L'établissement du relai

Cela faisait désormais plusieurs jours que Mae avait entrepris son voyage. Elle en avait d’ailleurs fini par perdre le compte. La seule chose qu’elle savait, c’est que c’était beaucoup trop long pour son propre bien. Mais elle était finalement arrivée à destination. La contrée d’Halloween s’étendait à perte de vue devant son regard anis. Et le moins qu’elle pouvait affirmer, c’est qu’il ne s’agissait pas d’un lieu accueillant. C’était même le contraire. Qu’avait-il pris à Yunoki Kaze de vouloir créer un relai en ces lieux ?

Mae sortit l’avis de mission qui se trouvait dans la poche de son épaisse cape de voyage pour le relire encore une fois. Son supérieur, Yunoki Kaze, était celui qui avait créé la garde d’Eel. Il en avait donc eu tout naturellement la tête. Cependant, cette institution n’en était qu’à ses balbutiements. Les gardiens étaient peu nombreux, la hiérarchie bancale et il était difficile d’établir un ordre de priorité dans les choses à faire pour la mettre sur pied. L’elfe avait d’ailleurs rejoint ce groupe un peu par hasard et comptait parmi les membres les plus anciens. Alors, on lui avait confié la tâche d’établir un relai sur un autre continent. Cela pour tenter de donner envie à plus de faerys de s’enrôler, mais aussi de pouvoir aider les autochtones dans le besoin. Et Mae n’avait pas trouvé la force de refuser. Pas que cette histoire l’enchantait particulièrement, mais elle s’était dit qu’au moins, elle serait seule. Elle n’aurait donc pas à se forcer à affronter des interactions sociales qui avaient le plus souvent tendance à la stresser ou à l’exaspérer, voire les deux en même temps.

Cependant, maintenant qu’elle était face à ces terres vraisemblablement dépourvue de toute bienveillance, elle ne pouvait qu’émettre une réserve sur le fait d’avoir fait le bon choix. D’ailleurs, un frisson la parcourut de la tête aux pieds. Et même si elle était d’ordinaire très frileuse, elle n’était pas certaine qu’il n’était dû qu’au froid. Aussi, elle resserra sa cape de voyage autour d’elle.

— Ça ne sera peut-être pas si terrible que ça, déclara-t-elle pour elle-même. Peut-être que, si les terres sont sombres, les habitants sont particulièrement chaleureux ?

Tout du moins, ça ne lui coûtait rien d’espérer. Elle sortit alors la carte qui lui avait été donnée avant son départ. Celle-ci ayant pour but de l’aider à trouver rapidement un endroit propice à établir le relai. Cependant, dans les faits, les choses n’étaient malheureusement aussi faciles. Tout du moins, pas avec cet immonde gribouillis que son supérieur avait eu l’audace de qualifier de carte. Parce que hormis un vague carré dessiné dans l’angle supérieur gauche, un ovale qui représentait l’Oracle seul sait quoi et des gribouillis illisibles écrits en patte de spadel çà et là, il n’y avait rien. Autrement dit, si la femme voulait pouvoir se repérer, elle ne pouvait compter que sur elle et sur elle seule. Soupirant légèrement d’exaspération, elle roula en boule le parchemin et le laissa retomber au fond de sa poche avant de décider d’avancer par ses propres moyens. Après tout, effrayée ou non, elle était bien décidée à mener à bien cette mission. Aussi, elle entreprit de rentrer dans la forêt lui faisant face.

Mae avançait à pas prudent, sursautant au moindre bruissement ou craquant qui se faisait entendre autour d’elle dans ce silence bien trop oppressant. Les lieux étaient obscurs, aucune lumière ne parvenant à traverser les branches des arbres et aucun familier ne chantait. De toute sa vie, c’était bien la première fois qu’elle traversait une forêt aussi peu accueillante. D’ailleurs, son rythme cardiaque s’accéléra un peu à la simple pensée de ce qu’elle serait amenée à rencontrer durant son périple. La contrée d’Halloween était réputée pour être une région incontrôlée, les habitants suivant leurs propres règles et lois. Celles-ci étaient d’ailleurs parfaitement inconnues à l’elfe, mais elle n’était pas certaine de vouloir les découvrir.

Elle sortit néanmoins de ses pensées quand elle sentit quelque chose se poser sur son épaule. Une main aux doigts particulièrement crochus s’enfonçant dans son épaule.

— Qu’est-ce que… ?

Elle se retourna avant que son cri ne meure au fond de sa gorge. Devant elle se tenait un arbre immense. Il y avait des trous dans son tronc qui ressemblaient à deux yeux vides et froids et à une mâchoire aux dents particulièrement pointues. Il semblait être sorti de terre, se tenant sur ses racines lui donnant un air arachnéen. Et maintenant qu’elle y regardait de plus près, tous les arbres autour d’elle semblaient avoir pris vie. Et de ne pas être nécessairement animée par des intentions pacifistes.

— Hé hé ! Une elfe s’est perdue dans notre forêt ! s’exclama-t-il d’une voix d’outre-tombe. Jour de chance !
— Lâchez-moi !

Mae attrapa l’une des fioles qui se trouvaient dans sa cape avant de la lancer de toutes ses forces sur l’arbre face à elle. Celle-ci se brisa dans une détonation avant de projeter des étincelles, obligeant l’étrange végétation à se tenir à distance. L’elfe profita de ce laps de temps pour s’enfuir à toute jambe, entreprenant de courir droit devant elle. Le problème, c’est qu’elle n’était pas particulièrement athlétique. Pour ne pas dire pas du tout. Sa respiration était inégale et un point de côté commençait déjà à lui perforer le flanc. À cela se rajoutaient les branches des arbres environnants qui tentaient de l’agripper sur son passage, ralentissant grandement sa progression.

— Il faut que je sorte de cet endroit à tout prix ! songea-t-elle. Autrement, ces arbres feront de leur forêt mon tombeau !

Elle secoua la tête pour chasser la peur qui menaçait de la submerger avant de pousser un peu plus sur ses jambes tremblantes. Et elle sentit son âme reprendre espoir quand elle aperçut l’orée de cette forêt. Aussi, dans un ultime effort, elle quitta la demeure de ces arbres démoniaques. Et il ne fallut guère plus de temps avant que ses jambes ne se dérobent sous son poids, lui valant de s’effondrer sur le sol. Tentant de prendre des inspirations désespérées, elle fouilla dans ses affaires avant d’en sortir une petite gourde d’eau. Elle porta le breuvage à ses lèvres, réhydratant sa gorge douloureusement sèche.

— Pourquoi, de tous les lieux, a-t-il fallu que je sois envoyée dans un aussi cauchemardesque ? questionna-t-elle à la cantonade alors qu’elle se relevait, époussetant ses vêtements.

Et surtout, pourquoi n’avait-elle pas pu bénéficier d’une carte digne de ce nom pour affronter ce périple ? Vraiment, plus elle y pensait, et plus cela la mettait de mauvaise humeur. Mais son sens des responsabilités lui valait de vouloir accomplir cette mission envers et contre tout et c’est ce qu’elle ferait. Tout du moins, c’est ce qu’elle comptait essayer de faire.

— Un problème mademoiselle ? Êtes-vous perdue ?

La jeune femme sursauta à cette voix s’élevant de nulle part. Mais cette fois, cela semblait être quelqu’un d’aimable. La voix avait des intonations un peu désincarnées, mais le ton était poli. Et de toute manière, la jeune femme ne pouvait se permettre de se montrer exigeante dans ce lieu sombre dont elle ne connaissait rien. Aussi, saisir l’aide qui lui était proposée semblait être la meilleure chose à faire.

— Eh bien oui, répondit-elle tout en cherchant son interlocuteur autour d’elle. Je cherche un endroit qui pourrait…

Une fois de plus, sa phrase s’éteignit au fond de sa gorge quand ses yeux se posèrent sur celui qu’elle cherchait. Ou plutôt la chose, puisque celle-ci n’avait définitivement rien d’anthropomorphe. C’était une créature assez enveloppée qui se tenait sur un pied unique. Ses yeux étaient petits et d’aspects porcins, plus ou moins enfoncés dans leurs orbites. Son nez était plat comme celui d’un serpent et sa bouche était remplacée par des sortes de tentacules qui gesticulaient dans tous les sens. Sa chair semblait avoir été recousue par endroit, notamment au niveau des articulations, et n’avait pas toujours la même teinte, comme si elle venait de créatures différentes. Enfin, un étrange liquide verdâtre semblait suinter des coutures de ses membres. Mae n’avait jamais vu un tel peuple et ne savait pas réellement si c’était une apparence naturelle ou victime d’une étrange expérience. Dans tous les cas, elle ne put s’empêcher d’amorcer un mouvement de recul face à cette horreur.

— Ne m’approchez pas ! ordonna-t-elle, veillant à mettre le plus de distance entre elle et la chose.
— N’ayez pas peur, je ne vous veux aucun mal ! Je veux juste vous aider !

On sentait une certaine tristesse se dégager de sa voix, à défaut de la voir se peindre sur son visage. Mais cela ne permettait pas d’apaiser la méfiance et la crainte de la gardienne face à son interlocuteur. Bien au contraire ! Quand elle vit le monstre tendre sa main informe vers elle, son sang ne fit qu’un tour et elle repartit en courant, fuyant le plus loin possible de cette chose.

Elle courut un moment jusqu’à ce que son organisme la somme de s’arrêter pour prendre une pause plus que bienvenue. Tentant de reprendre son souffle, elle regarda autour d’elle en quête d’un endroit pouvant servir de relai. Cependant, à défaut de voir un quelconque bâtiment, elle constata qu’elle venait d’entrer dans un champ de citrouilles. Un constat qu’elle accueillit d’une moue incontrôlée. Après tout, elle venait déjà d’avoir maille à partir avec des arbres. Elle espérait que ça ne serait pas la même rengaine avec ces citrouilles. Est-ce que tous les végétaux étaient animés d’intentions belliqueuses sur cette contrée ?

Prudemment, elle remonta l’allée, regardant autour d’elle à la recherche d’une cucurbitacée qui s’animerait subitement. Mais pour le moment, il ne se passait rien. Si ce n’est qu’elle avait l’impression que tous les visages souriants creusés dans la chair des végétaux la suivaient du regard.

— Allons bon, qu’est-ce que vous me voulez à la fin ? questionna-t-elle d’un ton sec, n’en pouvant plus de ses regards vides qui épiaient ses moindres faits et gestes.
— Eh bien puisque vous le demandait madame, est-ce que vous connaissez l’histoire de l’élastique qui a entrepris de faire le tour d’Eldarya ?

Mae s’arrêta, battant des cils, l’air complètement hébété devant cette question sortit littéralement de nulle part. Elle regarda encore de longues secondes la citrouille qui venait de lui parler.

— Euh je… non, répondit-elle finalement.
— Ce n’est pas étonnant, c’est vraiment une looooongue histoire ! Vous avez compris ? Un élastique, ça s’allonge !

La totalité des citrouilles se mirent alors à rire d’un caquètement insupportable, commentant à quel point cette blague était exquise. Avis non partagé par l’elfe qui regarder cette assemblée, un froncement de sourcils clairement visible sur son visage.

— Ce n’est pas drôle du tout, déclara-t-elle d’un ton sec. C’est même profondément navrant.

Les sourires des citrouilles devinrent des moues choquées avant que les rires ne soient remplacés par des plaintes et des lamentations, forçant la gardienne à se boucher les oreilles.

— Oh, mais taisez-vous ! cria-t-elle pour tenter de couvrir le brouhaha qui l’entourait. Pourquoi est-ce que vous pleurez d’abord ?
— Parce que vous avez dit que notre blague n’était pas drôle ! Pourtant, tout le monde dit qu’on est super drôle dans la contrée d’Halloween !

Les gens d’ici ont vraiment un humour lamentable. C’est ce que la jeune femme aurait été tentée de dire, mais elle craignait que cela ne fasse qu’accroître les plaintes qui résonnaient tout autour d’elle.

— Je n’ai pas dit que vous n’étiez pas drôle, j’ai simplement dit que cette blague ne l’était pas. Alors, arrêtez de pleurer !

Contre toute attente, le vacarme s’estompa aussitôt, la laissant comme deux ronds de flan. Honnêtement, elle ne comprenait pas quel était le problème de ces cucurbitacées, mais elles en étaient vraiment ridicules.

— Bon très bien ! Vous avez gagné madame ! Durant toute votre traversée de cette allée, nous allons vous faire des blagues ! Vous verrez que nous sommes tellement drôles qu’il est impossible de rester de marbre bien longtemps !
— Ce n’est pas nécessaire, mer…

Cependant, sa voix fut noyée par les acclamations de joie avant que des plaisanteries ne commencent à fuser d’un peu partout. Chaque fois, elles se voyaient accompagnées de caquètements aigus qui ne faisait que donnait davantage la migraine à Mae. Au moins, les citrouilles étaient bon public entre elles à défaut de faire rire les voyageurs. D’ailleurs, l’elfe n’arrivait pas à savoir ce qui était le pire finalement depuis qu’elle avait mis le pied sur la contrée d’Halloween. Se faire attaquer par des arbres démoniaques ? Rencontrer une créature apparemment inoffensive, mais semblant être sortie tout droit d’un cauchemar ? Ou affronter une horde de cucurbitacées à l’humour mortellement mauvais ? La question pouvait être sujette à débat.

Elle ne put réprimer un soupir de soulagement quand elle quitta enfin l’allée des citrouilles, accompagnée par de sonores jérémiades, les végétaux se lamentant que leur public n’ait ri à aucune de leur blague. Cependant, Mae les ignora bien vite, ses yeux posés sur le bâtiment qui se dressait un peu plus loin, au bout d’un chemin tortueux surplombant une falaise. Après tout, c’était le premier qu’elle croisait depuis que son périple avait commencé. Autrement dit, c’est ce qui semblait présentement le plus propice à l’installation d’un relai. À condition, naturellement, que celui-ci soit vide de tout danger. Aussi, afin d’en avoir le cœur net, l’elfe rassembla tout son courage avant de se diriger vers l’imposante bâtisse.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que celui-ci semblait désert depuis un moment à en croire les heurtoirs immobilisés par la rouille, les rendant inutilisables. De même que le grincement sonore qui accompagna l’imposant vantail quand elle le poussa de toutes ses forces pour pouvoir entrer. Elle fut accueillie par la noirceur des lieux ainsi qu’une forte odeur de poussière qui lui valut plusieurs éternuements.

— Bon, au moins, vu le manque manifeste de ménage, on peut supposer que l’endroit a été laissé à l’abandon depuis un moment, constata-t-elle.

Le mobilier du couloir n’avait pas été épargné par le passage du temps et il était possible de voir des toiles de chead çà et là. Toutefois, la gardienne resta prudente alors qu’elle avançait lentement sur les lieux, ses pas résonnant sur le carrelage froid et sale du sol.

Elle découvrit alors une immense cuisine pourtant meubler du minimum pour assurer la base la plus élémentaire et donnant sur une grande salle à manger. Cependant, il n’y avait qu’une seule chaise autour de la table, laissant supposer que le propriétaire du bâtiment devait vivre seul. Les diverses autres portes lui montrèrent des chambres, elles aussi démesurément grandes, mais qui pourrait permettre d’accueillir les gardiens. Elle continua par la suite son inspection pour entrer dans une imposante bibliothèque. Celle-ci était établie en deux parties. La première ne semblait constituée que de notes de recherches. Mae en consulta quelques-unes avant de les refermer bien vite, dégoûtée par ce qui y était raconté. Des tentatives morbides de créer des espèces « supérieures » à partir de divers peuples de faerys. Cela ne faisait que l’interroger quant à savoir si l’étrange créature n’était pas le résultat raté d’une de ces fameuses expériences. D’ailleurs, la jeune femme sentit un peu de remords à la manière dont elle l’avait traité. C’était vraisemblablement une faible créature qui n’avait pas eu de chance dans sa vie et elle l’avait traité comme un monstre. Elle secoua toutefois la tête pour ne plus y penser.

Elle porta donc son attention sur la deuxième partie de la bibliothèque qui, elle, était ornée de grimoires magiques en tout genre. L’elfe s’en saisit d’un pour consulter la table des matières avant de tourner lentement les pages. Si elle était amenée à rester, ça pourrait cette lecture pourrait être une source très instructive pour passer le temps. Elle sourit légèrement avant de reposer le grimoire sur son étagère et recommença sa visite des lieux.

Plus elle en découvrait, plus elle se rendit compte que ce qu’elle avait initialement pensé être seulement un manoir à la conception architecturale étrange abritait en réalité un laboratoire, caché dans le sous-sol. Et que, comme l’avaient suggéré les notes qu’elle avait trouvées, il semblait permettre de mener des expériences contraires à toute éthique. Et Mae en eut l’ultime confirmation quand elle entra dans la dernière pièce qui semblait être une salle d’expérimentation. Il y avait un lit de consultation ornée de chaine, certainement pour éviter aux cobayes de prendre la fuite. Des étagères ornées de bocaux remplis en tout genre de choses qu’elle n’avait jamais vues et dont elle ignorait l’utilité. Mais elle n’était pas certaine de vouloir la connaître. Il y avait également des tubes au fond desquels reposaient des carcasses de créatures non identifiables. Et enfin, deux étranges machines ressemblant à des sas de décompression. Dans chacun d’entre eux se trouvaient des ossements. Celui de gauche semblait rempli d’une seule et même personne alors que celui de droite semblait constitué de squelettes différents. Mae eut un frisson avant de voir un carnet de note posé sur le bureau se tenant à côté et qu’elle lit.

Ça y est ! J’ai trouvé le moyen de créer l’être parfait, plus pur encore que l’Oracle lui-même ! Tout le monde m’a pris pour un fou, mais je savais que cela été possible ! En prenant que ce qu’il y a de mieux chez les créatures d’Eldarya, c’est possible. Et je vais le prouver ici et maintenant en devenant cet être parfait ! Tous ceux qui ont ri de moi seront désormais obligés de reconnaître ma suprématie !

— J’imagine donc que les ossements de gauche sont ceux de ce laborantin, constata l’elfe en posant ses yeux anis sur le squelette. Comme quoi, son expérience n’était pas aussi parfaite qu’il le pensait. Comment peut-on être aussi aveuglé par des idées aussi immondes ?

La jeune femme haussa les épaules, sachant que ce genre d’interrogations ne trouveraient jamais de réponse. Toute folie n’avait pas d’explications. Dans tous les cas, elle avait la preuve que cet endroit n’était plus habité. Il lui faudrait quelques efforts pour le rendre plus hospitalier. Ou tout du moins, pour avoir le minimum de confort. Après tout, elle serait amenée à rester en ces lieux encore quelque temps. Mais après s’être débarrassée des restes des notes et ingrédients de ces expérimentations amorales, elle pourrait en faire un lieu agréable. Aussi, elle sortit rapidement un parchemin avant de commencer à écrire ces quelques lignes.

« Le relais de la contrée d’Halloween a été trouvé dans le manoir du laborantin. Je m’emploie à le restaurer. Il sera prêt dans quelques semaines. »

Elle apposa le point final avant de rouler le parchemin. Il lui faudrait trouver un familier pour pouvoir l’envoyer au QG, mais le plus dur avait été fait. Malgré quelques déboires, sa mission était un franc succès !

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