I’ll always be more comfortable holding a sword than a woman’s hand
Bonjour par ici !
Me voici pour cette semaine, même si un seul des deux défis m'a réellement inspirée. Je ne pense pas avoir le temps de dessiner ou de faire un montage pour la carte, alors il faudra vous contenter d'une description, je le crains. J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce texte, même si j'en suis un peu déçue. Il rendait mieux dans ma tête X'). Quoi qu'il en soit, c'est partit !
Défi 1
Une drôle de consultation
Depuis qu’elle l’avait rencontré, Lulyah avait toujours comparé Leiftan à de l’eau. Après tout, il lui était toujours apparu aussi calme que cet élément. Tout du moins, en apparence. Mais pareil à la mer qui est parcourue de forts courants dans ses profondeurs les plus abyssales, peut-être que l’âme du jeune homme se trouvait secouer par diverses émotions insondables. Nul n’aurait su le dire. Après tout, le bras droit de la cheffe de l’Étincelante était assez mystérieux. D’ailleurs, si elle devait être parfaitement honnête, la faelienne n’avait pas réellement d’avis sur lui. Après tout, elle ne l’adorait pas comme c’était le cas pour Nevra et, de manière non réciproque, pour Valkyon. Mais elle ne le détestait pas non plus comme elle le faisait avec Miiko ou Ezarel. En fait, il la laissait… curieusement indifférente. Et des bruits de couloir qu’elle avait déjà entendu, elle savait qu’elle n’était pas la seule dans ce cas-là. L’aura de mystère qui entourait Leiftan était si épaisse que rares étaient les personnes pouvant se targuer de connaître des choses personnelles sur lui.
C’est pourquoi, quand elle l’avait croisé au milieu des rues pavées de la cité, en proie à l’agitation du festival, elle avait été très surprise qu’il vienne la saluer. Et elle l’avait été d’autant plus quand il lui avait proposé de découvrir les festivités à ses côtés. Mais, trop heureuse que quelqu’un lui propose spontanément sa compagnie, elle avait accepté. Et elle ne le regrettait pas. Après tout, Leiftan était quelqu’un de très érudit. Aussi, il lui avait présenté les divers stands devant lesquels ils étaient passés avec beaucoup de pédagogie, lui faisant découvrir de nouveaux aspects d’Eldarya.
— C’est étrange tout de même, j’ai l’impression que les faeries sont très superstitieux, constata Lulyah alors qu’ils venaient de repartir d’un stand de cristallomancie. Et qu’ils ont l’air très attirés par la connaissance de l’avenir.
— Je suppose que c’est quelque chose qui s’est amplifié avec la destruction du grand Cristal, déclara le jeune homme à ses côtés. Dans un monde devenu précaire, quand chaque lendemain s’annonce incertain, il y a un certain réconfort à s’imaginer un avenir radieux. C’est pourquoi toutes ces activités de divination ont le vent en poupe. Même si c’est également, hélas, la porte ouverte au charlatanisme.
— J’imagine effectivement que c’est le revers de la médaille…
— Et toi Lulyah ? Il y avait ce genre de choses sur Terre ?
La gardienne plongea un instant dans le regard de son interlocuteur. Celui-ci lui adressait un doux sourire alors que ses yeux indiquaient qu’il était clairement intéressé. Mais depuis le début de leur promenade, l’Obsidienne s’était surtout rendu compte que c’était une technique de protection. En orientant la conversation sur elle et en lui posant de nombreuses questions, Leiftan se prémunissait d’une potentielle tentative d’empiéter sur sa vie privée. Et la jeune femme n’avait pas insisté, respectant sa volonté. Aussi, elle se contenta d’approuver d’un franc signe de tête, le sourire aux lèvres.
— Naturellement ! Cristallomancie, chiromancie, numérologie, tirages des runes ou des cartes, ce ne sont pas les méthodes qui manquent ! Et comme ici, il y a malheureusement beaucoup de charlatans. Tout comme il y a beaucoup de sceptiques qui affirment que de tels dons n’existent pas.
— Et toi alors ? Qu’en penses-tu ?
— Honnêtement, moi j’y crois. Mais ça n’a rien d’étonnant puisque j’avais une grand-mère qui voyait l’avenir, quel que soit le support utilisé. À l’époque, enfant, je pensais qu’elle avait un don. Maintenant que je suis arrivée ici, je sais que c’était une faculté qui lui venait du fait qu’elle était une vouivre serpentaire. Elle avait un don de précognition tandis que l’héritage de son sang m’a conféré la rétrocognition.
La jeune femme sourit, prenant un peu de temps pour se remémorer les souvenirs qu’elle chérissait tant. Son aïeule ne lui avait jamais lu son avenir en détail, malgré ses demandes incessantes. Peut-être que la vieille femme n’avait pas voulu dire à sa petite fille qu’elle serait amenée à aller dans son monde d’origine après sa disparition ? C’était quelque chose que la voyostoda ne saurait jamais désormais. Elle reporta donc son attention sur son camarade.
— En revanche, toi, je suppose que tu ne crois pas vraiment à toute cette histoire, n’est-ce pas ? Je sens comme du scepticisme dans ta voix à l’évocation de ce sujet.
— Effectivement, je n’y crois pas. Je pense qu’il faut plus que des cartes ou une boule de cristal pour connaître le futur.
— As-tu déjà essayé une consultation ? Peut-être que ça te fera changer d’avis ? J’ai appris qu’il y avait une diseuse de bonne aventure sur ce festival.
— Non. Mais je dois reconnaître que je n’y tiens pas particulièrement.
Leiftan marqua un temps d’arrêt, triturant sa tresse d’un geste pensif, avant de sourire à la jeune femme.
— Toutefois, si ce genre de choses te plaît, rien ne nous empêche de nous approcher de ce stand. Après tout, je ne veux pas que mon scepticisme assombrisse ta soirée.
— C’est gentil, même s’il en faut plus pour me saper le moral, tu sais. Mais faisons ça ! Je vais demander une consultation et tu pourras regarder pour voir si ça te fait changer d’avis ou non !
— Es-tu sûre que tu veux que je reste près de toi ? Peut-être préférerais-tu que je n’entende pas les inepties que cette femme est susceptible de dire.
— Non non, reste ! Après tout, je n’ai jamais rien eu à cacher de mon passé, je suis certaine qu’il en est de même pour mon avenir ! Au contraire, tu pourras m’aider à retenir tout ce qui me sera dit comme ça !
Leiftan ne put s’empêcher de rendre doucement le sourire rayonnant qui lui était adressé. Aussi, il acquiesça d’un signe de tête dans une ultime approbation avant qu’ils ne se remettent en marche. Il leur fallut un moment pour avancer dans les rues de la cité blanche, évitant les couples et les enfants qui courraient en chahutant. Ils parvinrent tout de même à destination.
Il s’agissait d’une tente aux couleurs violines. Une forte odeur d’encens s’en dégageait, propagée par les bougies aux flammes bleues qui se consumaient lentement de part et d’autre de la petite table. La diseuse de bonne aventure se tenait derrière, à genoux sur un coussin. Elle portait une tenue faite de différentes pièces de tissu dans les teintes chaudes et agrémentait de petites pièces qui tintaient à chacun de ces mouvements. Ceci n’était d’ailleurs pas sans rappeler ce que portaient les danseuses du ventre du monde de Lulyah. Par ailleurs, la partie basse du visage de la voyante était recouverte par un fin voile blanc. Cela ne faisait que ressortir la couleur dorée de ses yeux perçants, ses pupilles ressemblant à de l’or liquide. Ses longs cheveux auburn coulaient librement dans son dos et étaient décorés d’une tiare d’argent finement ciselée. Tout ceci ne faisait qu’entretenir le mysticisme que sa profession lui conférait. Ses yeux se plissèrent toutefois en voyant le couple, suggérant à la faelienne un sourire plus qu’elle ne le vit.
— Bienvenue, mes enfants, entrez, déclara-t-elle d’un ton bienveillant en désignant les coussins qui se trouvaient en face d’elle, de l’autre côté du meuble. J’avais prédit votre venue et je vous attendais.
Lulyah ne put empêcher une exclamation ravie alors que Leiftan se contentait de rouler des yeux. Cette phrase était généralement les propos bateaux de n’importe qui se prétendant capables de prédire les événements à venir. Ceci n’était donc pas une démonstration de pouvoir, quel qu’il soit, et il n’y avait absolument aucune raison de s’en trouver impressionné. Toutefois, afin de ne pas gâcher la bonne humeur de sa compagne, il préféra garder ses réflexions pour lui, se contentant de prendre place à son tour sur le coussin vacant.
— Je vois, mademoiselle, que vous êtes prête à écarter le fin voile nébuleux de l’avenir, reprit la femme de sa voix calme.
— Tout à fait, approuva la gardienne. En fait, j’aimerais bien savoir…
L’index levé de la voyante lui intima toutefois rapidement le silence. Celle-ci laissa d’ailleurs échapper un léger rire quant au regard confus de sa cliente.
— Vous n’avez aucune question à poser. Mes cartes se chargeront de vous révéler ce que vous devez savoir de votre avenir. Ni plus ni moins. Il me semble que vous avez déjà eu des opportunités d’entrevoir votre futur.
Lulyah approuva d’un franc signe de tête avant de se tourner vers Leiftan. Son regard semblait lui hurler que cette femme avait réellement un don. Et si l’Étincelant ne s’était pas départi de ses doutes, il ne pouvait néanmoins sourire face au bonheur qui irradiait de sa camarade.
— Vous connaissez le tarot et le tirage des cartes, donc.
— Je connais juste les noms des arcanes, mais pas leurs significations. Mes connaissances sont vraiment pauvres.
— Il n’y a aucun problème, rassurez-vous. Après tous, les gens comme moi servent justement d’interprètes entre vos guides et vous-même.
La diseuse de bonne aventure ouvrit le petit coffret de bois qui se trouvait près d’elle pour en sortir son fameux jeu. Lulyah ne put qu’admirer un instant le verso. D’une couleur bleu roi, on y voyait un fin liseré doré qui traçait une rosace en plein centre, dans une forme aussi belle qu’hypnotique. Elle interrompit toutefois sa contemplation quand la femme lui tendit le paquet, bien à plat dans sa paume.
— Veuillez poser votre main dominante sur le dessus de la pile. C’est avec elle que votre énergie sera la plus puissante pour que les arcanes vous entendent.
La jeune femme ne se fit pas prier et posa sa main droite sur le paquet de cartes, ceci sous le regard intransigeant de Leiftan. Après tout, plus que de savoir si la diseuse de bonne aventure avait réellement un don ou non, il était là pour s’assurer qu’elle ne tenterait pas d’entourlouper sa camarade. La voyante semblait toutefois parfaitement hermétique à ses ondes sceptiques. Elle se contenta de battre les cartes sans un mot, attendant que certaines d’entre elles ne tombent sur la table. Elle les disposait alors devant elle, dans le sens qu’elles avaient acquis. Aussi, les yeux curieux de Lulyah balayèrent les images devant elle, tantôt à l’endroit, tantôt à l’envers. Son regard s’immobilisa toutefois sur la dernière. Sur celle-ci, on pouvait voir une femme agenouillée, tenant deux jarres. L’une semblait renverser de l’eau, l’autre un fluide doré. Peut-être de l’or ? Mais ce qui attira le plus le regard de la jeune femme, ce fut l’apparence de la figure représentée. Elle arborait de longs cheveux blancs qui tombaient en cascade. Son visage était calme, serein, illuminé par de grands yeux violets. Un tatouage doré décorait la partie haute de ses pommettes et s’accordait à la rosace de la même couleur qui ornait son front. La peau de la femme était verte, une teinte qu’on retrouvait également sur les étoiles qui peignaient le ciel au-dessus d’elle. La faelienne sentit son cœur s’accélérer alors que ce dessin lui évoquait sans l’ombre d’un doute sa grand-mère. Ça ne pouvait pas être une coïncidence, n’est-ce pas ?
— Lulyah ? Quelque chose ne va pas tu sembles avoir… pâli ?
Leiftan n’était pas vraiment sûr du terme à employer puisque les joues de la demoiselle étaient toujours aussi vertes. Toutefois, elles semblaient avoir perdu un peu de leur couleur. Et le regard hétérochrome qu’il rencontra quand la jeune femme se tourna vers lui ne fit que conforter cette impression. Ses yeux avaient l’air confus. Toutefois, la voyante se mit à rire, gagnant de nouveau l’attention de l’Obsidienne avant qu’elle n’ait pu répondre.
— Cette carte vous intrigue, n’est-ce pas ? assura-t-elle en tapotant l’image de l’ongle de son index. Il s’agit de la lame dix-sept. L’étoile. Mais avant de nous pencher sur sa signification, il nous faut regarder votre tirage dans son entièreté.
— Ah oui, bien sûr…
Lulyah regarda les cartes dans leur totalité. Elle ne put retenir un frisson quand elle aperçut celle portant le numéro treize et arborant la faucheuse. Toutefois, elle s’abstint de poser toute question, reportant son attention sur l’interprète de tout ceci. D’ailleurs, ses yeux d’or étaient posés sur ce qui se tenait devant elle sans bouger. Lulyah ne put que s’interroger sur le fait de savoir si elle pratiquait la clairvoyance ou la clairaudience.
— Votre tirage s’ouvre sur l’arcane sans nom, le numéro treize, déclare-t-elle alors d’une voix beaucoup plus lente que celle qu’elle avait jusqu’à présent. Elle est à l’endroit. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle n’indique pas la mort. Ni la vôtre ni celle d’un de vos proches. Mais en revanche, elle annonce la fin d’un cycle. Mais celui-ci ne s’achèvera pas de manière paisible par la présence du fou qui est sorti à l’envers. L’imprudence, les décisions irréfléchies, les doutes… Tout ceci va vous conduire vers le chemin des regrets. Je vois que le cycle concerne vos relations. La confiance que les autres vous portent, mais également celle que vous avez pour vous-même, va s’effondrer. Une amitié sera mise à mal en raison d’une blessure. Ce sont des temps durent qui vous attendent dans un futur proche.
L’euphorie qui avait animé Lulyah un peu plus tôt semblait retomber comme un soufflé. Certes, elle ne s’attendait pas à vivre un glorieux destin compte tenu de ses compétences. Mais elle ne pensait pas traverser une mer tumultueuse. Ses yeux glissèrent alors sur les deux dernières cartes. Et son regard fut suivi par celui de la voyante.
— Cependant, tout n’est pas si noir. Avec la carte de la tempérance, on vous révèle que la patience et la coopération pourraient vous sortir de ce mauvais pas. Pour cela, vous devrez croire en vous. Enfin, la carte de l’étoile, celle qui a attiré votre regard, est celle qui représente l’espoir. On le retrouve notamment dans l’utilisation de la couleur verte pour la représenter. Si vous faites preuve d’humanité et que vous écoutez votre cœur, l’espoir se dressera sur votre chemin.
La faelienne sourit légèrement tout en regardant une nouvelle fois la carte. Le prénom de sa grand-mère, Marriah, signifiait « Chance » en vouivrien. Tandis que le sien, Lulyah, voulait dire « Espoir ». Ce n’était donc pas une coïncidence si cette carte avait été tirée aujourd’hui, elle en était certaine.
— Alors, si inconfortable que soit le futur qui m’attend, je vais m’en sortir, n’est-ce pas ? questionna-t-elle finalement.
— Naturellement. Si vous faites les bons choix.
— Vous vous rendez bien compte que cette réponse ne veut absolument rien dire ?
Les deux femmes sursautèrent avant de se tourner vers l’homme, resté silencieux jusqu’à présent. Son regard se faisait plus dur alors qu’il regardait les cartes étalées sur le bois de la table.
— Je vous demande pardon ?
— Ce genre de réponses ouvertes dénoncent le fait que vous n’avez aucun pouvoir, reprit Leiftan d’un ton calme. Vos propos sont nébuleux, libre à l’interprétation. Si la vie de Lulyah connaît un dénouement heureux, elle dira que vous aviez raison. Si en revanche l’issue est plus triste, elle se dira qu’elle n’avait tout simplement pas fait les bons choix que vous aviez envisagés. Autrement dit, vous n’avez aucune idée de ce qui l’attend. Vous n’êtes même pas capable de lui dire explicitement ce que sont les sombres orages qui menacent le ciel de son existence.
— Ne me testez pas jeune homme.
Lulyah regarda un instant son camarade avant de reporter son attention sur la diseuse de bonne aventure. Ses yeux lui apparaissaient subitement plus brillants.
— Après tout, pour vous aussi, je vois des choses.
Sans même regarder ce qu’elle faisait, la femme tira une carte avant de la poser sur la table. Il s’agissait de l’arcane du bateleur.
— Elle est sortie à l’envers. Cela en dit long sur ce vous êtes. Après tout, dans ce sens, elle incarne la tromperie, la ruse, la malhonnêteté. Vous êtes conscient de l’influence que vous avez sur les autres et vous en jouez. Les cartes mettent en garde que sous ce vernis soigneusement appliqué de gentil garçon, vous êtes plus monstrueux que ça.
Leiftan soutenait son regard sans ciller alors que Lulyah les regardait tour à tour. Elle trouvait les propos de la voyante aberrants. Même si elle ne savait pas tout de son compagnon, elle était certaine qu’il n’était pas comme ça !
— Pardonnez-moi, madame, mais je pense que vous vous trompez lourdement sur son compte. Il n’est pas comme…
— Vous êtes exactement comme ce personnage, poursuivit-elle en tenant entre ses doigts la carte du pendu. Torturé, coincé dans un immobilisme qui vous agace. Parce que les choses ne vont pas assez vite dans le sens que vous souhaiteriez. Et croyez-moi, vous aurez beau vous mentir à vous-même, l’issue ne sera pas heureuse tant que vous continuerez de louvoyer en eaux troubles.
— Je pense surtout que j’ai entendu suffisamment d’inepties venant de votre part. Aussi, si vous voulez bien m’excuser. Lulyah, je t’attends dehors.
Leiftan se leva avant de tourner les talons, laissant sa cape flotter derrière lui au rythme de ses pas. La demoiselle bougea inconfortablement sur son coussin, mal à l’aise.
— Je suis désolée…
— Il ne faut pas. Certaines personnes ne sont tout simplement pas encore prêtes à entendre la vérité. Et n’aiment pas non plus qu’on puisse voir au plus profond de leur âme.
La faelienne ne dit rien de plus. Finalement, l’Étincelant n’avait peut-être pas tout à fait tort dans son raisonnement. Cette femme n’avait peut-être pas réellement un don. Toutefois, elle garda son constat pour elle.
— Euh… combien est-ce que je vous dois ?
— Cinquante maanas. Le prix d’une consultation. Celle de votre ami est pour moi.
L’Obsidienne acquiesça et donna son dû à la femme. Elle se leva et prit rapidement congé pour sortir de la tente, loin de l’atmosphère qui commençait à lui être étouffante. Elle n’eut pas à avancer longtemps pour retrouver son compagnon qui lui adressa un sourire.
— Désolé d’être partie comme ça, mais je n’en pouvais plus d’entendre cette voleuse débiter tout un tas d’inepties. J’espère toutefois que cela n’a pas gâché ton moment.
— Non, ne t’en fais pas. Je comprends que tu aies pu être dubitatif. Moi-même, je ne suis pas certaine de croire à tout ce qu’elle a pu dire.
— Je comprends. Finalement, ceci n’aura pas suffi à me convaincre de cette méthode.
— On dirait bien oui.
Au sourire qui lui était adressé, Lulyah ne put en rendre qu’un légèrement maladroit, ne sachant pas réellement quoi penser. Elle avait toujours comparé Leiftan à de l’eau. Après tout, il lui était toujours apparu aussi calme que cet élément. Et pourtant, en cette soirée, elle été sûre d’avoir aperçu les premiers remous en déformer la surface. Et elle n’était pas certaine de vouloir voir les sentiments qui pouvaient se cacher plus en profondeur.Challenge 1
J’ai joué le jeu est me suis basée sur les cartes que le questionnaire m’avait attribuées, soit une majorité de réponse une. La carte m’a tout de suite attirée dès que j’ai lu son nom puisque l’étoile est une carte qui inspire l’espoir. Après tout, même quand on ne les voit pas, elles éclairent nos vies chaque soir et on peut continuer de les admirer alors qu’elles sont éteintes depuis des dizaines et des dizaines d’années. Tout comme l’espoir qui demeure tant qu’il reste un souffle de vie. Et c’est une valeur qui m’est extrêmement importante et que je trouve aussi belle qu’inspirante. Et comme il l’est dit dans mon texte, lors de sa création, j’ai donné une peau verte à Lulyah parce qu’elle est la couleur de l’espoir et c’est la signification que j’ai attribuée à son prénom. Dans ces conditions, il était évident que cette carte parle à ma chère gardienne au premier coup d’œilChallenge 2
Comme je l’ai indiqué dans mon texte, l’une des cartes qui conviennent très bien à Leiftan est celle du bateleur, surtout tirée à l’envers. Mais, si je ne l’ai pas fait parce que je ne savais pas comment le mettre de manière pertinente dans mon récit (ça aurait juré dans le scénario), on peut également lui attribuer la carte de l’amoureux. Après tout, cette dernière renvoie très facilement à l’amour obsessionnel qu’il éprouve pour Erika dans le jeu. Ce sont pour moi les deux cartes qui lui ressemblent le plus parmi toutes celles citées. Mais comme je l’ai dit plus haut, la carte du pendu est une arcane qui lui irait également très bien et je l’imagine très bien dans cette position pour orner la carte.
Et c'est ainsi que j'achève ma participation à cet événement. Bonne inspiration à ceux qui travaillent encore sur leurs rendus et on se retrouve dimanche pour commenter une dernière fois toutes ces splendides créations ^^
D'ici là, je vous souhaite une bonne soirée !
@iNeptuna