Un grand merci à toi Serenata. J'ai bien apprécier ton texte. Il répond à ce que je voulais et tu as bien gérer la romance, ne t'en fais pas.
A mon tour maintenant de donner un peu d'amour. Et je suis heureuse de dire que j'ai été le Cupidon de Serenata. Voici un petit texte pour cet évènement. Bonne lecture.
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Le bruit cinglant de l’acier résonna dans les plaines d’Eel. Deux silhouettes se mouvaient dans l’herbe verte, tout en armure, portant chacun une longue épée. Le spectateur non averti aurait pu penser avoir affaire à un règlement de compte mais il n’en était rien. Serenata s’entraînait simplement dans avec son chef de garde. Un combat acharné, qui durait depuis plusieurs heures déjà. Aucun d’eux ne souhaitait crier victoire jusqu’à épuisement. Après un nouveau violent échange d’épée, Lance, cependant s’éloigna un peu, faisant signe qu’il avait besoin d’une pause. Ce qui n’était pas non plus pour déplaire à la jeune femme dont la chevelure écarlate se dessinait maintenant en de multiples mèches ébouriffées par le vent et la sueur.
-Et bien, je ne te pensais pas aussi coriace, avoua Lance en s’essuyant le front. C’est plaisant de pouvoir s’entraîner avec quelqu’un qui n’a pas besoin de trop apprendre.
-Trop apprendre ? Tu ne m’as pas donné la moindre leçon jusque-là, que je sache, fit remarquer Serenata avec un petit sourire malin.
Mais à peine eut elle finit sa phrase qu’elle se retrouva à terre. Son chef de garde l’avait pris en traître et un sourire satisfait dessina son visage.
-Leçons numéros un et deux : ne baisses jamais ta garde et ne sois pas si sûre de toi. Ça risquerait de t’apporter pas mal d’ennui, jusqu’au coup fatal.
En disant cela, Lance avait glissé la pointe de son épée dans une fente de l’armure, pourtant imposante, de la gardienne. Cette dernière sentit le froid de l’acier toucher doucement l’endroit où se trouvait son cœur. Elle regarda un instant la lame de son supérieur avant de lever ses yeux rouges jusqu’au regard glacial du dragon. Dans son regard, Lance put voir la colère de s’être fait avoir et la détermination de ne plus laisser une telle chose se reproduire.
Il retira alors son épée et tendit la main à sa binôme pour l’aider à se relever. Cette dernière l’accepta et, difficilement, se releva, geignant des premières courbatures.
-On continue ? demanda le dragon
-Si ça ne te dérange pas, je préfèrerais reporter la suite de l’entraînement à une autre fois, répondit Serenata, sans admettre sa défaite.
Lance sourit et approuva la proposition. S’il ne se plaignait pas, lui aussi, pourtant, commençait à sentir ses muscles se raidir par le trop d’effort de cet entrainement. Quelque chose, cependant, le poussa à proposer une idée plus ou moins inattendue à sa gardienne.
-Que dirais-tu, qu’après une bonne douche, nous nous retrouvions devant l’orée de la forêt ? Ce serait agréable de me promener en compagnie de quelqu’un, pour une fois.
La jeune femme ne cacha pas son étonnement mais accepta, malgré tout. Sans pouvoir l’expliquer correctement, Serenata appréciait le temps qu’elle passait en compagnie du repenti. Ils regagnèrent leur chambre respective et convinrent de se retrouver au point de rendez-vous dans une heure environ.
La douche de Serenata fut agréable, chaude et relaxante. Elle laissa l’eau couler sur ses membres endoloris pendant une bonne vingtaine de minutes avant, finalement, de se décider à se préparer pour sa promenade en forêt. Elle coiffa ses longs cheveux en chignon et opta pour une tenue de circonstance : pantalon noire, chaussure de marche rouge et un petit haut à bretelle de même couleur, le tout accompagnée d’une petite veste noire. Elle laissa de côté ses armes. Elles n’allaient certainement pas être utiles au cours de cette promenade. Elle ajusta les derniers détails de sa tenue et se dirigea vers l’orée de la forêt.
Elle le vit alors, appuyer nonchalamment contre un tronc d’arbre, les yeux levé vers le ciel. Une danse de lovigis… Serenata n’y avait pas prêté attention, mais aujourd’hui était le jour de l’Amour. Ses joues chauffèrent en instant. Se pouvait-il que cette invitation ne soit pas anodine ? Elle n’eut pas le temps d’y réfléchir plus car Lance l’avait déjà aperçu et lui faisait un signe de la main.
-Je vois que tu as opté pour une tenue plus légère mais adaptée, dit-il remarquer en s’approchant d’elle.
-Je n’allais tout de même pas me promener en armure. Mes muscles ont grand besoin d’une pause. C’est lourd tout ça à porter, répondit-elle.
-Je veux bien te croire…
Et tandis que ces mots sortaient doucement de la bouche du dragon, il remit une mèche rebelle de sa gardienne derrière une oreille. Ils étaient si proches d’un coup. Les lovigis lui avait-il donné des idées ? Leurs lèvres auraient presque pu se touchait. Il aurait suffi à Serenata de faire un pas pour qu’elles se rencontrent. Mais Lance ne lui laissa, à nouveau, pas le temps d’y penser et s’éloigna en direction de la forêt, invitant la jeune femme à le suivre.
Ils serpentèrent entre les arbres et les fougères. Ici et là, des familiers se faisaient la cours et cela ne semblait pas déranger le moins du monde Lance. Serenata, à ses côtés, admirait silencieusement les paysages et pestait intérieurement de rougir à chaque fois que son regard se posait sur un tout nouveau couple. C’était si touchant à regarder. Mais le fait que Lance n’en dise pas un mot la gênait fortement. Devait-elle, d’abord en faire la remarque ?
-Les familiers sont assez actifs aujourd’hui. Il y en a qu’on ne voit que le nuit, d’habitude, dit-elle d’une voix faussement désintéressée.
-C’est parce que nous sommes le jour de l’Amour. C’est souvent en cette période que les familiers trouvent leurs moitiés, répondit-il avec aisance en continuant son chemin, le regard toujours vers l’avant.
-Oui, bien sûr…
Soudain, alors qu’ils arrivaient à une clairière, le chef de garde s’arrêta et se tourna vers Serenata. La jeune femme, interdite, le laissa à nouveau s’approcher. Dans son regard de glace, la jeune femme pouvait y voir, cette fois, un certain trouble. Le sage et puissant Lance semblait victime d’un virulent tracas.
-Je dois te dire quelque chose, avoua-t-il.
-Je t’écoute, répondit-elle simplement, tandis qu’elle sentait son corps se rapprocher de celui de son supérieur, ne répondant plus de rien.
-Je suis heureux que tu ais accepté mon invitation. Je voulais t’avouer quelque chose depuis quelque temps mais je ne savais pas quand ni comment le faire. Je me suis seulement décidé tout à l’heure et je m’attendais plutôt à un refus de ta part compte tenue de mon passé et de… de mes erreurs. Et puis je trouvais ça aussi idiot de te dire ça aujourd’hui. C’est un jour particulier mais je ne voudrais pas que tu crois qu’il influe sur ma décision ou…
Le jeune homme se perdait en justification et, pour la gardienne, cette tension agréable qu’il y avait entre leur deux corps devait de plus en plus insupportable. Elle devait agir. D’un geste impulsif, Serenata passa la dernière barrière en s’avança plus prêt de Lance, si prêt que ses lèvres touchèrent celles de son supérieur. D’abord timide, le baiser devint passionné. Lance se laissa porter par l’instant et serra la taille de la jeune femme tout contre lui, appuya plus encore ses lèvres contre les siennes et plus encore. Le baiser devint langoureux. Combien de temps s’écoula-t-il avant que les deux amoureux décident enfin de reprendre leur souffle ? Ils l’ignoraient mais quand ils décidèrent arrêter, un doux sentiment d’euphorie s’était emparer d’eux. Ils rirent d’euphorie, leurs fronts appuyer l’un contre l’autre :
-Voulais-tu me dire autre chose, chef ?
-Dîne avec moi ce soir, passe cette jour si spéciale avec moi jusqu’au prochain levé de soleil.
Serenata rougis à la proposition implicite de cette demande mais accepta. Il y avait bien plus que de l’amour à cet instant présent. Elle le sentait. Il y avait aussi le désir et l’appel de ce corps qu’elle avait si souvent fantasmer. Mais avant toute chose, il y avait ce dîner. Lance voulait visiblement faire de cette journée, une journée exceptionnelle.
Luttant chacun contre ce désir ardent, ils firent demi-tour, leurs doigts entrelacés. Les regards fusèrent en leur direction, quand ils arrivèrent au Q.G mais ils s’en moquaient bien. Le soleil se couchait déjà et leur dîner approchait à grand pas. Comme pour ne pas être tenté pour le plaisir de la chair, les deux amants se séparèrent. Serenata profita de cette solitude pour opter pour une nouvelle tenue de circonstance. Une robe carmin des plus élégantes, qu’elle habilla avec quelques bijoux. Se mirant dans le miroir, la gardienne n’eût qu’une pensée à cet accoutrement : parfait.
L’heure du dîner arriva enfin et Lance vint chercher sa chère et tendre. Lui aussi avait fait un effort vestimentaire et Serenata le trouva à croquer. A nouveau, ils s’embrassèrent puis la chef obsidien l’emmena dans une pièce que la jeune femme ne connaissait pas encore, un peu en retrait du reste de la cantine. En son centre, était dressée une table sobrement décorée de quelques pétales et d’un candélabre à six bougies. Face à face, étaient dressée deux assiettes emplit de mets visuellement succulent et deux verres à pied contenant un nectar rouge à l’odeur fruité. A la demande du dragon, Karuto avait préparé un menu spécial pour les tourtereaux. L’euphorie gagna entièrement Serenata qui embrassa passionnément son compagnon. C’était parfait. De son sourire charmeur, Lance invita la jeune femme à s’asseoir. Assis en face à face, ils levèrent leur verre et trinquèrent puis dînèrent. De nombreuse caresse furent échangées au cours du repas ainsi que des regards langoureux. Serenata ignorait si cela était dû au vin, mais à mesure que le temps s’écoulait, elle sentait son corps tout entier vouloir s’imprégner de son supérieur, ce soir et les autres jours encore. Comme si elle avait pensé à voix haute, Lance prit la parole, tenant doucement sa main et plongeant son regard bleu dans celui rougeoyant de sa compagne.
-Je voudrais que ce jour ne s’arrête jamais.
-Et pourquoi ça ?
-Serenata… Je voudrais qu’après ce jour, toi et moi, nous continuons à être ensemble.
La jeune femme répondit à ce vœu par un doux baiser.
-Bien sûr, mon amour.