et glissant son nez le long de son cou, le vampire se laisse emporter dans les méandres d’une passion glorieuse et tourmentée.

La porte claque dans le dos de la demi-déesse et le bruit de ses pas disparaît dans les couloirs de la Garde. Je souffle d’impatience et laisse mon regard balayer notre chambre, enfin ma chambre pour les semaines à venir. Une chaise renversée, l'armoire à demi vidée et encore un miroir en miettes.

- Cela aurait pu être pire. Hmm, la dernière fois c’était pire. Mais pourquoi faut-il toujours que tu ouvres ta bouche ? Tu le sais, à chaque fois c’est la même chose ! Tu l’aimes, elle t’aime alors pourquoi nom d’un calice ne peux-tu pas te retenir de la questionner sur ses aventures ! Elle a pourtant été claire sur ses intentions de conserver des amants et tu n’as été que trop empressé de lui répondre que cela faisait ton affaire et te permettais d’aller toi-même voir ailleurs quand l’envie serait là ! Regardes-toi espèce d’imbécile ! De quoi as- tu as l’air ? D’un corko tremblant et froussard ! Heureusement que personne ne te voit ou t’entends mon pauvre. Pitié par la pureté du cristal, que Karenn ne soit pas derrière cette porte et qu’elle…

Un mouvement sous sa main ramena brusquement le vampire à la réalité. Concentré et à l’affût du moindre frémissement Nevra calque sa respiration sur Moody et attend. Après quelques minutes sa paume détecte à nouveau du mouvement et c’est avec délicatesse qu’il caresse le ventre tendu par la vie de son tendre amour.

Hozier - Arsonist't Lullabye

Diablesse

Intrépide, violante, sauvage.
Oh que oui je l’étais. Être puissante, dangereuse… je l’aimais.
J’aimais les regards effrayés des passants, les milliers de frissons qui parcouraient leur peau lorsque je les fixais beaucoup trop longtemps. Lorsque mon épée s’échouait sur leur épiderme si fragile. Faibles.
Ils étaient faibles et bêtes. Ils avaient peur de la mort. Le vide. Le néant. D’être oublié de tous. De souffrir.
Mais j’étais leur pire cauchemar, la mort. Celle qui se réjouissait dans leur mélodie dramatique, leurs gémissements plaintifs et pleurs incessants. Celle qui se nourrissait de leur force vitale. Celle qui se permettait de leur ôter la vie dans d’atroces souffrance. Peut-être qu’ils espéraient que je les épargne, que je ressente de la compassion. Mais je n’en étais incapable, je ne le voulais pas.
Oui, j’étais la mort.

Thelema - øfdream

Victoire

Ses pouvoirs surpuissants heurtaient les katanas de son amant. L'adrénaline coulait le longs de ses veines. Son regard était sombre, aussi noir que la nuit, Moody était déterminée. Elle attaquait sans retenue son vampire en face d'elle, qui se démenait comme il pouvait. Pour lui aussi c'était un jeu d'enfant. Pour l’embêter, Moody se permettait de lui balancer sa haute queue de cheval au visage, cette action le déconcentrant. elle profita d'une faille pour se jeter sur lui.
Nevra tomba sur l'herbe verte, Moody atterrissant comme une fleur sur lui. Hébété, il leva les mains en l'air.

- "Tu viens de tricher là ?"
- "Tu es simplement pas assez concentré, nuance." elle arborait un vilain sourire.
- "Non, tu me fouettais avec tes cheveux !" s'offusqua le grand brun.
- "Quel mauvais joueur !" En prenant un air dramatique Moody tira la langue pour appuyer sa provocation.
- "Je n'ai pas perdu."
- "C'est ça, et mes fesses c'est du poulet.."

Nevra réprimanda un ricanement grave.

- "Je veux bien y gouter, personnellement..." Il agrippa de ses grandes mains, les hanches formées de sa compagne.
Moody haussa un sourcil puis passa son muscle rose sur ses lèvres pulpeuses. 
- Ça peut se faire.."

Agust D - Daechwita

You drive me crazy

La pièce était sombre, seuls les rayons de la lune reflétaient le grand cristal, qui lui même illuminait la salle. Les gens profitaient de la fête et Moody était là, son corps peu vêtu et ses cuisses pâles apparentes. Elle mouvait d'un déhanchement calculé son bassin contre l'entre-jambe de Nevra.

L'homme derrière, ressentit pendant une friction de seconde une décharge traversant son corps. Elle sourit vilainement, fière. La tête brune du jeune-homme enfoui dans le cou de la jeune femme, il huma son odeur pour calmer sa frustration. Ses grandes mains se permirent de de se faufiler dans ses tissus, une main sur son ventre plat et la jumelle un peu plus...bas. Le brun caressait sa peau brulante. Moody soupira bruyamment, avide de son toucher. Elle était si désirante là, dans le creux de ses bras à se dandiner sensuellement.

- "Tu me rends fou..." murmura Nevra, haletant.

Ses mains manucurées posées sur la nuque humide de son prochain encas, Moody était perdue dans ce torrent de luxure qui planait. Elle ne répondit donc pas, se contentant de continuer à faire ce mouvement si agréable. Ils ne se fréquentaient pas. Mais ils voulaient la même chose. Faire plus ample connaissance.

Intimement.

Hear Me Roar · Ramin Djawadi

Lorsque la mort nous rattrape

Moody s’écroula sur le sol dur, qui écorcha ses pauvres genoux. Ses lèvres tremblaient, elle voulait parler, crier mais elle n’y arrivait pas. Les Hommes en face d’elle qui s’entretuaient sans relâche, furent bientôt couvert d’un voile humide. Son cœur se brisa. Lance était au sol. Ses dernières pensées dirigées vers sa femme, tout comme son regard glacial. La lueur bleue de ses beaux yeux s’éteignirent. Elle apporta sa main à son collier pour le serrer, elle ne savait plus quoi ressentir. Ses émotions se mélangèrent, la tristesse, la colère, elle voulait fondre en larmes et d’un autre côté se ruer vers les autres soldats, pour tuer ceux qui avaient osé s’attaquer à plusieurs contre cet hommes qui était si fort et courageux. C’était son mari, l’homme qu’elle aimait. L’homme qu’elle aime.

Le son autour d’elle devint aussi désagréable que le bourdonnement d’une abeille. Son corps réagit aussitôt et des larmes s’échapèrent de ses yeux. Elle ne les contrôlait point. Son pied s’enfonça dans la terre pour se relever. Puis dans un cri de désespoir, elle courut comme si sa vie en dépendait. Bien sûr qu’elle était en jeu.

- « Laaaance ! » Moody cria si fort que sa voix se brisa comme son coeur.

Elle était blessée mais ce n’était pas grave.
Du sang séché coulait sur sa tempe mais ce n’était pas grave.
Rien n’était aussi grave que la douleur émotionnelle qu’elle ressentait en ce moment même, là au milieu de ce désastre.

Ses ailes se déployèrent d’un mouvement empressé. Chaque personnes qui osaient s’approcher d’elle recevaient toutes sortes d’attaques aussi tranchantes que possible. Leur ôtant la vie sur le coup. Elle ne ressentait pas de pitié, la haine faisait surface sur son visage crispé de douleur. Moody s’affala sur Lance pour le serrer dans ses bras. Et en effet c’était la fin de leurs chamailleries. Ses blagues sarcastiques et son caractère grincheux mais si… si.. habituelle ? Elle aimait ce trait là, elle était tombée amoureuse de cet arrogant aux pouvoirs de glace. Et le voilà qu’elle le serrait dans ses bras tremblants, il était étrangement calme, vide, mort.

- « B-bon sang ! Pourquoi t-tu n’as- tu n’as été vigilant imbécile !! » sa main écarlate caressait sa joue. Son visage rempli de perles salées se releva vers le ciel qui commençait à s’assombrir. « Pourquoi !! Qu’ai-ai je fait de m-mal !!? » La lunienne ne prenait même plus le temps de se défendre, c’était comme si une autre personne contrôlait son corps pour se protéger elle et celui de son défunt amant, installé sur ses cuisses.

A présent elle parvenait à émettre des cris de détresse. Non pas parce qu’elle était en danger mais parce qu’elle avait mal. Affreusement mal et cette sensation, elle la ressentait en décuple d’une simple blessure physique. Et même dépourvu de vie, Lance était beau et au toucher sa peau était si froide. Ce fut à ce moment-là que la réalité la rattrapa. S’il venait de mourir sous ses yeux, les seuls motifs furent ceux qui s’en étaient pris à lui. Lui envoyant une flèche empoisonnée. Quelle bande de lâches qui ne l’avaient même pas affronté au corps à corps bien trop faible pour cela.

Elle redressa sa tête, observant les guerriers, une terrible haine s’évaporant de ses yeux. Le nombre de son camp se réduisait et bientôt il n’y allait avoir personne sur le terrain. Mais cela ne l’empêchera pas de trucider tous ses ennemis. Le pouvoir lunaire s’évaporant de ses mains, elle sentit son aura se multiplier.

- «Bande de fils de-»
- « Moody !! »

C’était une voix inquiète qu’elle entendit. Celle de Nevra, courant à toute vitesse, ses lames transperçant les ennemis qui voulaient l’empêcher de rejoindre sa femme. Une arme tranchante passa à quelques centimètres du visage pâle et sanglant de son amante, pour atterrir sur un soldat du camp adverse. L’exterminant sur le coup.

- « Nevra ! Lance, Lance, Lance !! » Moody éclata en sanglots, une part d’elle tellement soulagée de voir son deuxième mari encore en vie.

Mais rien ne rachèterait ce qu’elle avait perdu.

Le vampire compris immédiatement et serra la jeune femme contre lui. Désespéré, ses mains caressaient tout ce qu’il pouvait, tout qu’il voyait. Il prit en cône son visage couvert de larmes avant de poser le front sur le sien.

- « Il faut qu’on se replie, nous perdons beaucoup trop d’Hommes… » Moody ne l’écoutait pas, elle était comme dans une sorte de transe qui la rongeait de plus en plus. « Moody ! Ressaisis-toi ! Je ne veux pas te voir morte toi aussi ! »
- « Lance.. » murmura-t-elle.  « Ils ont tué Lance ! Mon dragon ! Le père de notre enfant ! Je les tuerai.. je les tuerai tous ! »

Elle se débattait des bras de son amant, voulant à tout prix se ruer sur ses ennemis. Nevra l’agrippa par la taille pour la serrer contre lui.

- « Il faut fuir, je t’en pris.. »

Les soldats du camps qui devaient les protéger commençaient à périr sur le champ de bataille. La fin les rattrapait presque. Moody tira le col de Nevra avant de lâcher froidement.

- « Ne meurs pas. » ses yeux étaient humides.
- « Je te le jure. » De son œil encore fonctionnel, il examinait la face bousillée par les émotions négatives qu’elle vivait. Il ne voulait pas la voir dans cet état encore une seconde de plus. « Il faut s’en aller. »

Closure - Teflon sega

Une table pour trois

Moody enroula une mèche de ses cheveux argentés autour de son doigt. Elle esquissa un malicieux sourire avant de boire son verre de vin goulûment. La jeune femme passa avec sensualité sa langue sur ses lèvres pour récupérer le surplus de liquide.

En face d’elle se trouvaient Nevra et Lance, fixant avec appétit la femme devant plutôt que leur plat gastronomique.  Le vampire cogna sa langue contre sa joue tandis que le dragon serrait fortement ses couverts laissant apparaître ses veines.

Trouvant cela toujours plus amusant de provoquer ses maris, Moody détacha son pied de son talon avant de s’aventurer sur la jambe du lézard géant, son regard se fronça.

- « Arrête ça. » ordonna-t-il.

Le bras droit tourna son regard vers l’homme à ses côtés.

- « De quoi ? » questionna-t-il puis il recroisa le regard de son amante. « Lui offrirais-tu plus d’attention que m- »

Moody roula des yeux avant de diriger cette fois son pied près de l’intimité du brun.

- « Je vois… » souffla Nevra.

Stay Alive - jk

Cerisier

Moody se recueilli près du cerisier centenaire, bras dessous, bras dessus avec Lance. Cette espace si paisible et calme éclairé par les rayons de la pleine lune. Vêtue d’une longue robe noire voilée, ne dévoilant aucun de ses atouts physiques, un diadème brillant couvrait son crâne.  Ils marchèrent doucement jusqu’à la stèle représentant le jumeau de celui-ci.

La tête baissée, le dragon ne dit toujours rien, se délectant presque de ce silence qui lui permettait de méditer sur ses sentiments. Moody tourna le regard vers lui, attristée, sa poigne se serra sur son bras comme pour lui partager la compassion qu’elle ressentait en ce moment. Il respira fortement, l’air frais se cognant dans ses poumons, il ne voulait pas s’effondrer comme lui hurlait la peine de son cœur. La cendrée ravala les larmes qui pendaient à ses yeux, parce qu’il était dur de voir l’homme qu’elle aimait aussi faible et attristé. C’était lui qui avait besoin de réconfort en cette période si Imprévisible.

Le lézard géant décida de relever sa tête épuisée aux yeux brillants de son liquide salé.  Des lèvres tremblantes, des mains tremblantes, des jambes pouvant flancher à tout moment, il tenait encore bon, là, en face du regard vide de la pierre à l’effigie de son frère décédé.

- « Valkion. » Essaya-t-il d’une faible voix. Cette simple action eu le don de le faire retenir un hoquet.

Et ce Lance si confiant et arrogant laissait tomber les armes, son désespoir le submergeant. Il ne détenait plus les commandes de ses sentiments. Son regard se bloqua vite sur le sol alors que Moody posa son autre main sur son bras avant de la diriger vers sa nuque pour la caresser. Lance empoigna son poignet et colla sa joue dessus. Il se laissait bercer par les caresses de son amante aussi douces que le sourire qu’elle faisait.

. – « Je suis là. » Murmura-t-elle pleine d’affection. « Tu peux te laisser aller, tu as le droit de pleurer. » Ajouta-t-elle de sa douce voix si reposante en se plaçant devant lui. Lance garda toujours son regard fixé sur ce sol couvert de caillou, tête baissée, face à la pierre représentant son frère qui fixait le vide lointain. Ce poids si lourd à porter à longueur de journée avait fini par le pousser à bout. Il ne pouvait plus se retenir. Il ne voulait plus se retenir d’extérioriser la peine qui l’habitait.

Ses larges bras s’enroulèrent fortement autour des hanches de sa dulcinée avant de plonger sa tête dans la nuque de la cendrée, l’attirant vers lui. Ses cheveux blancs frôlant l’épiderme pâle de son amante.
D’abord surprise, Moody se laissa aller à l’étreinte désespéré du dragon qui comblait tant bien que mal son cœur. Elle parcourut avec ses fins doigts la chevelure de son mari en le compressant contre elle, voulant lui partager cette chaleur qu’il cherchait.

Aucun bruit.

Un reniflement.

Deux reniflements.

Et ce fut un torrent de larmes qui s’échouèrent sur l’épaule de la lunienne.

Crash - Neovaii

Solidarité masculine

La lunienne s’amusait à faire tourner en rond son dragon de glace dans le corridor de la garde. Son rire cristallin quittant la barrière de ses lèvres pècheresses, Lance lui, ne se cassait pas la tête quant il s’agissait de courir après elle, seulement ses pas lourds et sa marche rapide suffiraient. De toute façon il n’avait pas réellement le choix puisqu’il n’était vêtu que d’une simple serviette autour de la taille. Il ronchonna, des goutes s’écroulant sur sa face désespérée.

- « Aller, rends-moi ça avant que je ne te l’arrache des mains. » Ordonna-t-il.
En marche arrière, Moody détenait la boite derrière son dos, comme une enfant qui cachait ses sucreries aux regard envieux.

- « Non. » Dit-elle avec un grand sourire. « Je compte bien savoir ce qu’il y a dedans. C’est pour moi ? Aller avoue c’est Nevra qui me prépare une surprise. » Ses talons claquèrent sur le sol.

- « Contente-toi de me donner ça au lieu de me bourrer la tête de tes questions inutiles. »
Elle contredit son ordre en bougeant la tête de gauche à droite. Ce n’est que lorsqu’elle se cogna contre un torse ferme qu’elle rangea son sourire. Nevra restait planté là, derrière elle et surpris d’apercevoir Lance dans un tenue des plus privée. Il souffla d’exaspération.

- « Qu’est ce qu’il s’est passé ? » demanda le vampire.
- « Lance me cache la vérité, je n’aime pas les menteurs. » Elle se retourna une petite moue au visage.
- « Ma pauvre chérie, veux-tu que je te réconforte d’un câlin ? » Dit-il ironiquement. « Tu vois, je suis le seul qualifier pour te faire du b-»

Moody leva la mystérieuse boite devant les yeux sombres du brun en la secouant légèrement.

- « Alors toi tu sais ce qu’il y a dedans ? » Elle pencha la tête sur le côté, curieuse. Nevra fit aussitôt les gros yeux avant d’arracher vivement le paquet de sa main. Aussitôt il la balança en direction du dragon de glace, qui, toujours plantée là les observait d’un air lassé. Ce fut sans problème qu’il rattrapa le conteneur de trésor.

- « Eh mais qu’est ce qui t’as pris, j’étais en train de lui tirer les verres du nez ! » s’offusqua la lunienne.
- « Aller viens par ici, et cesse de vouloir saouler le monde, sinon c’est moi qui t’embêterais vilaine fille. » Il l’attira près de lui avant de la pousser au sens contraire. A la fin de sa phrase, le bras droit se permis et pris plaisir à claquer son joli postérieur rebondi.

Lance fit demi-tour, soulagé. Heureusement que la solidarité masculine existait.

- « Par contre les mains sur ses fesses, ce n’était pas nécessaire. » Se plaint-il.

The Winds of Winter - Ramin Djawadi

Comme eux

En chemin vers la médiathèque, Moody regardait attentivement les vitrines des magasins. Elle était fascinée par certaines tenues qui reposaient sur les mannequins. Accompagnée de Nevra, celui-ci ne s'était pas retenu de lancer un petit commentaire aguicheur quand ils étaient passés devant une boutique de lingerie. Malheureusement ce n'était pas leur mission numéro une sur Terre.

Néanmoins quelque chose attira l'attention de la lunienne. Derrière une énième vitre, un écran. Il diffusait de la musique.

- "Attend." Elle le stoppa.

Nevra leva un sourcil dubitatif avant de fixer l'écran plat lui aussi. Des hommes s’agitant dans tous les sens, ils effectuaient une chorégraphie appliquée et minutieuse. Moody était charmée par la musique, la vidéo l'envoutait. Un en particulier capta son regard.

- "Tu m'as arrêté pour ça ?"
- "Non mais regarde, ils dansent super bien." Elle pointa du doigt le blond au milieu qui bougeait sa jambe au rythme de la musique. "Lui, j'aime bien sa voix." Ajouta-t-elle très sérieuse.
- "Pff, moi aussi je peux mettre des hauts qui montrent mes abdos et avoir une voix grave. En plus je bouge super bien les hanches. " Dit Nevra en levant les yeux au ciel. Boudeur il passa son bras autour du cou de la gardienne.

Moody rigolait de l'intérieur, que c'était drôle de le pousser à bout et l’embêter. Les seuls abdos qu'elle voulait étaient les siennes et celles de Lance. Tandis que la seule voix qu'elle trouvait attirante était la sienne, pas son dragon car lui, chantait particulièrement mal.

- "Non non, lui c'est super sexy." contredit-elle.
- "En attendant c'est moi qui couche avec toi, pas lui." La voix dure, il tira la jeune femme pour traverser. "C'est quoi ça encore cette planète qui se croit supérieure à moi." Ronchonna le noiraud sous le rire moqueur de sa femme.

Charmer · Stray Kids

Je vivrai

Où était-elle ? Que ressentait-elle sous ses doigts ? Des millions de petits grains doux et chaud d’où émanait une légère odeur iodée. Elle avait chaud, quelque chose la brûlait. Un astre chaud. Le frère diurne de sa bien-aimée Lune. Des images furtives lui revenaient à l’esprit.

Elle était parmi les siens, jugée pour un larcin qu’elle n’avait pas le souvenir d’avoir commis. Oui, elle sentait encore les affres de ces accusations. Ce n’était pas juste. Rien ne l’avait été. Elle avait été bannie, loin des siens et de son monde.

Les flammes de la détermination commençaient à envahir son esprit. Mais son corps refusait encore de répondre. Elle se sentait faible. Si seulement la lune brillait dans le ciel. Pourquoi son jumeau cruel refusait-il de s’en aller ? Elle voulut ouvrir les yeux, mais n’en eut pas la force. Seul, lui parvenait des voix inconnues s’agitant, se rapprochant d’elle. Que disait-il ? Leurs voix semblaient lointaines, résonnant dans un ailleurs. Pourtant, les mains qui la soulevèrent lui semblaient bien réelles. Où l’emmenaient-ils ? Qui étaient-ils ?

-Calme-toi, tout va bien.

Une voix, celle d’une femme calma son agitation. L’homme qui la portait – car elle était certaine qu’il s’agissait bien d’un homme – la déposa délicatement sur un matelas frais et confortable. Les ombres sauveuses l’hydratèrent. Une main tendre lui caressa le front.

Elle devait savoir, elle devait les voir.

D’un geste vif, elle attrapa le poignet de la jeune femme qui la surveillait. Une elfe au trait délicat, surprise, mais pas le moins effrayé. Au fond, était adossé au mur un homme brun et borgne à en juger par son cache-œil. Son visage ne reflétait aucun sentiment, mais son œil valide était habité par une lueur satisfaite.

-Qui êtes-vous ?

Sa voix était enrouée. Il lui fallut la racler une paire de fois.

-Calme-toi, tu es sortie d’affaire, répondit l’elfe en se dégageant doucement de l’emprise de la jeune femme.

-Tu vas vivre, frêle et étrange demoiselle, ajouta l’homme qui s’était approché de sa couche avec un sourire en coin.

Ses mots résonnèrent dans l’esprit de la jeune femme. Ils s’encrèrent dans sa détermination. Elle connaîtrait la vérité, un jour, mais surtout, elle vivrait.

Hypnotic Zella Day

Soleil ardent

Aujourd'hui Cayline était particulièrement contente. C'était une belle journée, et qui disait bien belle journée, disait être accompagnée de son beau brun ténébreux : Nevra.
Main dans la main, ils s'avancèrent vers le ponton qui donnait vue sur le vaste océan bleu turquoise.

- "C'est fabuleux..." souffla d'admiration la bleuette. Ses iris jaunes brillant presque aussi fort que le soleil là haut.
- "Pas autant que toi." Cayline leva les yeux vers son amant, attendrie.
- "Veux-tu bien arrêter de me faire plonger dans tes filets de jour en jour ?"

Nevra s’arrêta pour contempler doux visage de sa copine. Qu'est ce qu'il la trouvait belle dans cette robe blanche. Il examina une énième fois les traits de son faciès, catégorisant son visage dans les plus attirants. Sa large main vint recueillir la joue rougie de sa copine, qui elle ne quittait en aucun cas son regard.

- "Et toi, veux-tu bien arrêter de m'hypnotiser avec tes magnifiques yeux ?" demanda son vampire d'une voix suave et attrayante. Cayline frissonna. 
Tout en se courbant pour atteindre sa bien-aimée, son autre main se plaça au niveaux de ses hanches pour la coller contre lui.
- "Ne soit pas trop désireux, je te réserve de jolies choses pour ce soir." Prévint-elle en stoppant la course des lèvres de Nevra vers les siennes, avec sa main.
Le vampire smacka sa paume avant de se redresser, déçu de ne pas avoir effectuer la tache d'embrasser son amante. Cayline ricana doucement. Les deux amants reprenant leur marche, Nevra passa son bras autour d'elle pour la rapprocher.

- "Impatient d’être cette nuit, quand ce soleil ardent arrêtera de nous cramer à petit feu..." Répondit Nevra, dans un sourire qui laissait apparaitre ses canines.

Game of Thrones | Jenny of Oldstones

Bâton de nicotine.

Contre le mur, la lunienne apporta le bâton de nicotine entre ses lèvres pulpeuses colorés. Perplexe, elle lança un regard vers son dragon de glace qui, lui aussi tenait entre ses longs doigts une cigarette.

- "Alors c'est ça dont les humains raffolent ?" Il se posa la question lui même, inspectant minutieusement la barre remplie de tabac.
- "Je pense...je les ai piqué dans les poches du gars la bas.." elle pointa du doigt l'humain qui cherchais désespérément son paquet. 

Lanca lâcha un rire moqueur.

- "Vilaine fille.."
- "Contentes toi de m'allumer le feu, ça donnera un coté super sexy à la scène." La cendrée, de sa tenue en cuire, rapprocha sa tête vers son dragon de glace. Il lui fit une pichenette sur le front, lui provoquant un couinements de douleur.
- "Parle moi sur un autre ton, petite." Avant qu'elle n'ait eu le temps d'en placer une, il rapporta son doigt à l'extrémité pour embraser son bâton.

N'ayant aucune expérience sur comment fumer, elle inspira sans délicatesse la fumée, cette chose lui brulant la gorge, Moody extirpa immédiatement la cigarette pour tousser sans retenu.

- "C'est quoi cette merde ?!"

2WEI, Tommee Profitt, Fleurie - Mad World