Aileen | Sun May Shine

La femme était triste.

Sur son visage demeurait une éternelle expression de son désarroi.Elle observait silencieusement ce monde de miséricorde depuis sa grotte. Il n'était pas facile d'être la compagne d'un Dieu de la Mort.

Aileen avait beau apprécier leur cocoon, dans ce vaste souterrain le soleil ne brillait jamais. Elle était confrontée à une nuit qui n'en finissait jamais, à peine éclairée par la lueur de quelques bougies. L'épouse se sentait si seule, si perdue.Aileen dansait seule, laissant trainer ses longs drapés noir sur le sol rocheux et poussiéreux. Parfois, elle chantait une ode à l'espoir. Sortir de cet endroit dont elle était prisonnière, c'est tout ce qu'elle souhaitait.
Peut-être que le soleil finira par briller un jour, sur sa miteuse demeure. Elle répétait inlassablement la même formule.

" Sun may shine "

Le travail n'attend pas - Rokuun

Il y avait quelque chose de fascinant à regarder le monde vivre tout autour de soi lorsqu’on décide de rester seul, perdu dans un esprit de verre gelé.

Rokunn exhala un long nuage de cette fumée toxique qu’il avait appris à aimer, l’observant se dissiper en un coup de vent. Là, au-dessous de sa fenêtre, la foule matinale du marché d’Eel allait et venait tel un seul homme, tous ces faeries étant étrangement semblables aux humains dans leur habitude de former une masse piétinante pour se rendre d’un stand à un autre, zieutant ou achetant des choses bien inutiles aux yeux du demi-elfe. Celui-ci se demanda comment tous ces individus faisaient pour ne pas perdre la tête, plongés dans un tel brouhaha de corps et de bruits. Il n’avait jamais aimé la foule. Et encore moins les relents de sueur qui dansaient dans l’air.

A ses pieds, ses familiers étaient encore endormis l’un contre l’autre, et l’arcaniste se surprit à les envier. Il n’était pas encore tout à fait prêt à entamer cette nouvelle journée au sein du Quartier Général. Il savait qu’il allait encore devoir réaliser un nombre incalculable de tâches que lui seul pouvait accomplir et, ce matin-là, il n’avait pas réellement envie de sortir de sa chambre.

Hélas, se dit-il, le travail n’attendait jamais. Aussi enfila-t-il de quoi se rendre présentable aux yeux de tous et, avec un dernier soupir, tourna la poignée de sa porte.

RAPPEL DE QUELQUES RÈGLES

➜ C'est une réservation à la fois par personne.

➜ À partir du moment où quelqu'un vous a réservé, il vous est interdit de supprimer votre réservation.
◈ Supprimer votre réservation alors que vous êtes vous-même réservé vous
pénalisera d'un mois d'interdiction de poster sur ce topic.

➜ Le délai pour rendre votre texte est de quatre jours.
◈ A la fin de ces quatre jours, vous recevrez un rappel, et trois jours de plus vous serons accordés
◈ Si après cette durée totale de sept jours votre texte n'est toujours pas rendu,
vous recevrez une interdiction de poster sur le topic pendant un mois.
◈ Vous avez une limite de trois rappels consécutifs. C'est-à-dire que si vous
utilisez 7 jours pour remplir trois réservations consécutives, vous n'aurez
que les 4 jours initiaux pour remplir la quatrième.
Veillez donc à ne pas en abuser.

➜ Il vous est possible de demander une prolongation de votre délai.
◈ Vous pouvez demander cette prolongation uniquement via message privé à l'un
des membres du staff en précisant le nombre de jours dont vous avez besoin.
Sans précision de votre part, votre prolongation sera de quatre jours.

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Rokunn
Yüshimori

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Eliore ➜ 13 Décembre 2021

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Si vous n'y êtes pas, mais remarquez que la gardienne qui a posté avant vous s'y trouve,
merci de ne pas la réserver, et réserver plutôt la gardienne au dessus
(si son pseudo n'est pas dans la liste, bien évidemment).

The Whole of the Moon

- Maman, pourquoi est-ce qu'il y a des trous dans la Lune ?

Et bien mon fils, je vais te raconter une histoire.

Il était une fois une déesse vivant sur la Lune. Elle se sentait terriblement seule. Elle était un jour descendue sur Terre pour tromper son ennui. On lui avait toujours dis de ne jamais côtoyer les humains et pourtant elle l'avait fait.Moody, comme elle s'appelait, était tombée amoureuse d'un homme. Quelle malédiction !Ses adelphes ne voyaient pas cette relation d'un bon oeil. Ils ont alors tout fait pour séparer ces amants. Mais ils se retrouvaient toujours.

Au final, Moody semblait avoir oublié un détail important. Elle était immortelle, pas son amoureux. Et un jour, il avait rendu son dernier souffle.

La déesse était inconsolable.Mais ses semblables semblaient se réjouir de la situation. Et devant le désarroi de leur supposée amie, ils se sont décidés à la marier de force à un autre dieu.

Moody alors furieuse à déchainé tout ses pouvoirs .Et devant la puissance de la déesse, tout ses autres frères et sœurs avaient désertés les lieux. Elle était devenue la dernière divinité lunaire à rester en ces lieux saints. Par ailleurs, c'est ainsi que la Lune fut creusée de multiples cratères.

- Et voilà, tu sais comment est-ce que la Lune a hérité de ses trous de gruyères !
- Mais maman, ça n'est qu'une histoire !

L'enfant n'était pas duppe, mais sa mère savait de quoi elle parlait. Ses prunelles noires et violettes observaient avec compassion le chérubin ignorant.

- Qu'une histoire oui...

La mère était la seule à savoir que son récit n'était pas simplement une invention. C'était une expérience qu'elle avait vécue.

Les cartes ont parlé

Son pied s'agita dans le vide, le regard braqué sur les cartes de tarot qui se présentait face à elle. La jeune femme pinça ses lèvres avec mécontentement. Ce tirage est bien trop mauvais. Nahéma secoua la tête en soupirant, ramassant les cartes avec agacement.

"Bien. Je réitère ma question. Par pitié, que les dieux soient avec moi.
- Les dieux, vraiment ?" intervint une voix masculine dans son dos.

La jeune femme sursauta en portant une main à sa poitrine. Son mari venait de l'effrayer. La blonde grogna.

"Je viens de frôler la mort, crétin.
- Tu es mariée à la Mort même." lui rappela-t-il en passant ses mains sur les épaules dénudées de sa partenaire.

La blonde leva les yeux au ciel et tira ses cartes, les claquant sur le bois de la table. Le dieu de la Mort murmura à son oreille:

"Les cartes ont parlé, tu as gagné le droit de batifoler avec moi."

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Rokunn
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Eliore ➜ 13/12/21

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Un banquet mouvementé

Le banquet s'était parfaitement déroulé. Toute la nuit, l'alcool avait coulé à flots, la musique avait résonné dans les halls du palais, les danses avaient été nombreuses et, plus que tout, d'importants accords avaient été conclus d'une poignée de main, au-dessus d'un impressionnant rôti de sanglier.

Adonis était ravie. D'une part, parce qu'elle avait parfaitement réalisé son rôle d'Ambassadrice Amazone et d'autre part, parce que le fait que Rokunn ait organisé une telle célébration pour son arrivée en Elgen la touchait profondément. Bien plus qu'elle ne voudrait se l'avouer. Malgré les années de séparation, son ami ne l'avait pas oublié et il tenait à le montrer. Cette visite étant sa première fois – officielle – à Elgen, le Roi fraîchement couronné tenait à démontrer l'hospitalité de son pays, d'autant plus qu'une alliance entre Elgen et les Amazones profiterait grandement aux deux Peuples. Adonis était donc assurée de passer un excellent séjour.

Cependant, alors qu'elle se promenait dans les immenses couloirs, rien de tout cela ne lui traversait l'esprit.

- Putain de merde, espèce de papy foudroyeur, tu pèses une tonne alors fais un effort !

Ses injures résonnèrent longtemps, mais il était si tard – ou plutôt si tôt – que personne d'autre qu'elle ne les aurait entendu. Elle et le géant qui s'appuyait de tout son poids sur son épaules.

- Je t'avais bien dit de t'arrêter à la quatorzième pinte, mais non, monsieur est fort, monsieur est viril et monsieur peut tenir jusqu'à vingt pintes ! Ah bah ça, pour tenir, tu tiens ! Tu tiens même plus debout, Général en carton !

L'alcool, combiné au tempérament explosif de la Renarde, avait tendance à enflammer sa langue, et même si Rohan savait très bien qu'elle ne pensait pas les trois quarts de ce qu'elle disait, il ne put s'empêcher de grommeler :

- Ferme là, sac à puce, et avance. Sinon, on atteindra ma chambre à l'aube.

Adonis roula exagérément des yeux, mais obtempéra. Elle finit par changer de cible et choisit plutôt d'accabler sa robe d'injures, la jugeant trop étroite, trop ornementée et surtout trop elfique. Ses commentaires firent ricaner celui qui l'avait choisi, qui soupira de soulagement en remarquant la porte de sa chambre. L'Amazone la reconnut aussi et pressa le pas pour la rejoindre. Elle l'ouvrit d'un coup de pied, sans aucune délicatesse, puis laissa Rohan choir sur l'immense lit à baldaquin. Elle observa celui-ci en levant un sourcil ironique mais finit par faire volte-face sans laisser échapper de commentaire. Elle se contenta simplement de lancer :

- Bon, bonne nuit pépé. Évite de vomir partout et, la prochaine fois, n'abuse pas trop de l'alcool.

Elle ne fit qu'un pas en direction de la sortie que le Général, plus vif qu'un serpent, agrippait les chaînes dorées qui ornait son profond dos nu pour l'attirer à lui. La Renarde glapit, surprise, et souffla du nez quand Rohan vint lui susurrer une question.

- Tu ne reste pas avec moi ?

494 mots.

C  r  ê  t  e    d  e    s  a  b  l  e    à    p  e  r  t  e    d  e    v  u  e
R  e  g  a  r  d  s    e  n  t  r  e  l  a  c  é  s
É  t  e  r  n  i  t  é

@Nøra

Bonsoir,
Nous vous annonçons le départ de Ghisarma du staff.
Bonne continuation à elle !

Older and wiser

Rokunn et Ezarel étaient assis dans un coin de la Salle des Portes, en train de regarder le monde vivre autour d'eux.
— On peut mettre une potion laxative dans le déjeuner de ce midi ? proposa Ezarel sans grande conviction.
— On l'a déjà fait, soupira Rokunn. Et c'était pas si marrant que ça. Surtout quand on a oublié notre blague et qu'on en a quand même mangé.
— Je peux aller faire une autre potion et la mettre dans le shampoing d'Ykhar ? Histoire qu'elle se réveille demain avec les cheveux fuchsia.
Rokunn secoua la tête, pensif.
— Tête en l'air qu'elle est, rétorqua-t-il, elle ne s'en rendrait pas compte.
— Alors celui de Kero ?
Rokunn passa une main sur son visage. L'ennui le dévorait de l'intérieur mais ils n'arrivaient pas à trouver un mauvais tour à réaliser. Ils avaient beau se creuser les méninges, aucune idée ne paraissait être la bonne.
Ezarel étendit ses longues jambes devant lui, ennuyé lui aussi.
— Il faut qu'on se rende à l'évidence, conclut ce dernier.
Il passa un bras autour des épaules de Rokunn qui sentit ses joues s'échauffer légèrement.
— On s'fait vieux. Et plus sage.

Le fardeau des Dieux

Le sable crissait sous ses pieds, à chacun de ses pas. La mer léchait sa peau et la Mère Lune l'éclairait de ses doux rayons. Pourtant, aucun de ces contacts ne parvenaient à sortir la Déesse de sa transe. Son esprit était prisonnier du Passé.

Ils avaient vécu longtemps. Eux qui n'avaient jamais perdu un seul combat, elle avait vu le Temps les faire ployer, marquer leurs visages, rouiller leurs articulations. Son amour pour eux n'avait pas diminué, bien au contraire. Mais l'amour n'arrête pas la mort.

Une larme roula sur sa joue. Ses souvenirs de leur visages s'estompaient doucement. Elle ne gardait d'eux plus que quelques impressions, quelques émotions. Sa mâchoire se serra. À quoi bon être immortelle si c'était pour voir disparaître tous ceux qu'elle aimait ?

Son regard finit par se porter sur la Mère Lune en une accusation silencieuse.

Pourquoi ?

Mais l'Astre ne répondit pas.

C  r  ê  t  e    d  e    s  a  b  l  e    à    p  e  r  t  e    d  e    v  u  e
R  e  g  a  r  d  s    e  n  t  r  e  l  a  c  é  s
É  t  e  r  n  i  t  é

@Nøra

Rokunn

Le ciel s’était assombri; le soleil avait laissé place à la lune qui ravissait la voûte céleste de sa lumière adamantine. La brume se répandait dans les rues, occultant presque la vue de Jay qui quittait à peine le campus. Ses yeux étaient las et cerclés d’un rouge défraîchi. Ses joues étaient humides, empreintes par les larmes qui s’y étaient glissées. Le jeune homme venait de rompre avec son petit ami, mettant fin à leur relation calamiteuse. Jay ne pensait pas en avoir le courage mais il l’avait fait, et cela lui était terriblement douloureux. Il errait dans les rues sombres, prenant raccourcis inquiétants et ruelles infestées par les vagabonds. Le danger ne semblait plus l’effrayer. Jay était complètement absorbé par la vive affliction qui tordait ses entrailles. Il arrivait à peine à se repérer dans cette nuit noire, ne prêtant pas attention à la silhouette qui se tenait juste derrière lui. Étrangement, son instinct ne parvint pas à lui indiquer qu’il était suivi. Il se contentait seulement de suivre le chemin qui menait jusqu’à son immeuble, là où son chagrin pourrait être intimement soulagé.

Il empoigna la porte d’entrée presque avec violence, entrant dans son petit appartement qu’il louait pour ses études. Un courant d’air glacial vint mordre son visage déformé par la fatigue. La fenêtre de son balcon était ouverte. Le blondin arqua vaguement un sourcil. La fenêtre, il se rappelait de l'avoir fermé avant de partir. Mais cette journée éprouvante ne lui permit pas d’élucider le pourquoi et le blondin conclut bien rapidement qu’il s’agissait seulement d’un oubli. Il ferma la fenêtre et se réfugia finalement dans sa chambre où il sortit les écouteurs et le téléphone de son sac afin d’entamer une longue écoute de sa playlist “Heartbreak”. Il se laissa tomber sur le lit, fermant les yeux et tempérant sa respiration jusqu’ici dolente. Dans ses oreilles sifflait “Exit Music for a Film”, une musique de Radiohead que le jeune homme avait l’habitude de boire après une dispute houleuse. Des perles salines se pressèrent sur ses joues rosies et sa bouche se mit à trembloter, annonçant le début de lamentations incessantes. Jay se recroquevilla sur lui-même, laissant sa peine et son angoisse éclater.

Soudain, un puissant frisson parcourut son corps tout entier, le paralysant au passage pendant quelques secondes. Il ouvrit instinctivement les yeux et se redressa, fixant un point imaginaire devant lui. Il tenta de se calmer, faisant taire ses pleurs avant d’examiner sa chambre. Quelque chose n’allait pas. Il avait l’impression que quelqu’un était en train de l’épier. Mais comment? Personne ne pouvait se trouver ici avec lui. N’est ce pas?
L’ambre meurtri de ses mirettes s’attarda brutalement sur une ombre qui se tenait, là, entre sa commode et son bureau. Il se demandait comment il avait fait pour ne pas l’avoir aperçu alors qu'il était entré dans la pièce. Puis la torpeur s’empara de lui quand la chose dévoila ses yeux brillants. Et celle-ci le reluquait, affamée. Jay eut à peine le temps de crier que la créature se jeta sur lui, le plaquant férocement sur le lit.

Aucun son ne sortait de sa bouche, aucune larme ne coulait le long de ses joues. Il n’y avait plus que le silence et le bruit immonde de déglutition de la bête au-dessus de lui. Il sentit sa gorge être molestée par les canines acérées et son épaule être souillée par son propre liquide visqueux. L’odeur âcre du sang entêtait ses narines, les griffes de son bourreau pressaient ses côtes et sa chevelure noire lui cachait la vue. Et alors que le blondin se sentait partir, une étrange sensation prit possession de son être. Il avait l’impression que tous ses maux saillaient de son corps. Sa douleur, son amertume, son chagrin, furent comme aspirés. Pendant un court instant, Jay se sentit en paix avec lui-même, souriant presque bêtement à la créature qui, elle, avait terminé de le boire. Il put constater qu’il ne s’agissait nullement d’une horrible bête se tenant au-dessus de lui, mais d'une femme dont les yeux étaient semblables à ceux des prédateurs de nuit; Ils brillaient intensément. Le jeune homme ne put s’empêcher de plonger son regard impavide dans celui de la dame ensanglantée, avant que l’épuisement ne vienne une bonne fois pour toute l’assoupir.

Le lendemain, Jay se réveilla avec une horrible douleur à la nuque. Sur ses draps, d'innombrables taches écarlates trônaient lugubrement. Sa gorge, blèche, était marquée par une large entaille et ses côtes étaient ornées de bleus et d’égratignures. Le jeune homme se terra dans le silence, posant une main fébrile sur son cou noirci par le visqueux.

Tout cela n’était qu’un rêve. Un cauchemar, se disait-il.

Mais quand il quitta sa chambre, il réalisa avec épouvante que ce qui s’était passé cette nuit n’était nullement le fruit de son imagination.

La fenêtre...elle est ouverte.

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Liste

Moody

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Intissar

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Personne pour l'instant :eyes:

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Personne o/

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Sea Monsters

Sa chute lui avait paru durer une éternité là où elle n'avait duré qu'en réalité quelques secondes.

Elinore l'avait poussé du haut de cette falaise. Elle n'avait pas sû digérer la nouvelle. La camarde ambitieuse ne voulait y croire. Elle devait être la seule pour Vassago.La seule et l'unique.La jalousie et l'impulsivité l'avait poussée à commettre un acte irréparable. Ce qui attendait le roi de Tʁasín en bas était l'immensité océanique : l'une des choses qui le terrifiait le plus.

Le corps de l'homme avait épousé l'eau dans un bruit sourd, laissant sa carcasse entamer son long voyage vers ce qu'il allait le mener vers un autre monde.
Les Souterrains eux aussi l'attendaient, voilà il irait après sa mort.Ainsi, le brun se disait qu'il pourrait enfin rejoindre Achillas, son frère adoré. Voilà quinze ans qu'il avait disparu. Vassago avait cet étrange sentiment de sérénité, fermant alors doucement les yeux.
Ses angoisses commençaient à se dissiper, pensant bientôt perdre connaissance.

J'ai bien vécu, qu'il se disait, voyant défiler devant ses yeux ces merveilleux souvenirs qu'il allait pouvoir emporter dans sa seconde vie. Il revoyait le visage du premier et du dernier homme qu'il avait aimé. Cet elfe a qui il n'avait jamais eu l'occasion de déclarer ses sentiments. C'était peut-être mieux ainsi finalement.

Vassago.
Vassago !
Réveille toi ou je t'étripe !

Cette voix si familière.
Le camard avait toujours les yeux clos, l'impression d'halluciner : comme si le porteur de cet appel se situait juste à ses côtés. Réminiscence.
Ce n'était plus l'eau salé qui était entrain de l'éteindre mais des bras. On l'avait sauvé de cette terrible noyade.

T'es vraiment qu'un imbécile.

Rokunn frappait le sable avec rage, entendant la respiration de l'autre. Un rictus de soulagement se dessinait sur sa face défigurée. Vassago n'avait pas pu se noyer puisque le mage avait utilisé sa magie sur lui. L'eau n'avait pas pu s'infiltrer dans ses poumons, laissant alors un laps de temps suffisant pour remonter son amant à la surface. Il était épuisé, venant s'effondrer à ses côtes face la première dans le sable.

- Tant que je serais vivant, compte sur moi pour venir te sauver les miches, crétin.

Ca n'était plus à lui de protéger l'elfe désormais mais plutôt à lui de se faire sauver la peau par son ancien protégé. Le concerné eut un vague sourire devant l'ironie de la situation. Et puis ils restaient là, sans rien se dire. Ils se regardaient en chien de faïence.
Un long silence qui pourtant en disait long.

Elinore était encore là-haut. Rokunn et Vassago allaient avoir de gros comptes à régler.

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R-Haven (tu as jusqu'au 4 janvier)

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Personne.

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Personne.

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Spoiler (Cliquez pour afficher)

Le jour où la Nuit sera éternelle, la Vie choisira de quitter cette réalité.
Le jour où l’Hiver et l’Été prendront congés, la Mort, à son tour, fera ses bagages pour rejoindre son aimé.
Et quand toutes les entités seront parties, quand tous les êtres se seront échappés et que la dernière connaissance se sera évaporée de l’Étendue...Une étoile tombera.
Elle flottera dans le vide. Illuminant le Néant, dernière fausse Entité de l’Étendue. Il saura alors que son temps est révolu et, pour l’Étoile, il laissera sa seule possession avant de partir.
Il lui laissera un cristal.
Bleu et violet mais aussi jaune et vert, rouge et orange.
Blanc et noir.
Ce cristal sera changeant et puissant et quand l’Étendue sera prête, l’étoile et le cristal la protégeront.
Quand le temps sera venu et que la Terre naîtra, quand le temps viendra où elle devra se ceindre en deux, alors l’Étoile prendra forme humaine.
Et ses bras n’auront pas de fin, son corps sera immortel. Ses ailes seront l’air, ses yeux le ciel et son cœur fera le temps.
Alors l’Étoile prendra forme humaine.
Et la civilisation tel que les vivants la connaissent changera.
Alors l’Étoile prendra un nom.
Et elle se fera appeler Yüshimori .

Prédiction Oracle, An -537 Av. Le Grand Chamboulement.